Je n'ai pas mis ton nom en tête de ce livre , Et pourtant tu sais bien qu'il fut écrit pour toi ; Car ton cœur est le vase où j'ai puisé ma foi Et les ferveurs d'amour dont mon être s'enivre ; Tout ce que j'ai chanté , tout ce que j'ai rêvé, Tout ce qu'en moi le temps laisse d'inachevé ; Les folles visions où ma raison perdue Court errante et rapide à travers l'étendue ; Les travaux sérieux que mon cerveau lassé Accumule à plaisir en un long labyrinthe Où mon esprit regarde et s'avance avec crainte, Abandonnant souvent le chemin commencé ; Les beaux châteaux d'azur du pays des féeries Qu'ouvrent devant mes pas les lentes rêveries ; Le soleil qui reluit aux rivages lointains Que baignent de leurs eaux les fleuves incertains ; Les villes des rois noirs aux coupoles dorées ; Les longs bois de palmiers dont le sommet mouvant, Comme de blonds cheveux balancés par le vent, Frôle le sable rose aux surfaces moirées ; Les déserts inconnus où l'on marche en tremblant, Précédé du hadji vêtu d'un burnous blanc ; Cette aspiration immuable et profonde De rendre l'homme bon et de jeter au monde Des préceptes sacrés de sagesse et d'amour ; Mes croyances au Dieu de la vie éternelle Qui fait vibrer en tout son àme universelle Et montre après la mort l'espoir d'un nouveau jour ; Tout ce que je pressens et tout ce qui s'achève ; Mon désir, mes regrets, ma volonté, mon rêve , Ma tendresse, où m'enchaîne une invincible loi , Tout monte vers ton cœur pour aimer, croire et vivre ! --- Je ne mets pas ton nom en tête de ce livre , Et tu sais bien pourtant qu'il est écrit pour toi !
12 morceaux pour chant et piano, 1re série
Song Cycle by Benjamin Louis Paul Godard (1849 - 1895)
1. Dédicace  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Maxime Du Camp (1822 - 1894), "Dédicae", written 1857
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Confirmed with Maxime du Camp, Les conviction, Librairie Nouvelle, 1858. Note: the poem is preceded by the following epigraph:
Aimer longtemps, infatigablement, toujours, c'est ce qui rend les faibles forts. MICHELET.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]
2. Sous les arbres  [sung text not yet checked]
Ils marchaient à côté l’un de l’autre ; des danses Troublaient le bois joyeux ; ils marchaient, s’arrêtaient, Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences, Leurs bouches se taisant, leurs âmes chuchotaient. Ils songeaient ; ces deux cœurs, que le mystère écoute, Sur la création au sourire innocent Penchés, et s’y versant dans l’ombre goutte à goutte, Disaient à chaque fleur quelque chose en passant. Elle sait tous les noms des fleurs qu’en sa corbeille Mai nous rapporte avec la joie et les beaux jours ; Elle les lui nommait comme eût fait une abeille, Puis elle reprenait : — Parlons de nos amours. Je suis en haut, je suis en bas, lui disait-elle, Et je veille sur vous, d’en bas comme d’en haut. — Il demandait comment chaque plante s’appelle, Se faisant expliquer le printemps mot à mot. Ô champs ! il savourait ces fleurs et cette femme. Ô bois ! ô prés ! nature où tout s’absorbe en un, Le parfum de la fleur est votre petite âme, Et l’âme de la femme est votre grand parfum ! La nuit tombait ; au tronc d’un chêne, noir pilastre, Il s’adossait pensif ; elle disait : — Voyez Ma prière toujours dans vos cieux comme un astre, Et mon amour toujours comme un chien à tes pieds.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Sous les arbres", written 1839, appears in Les Contemplations, no. 17
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Confirmed with Victor Hugo, Les Contemplations, Paris : Nelson, 1911, p.104
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
3. Le Sentier  [sung text not yet checked]
Le jour allait finir, et la brise nouvelle Agitait sur nos fronts les fleurs de l'églantier ; Tout reposait au loin, j'étais seul avec elle Et je côtoyais le sentier. Effleurant quelquefois son front pur et modeste, Le saule la couvrait de rameaux éplorés ; Et le soleil mourant, comme un rayon céleste. Tombait sur ses traits adorés. Muets, nous descendions la route solitaire, Nos pas seuls réveillaient les échos de ces lieux ; Loin de nous expiraient tous les bruits de la terre, Et je rêvais d'elle et des cieux ! Alors, un char parut, venant de la prairie, Derrière lui marchaient de nombreux moissonneurs, Il portait du vallon la verdure flétrie Et les débris des jeunes fleurs. Ainsi qu'une guirlande, au loin, l'herbe séchée S'arrêtait, près de nous, au flexible églantier, Et, par le vent du soir, des rameaux détachée Voltigeait dans l'étroit sentier. Quelquefois, au travers de la route fleurie, Un oiseau paraissait sous les feuillages verts, Et, chargé d'un débris de cette herbe flétrie, Joyeux s'élevait dans les airs. Et moi, je me disais : « L'homme avare et sauvage Contemple sans pitié son frère qui gémit, Et pour la tourterelle il sème à son passage De quoi lui composer son nid. « Aussi du faible oiseau la vie est courte et douce, Dieu veille sur ses jours, et dans son bois chéri Il trouvera toujours une couche de mousse, Une feuille pour son abri. » Je disais ; mais sa main sur mes lèvres posée Vint éteindre ma plainte ; et son souris charmant, Comme une fleur qui brille à travers la rosée, Sous des pleurs parut plus touchant. « Pourquoi, jeune insensé, ce coupable murmure ? Dit-elle (et son regard brillait du plus doux feu) ; Le Dieu qui pour l'oiseau trouve un toit de verdure N'est-il donc pas aussi ton Dieu ? « Vois-tu le rossignol, lorsque sous la tempête L'ombrage de ses bois tombe et va se flétrir, Demander quel rameau protégera sa tête Et si l'été doit revenir ? « Tranquille, il reste encor sur la branche effeuillée, Et là, seul, attendant le soleil des hivers, Lorsqu'un påle rayon brille dans la vallée, Heureux il reprend ses concerts. « Poëte, comme lui, laisse à la Providence Le soin de ramener et la nuit et le jour. Attends et chante !... un Dieu t'a donné l'espérance !... Et moi, je t'ai donné l'amour ! »
Text Authorship:
- by Émile Souvestre (1806 - 1854), "Le Sentier", appears in La lune de miel, Paris, Éd. Michel Lévy Frères, first published 1861
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Confirmed with La Lune de Miel par Émile Souvestre, Paris, Michel Lévy Frères, 1861, pages 55-58. The poem is preceded by the following epigram by Racine:
Aux petits des oiseaux il donne la pâture, Et sa bonté s'étend sur toute la nature.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Chanson
L'aube naît, et ta porte est close ! Ma belle, pourquoi sommeiller ? À l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Toute frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et mon cœur dit : Je suis l'amour! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Je t'adore, ange, et t'aime, femme. Dieu qui pour toi m'a complété A fait mon amour pour ton âme, Et mon regard pour ta beauté ! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre chanson", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 23
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Toru Dutt) , appears in A Sheaf Gleaned in French Fields, 2nd edition
- ENG English (John Glenn Paton) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
5. Autre chanson  [sung text not yet checked]
S'il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où [brille]1 en toute saison Quelque fleur éclose, Où l'on cueille à [pleine main]2 Lys, chèvrefeuille et jasmin, J'en veux faire le chemin Où ton pied se pose ! S'il est un sein bien aimant Dont l'honneur dispose ! Dont le ferme dévoûement N'ait rien de morose, Si toujours ce noble sein Bat pour un digne dessein, J'en veux faire le coussin Où ton front se pose ! S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose, Où l'on [trouve chaque jour]3 Quelque douce chose, Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit, Oh ! j'en veux faire le nid Où ton cœur se pose !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), title 1: "S'il est un charmant gazon", title 2: "Nouvelle chanson sur un vieil air", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 22, first published 1834
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "如果有一個迷人的草地", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "If there be a lovely grassy plot", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Charles Fonteyn Manney) , "If I knew a meadow fair", first published 1911
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Sogno d'amore", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poésies de Victor Hugo: Odes & Ballades, Les Orientales, Les Feuilles d'Automne, Les Chants du Crépuscule, Les Voix Intérieures, Les Rayons & Les Ombres, Paris, Hetzel, 1880, p. 67.
1 Fauré: "naisse"2 d'Erlanger: "pleines mains"
3 d'Erlanger: "trouve à chaque pas"
Researcher for this page: Ted Perry
6. L'étoile  [sung text not yet checked]
Pâle étoile du soir, messagère lointaine, Dont le front sort brillant des voiles du couchant, De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu dans la plaine ? La tempête s'éloigne, et les vents sont calmés. La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère ; Le phalène doré, dans sa course légère, Traverse les prés embaumés. Que cherches-tu sur la terre endormie ? Mais déjà vers les monts je te vois t'abaisser ; Tu fuis, en souriant, mélancolique amie, Et ton tremblant regard est près de s'effacer. Étoile qui descends vers la verte colline, Triste larme d'argent du manteau de la Nuit, Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pas son long troupeau le suit, -- Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense ? Cherches-tu sur la rive un [lit]1 dans les roseaux ? Où t'en vas-tu si belle, à l'heure du silence, Tomber comme une perle au sein profond des eaux ? [Ah ! si tu dois mourir, bel astre, et si ta tête Va dans la vaste mer plonger ses blonds cheveux, Avant de nous quitter, un seul instant arrête ; -]3 [Étoile de l'amour,]2 [ne descends pas des cieux !]3
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), no title, written 1831, appears in Premières poésies, in Le saule, first published 1850
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Alfred de Musset, Premières Poésies (1829-1835), Paris, Charpentier, 1863, pages 176-202, an excerpt from the end of the second part following a line of dots.
1 Hahn: "nid"2 Hahn: "Étoile, écoute-moi!"; omitted by Choudens
3 omitted by Choudens.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
7. Mon ami  [sung text not yet checked]
Il est dans le hameau voisin Cet ami que mon cœur préfère, Chaque soir et chaque matin Il passe auprès de ma chaumière. Dois-je détruire son espoir, Lorsque son hommage me flatte ? Ah ! combien je serais ingrate ! Il vient de si loin pour me voir ! L'autre matin je lui rendis Le salut qu'il osa me faire, Et depuis ses vœux plus hardis Pour moi ne sont plus un mystère. Hélas ! j'ai vu son désespoir, Et ma froideur en est la cause... Un baiser est si peu de chose !... Il vient de si loin pour me voir ! Mais de ses pas dans le sentier L'herbe a déjà caché la trace... Pourrait-il jamais oublier Le nœud charmant qui nous enlace ?... Oh ! non, un importun devoir Le retient éloigné sans doute. Ah ! je dois abréger la route, Il vient de si loin pour me voir !
Text Authorship:
- by Émile Souvestre (1806 - 1854), "Mon Ami", appears in La lune de miel, appears in Trois Femmes, Rêves poétiques, no. 2, first published 1860
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Confirmed with La Lune de Miel par Émile Souvestre, Paris, Michel Lévy Frères, 1861, pages 15-16. The poem is preceded by the following epigram by Boulay-Paty, from Le Charme: "Le premier rêve d'un enfant !".
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
8. À Elle  [sung text not yet checked]
Oh viens auprès de moi jeune ange d'innocence Viens que ton bien aimé te contemple en silence Comme on contemple le bonheur Laisse dans mes deux mains tomber ta main charmante Détache de ton sein cette rose mourante Elle séchera sur mon cœur
Text Authorship:
- by Émile Souvestre (1806 - 1854), "À Elle", appears in La lune de miel
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Confirmed with Emile Souvestre, La lune de miel, Paris : Michel Lévy Frères, 1861, p.163. The poem is preceded by the following epigraph:
Quelle amertume extrême Résiste au doux souris d'une vierge qu'on aime André CHÉNIER
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
9. J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir!  [sung text not yet checked]
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine; Puisque j'ai [dans tes mains]1 posé mon front pâli; Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli; Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire Les mots où se répand le coeur mystérieux; Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux; Puis-que j'ai vu briller sur ma tètê ravie Un rayon de ton àstre, hélas! voilé toujours; Puis-que j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie Une feuille de rose arrachée à tes jours; Je puis maintenant dire aux rapides années: - Passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir! Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées; J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir! Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli. Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre! Mon coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1835, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 25, Paris, Éd. L. Hachette, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- RUS Russian (Русский) (Elena Kalinina) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "sur ton front"
Researcher for this page: Ted Perry
10. Elle  [sung text not yet checked]
Comme on voit au matin Deux gouttes de rosée, Tremblantes sur le bord D'une rose épuisée, Par un secret penchant Se chercher et s'unir, De même, par l'amour Doucement appelée, L'âme isolée aussi Cherche l'âme isolée, Pour se confondre en un soupir. Ainsi j'avais senti Voler vers toi mon âme; J'allais cherchant partout Aux lèvres d'une femme Ce sourire tant rêvé, Céleste et consolant. Mais j'appelais en vain Sa chimérique image, Quand Dieu, qui nous aimait, Te mit sur mon passage! Je te compris en te voyant!
Text Authorship:
- by Émile Souvestre (1806 - 1854), "Elle, 27 août", appears in La lune de miel, Paris, Éd. Michel Lévy Frères, first published 1861
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Researcher for this page: Malcolm Wren [Guest Editor]11. La pauvre fleur et le papillon  [sung text not yet checked]
La pauvre fleur disait au papillon céleste : - Ne fuis pas ! Vois comme nos destins sont différents. Je reste, Tu t'en vas ! Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes Et loin d'eux, Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes Fleurs tous deux ! Mais, hélas ! l'air t'emporte et la terre m'enchaîne. Sort cruel ! Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine Dans le ciel ! Mais non, tu vas trop loin ! - Parmi des fleurs sans nombre Vous fuyez, Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre A mes pieds. Tu fuis, puis tu reviens ; puis tu t'en vas encore Luire ailleurs. [Aussi]1 me trouves-tu toujours à chaque aurore Toute en pleurs ! Oh ! pour que notre amour coule des jours fidèles, Ô mon roi, Prends comme moi racine, ou donne-moi des ailes Comme à toi !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1834, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 27a, first published 1835
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , no title, copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Elena Mariani) , no title, copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Mercedes Vivas) , no title, copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
1 Cogni: "Ainsi"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Andrew Schneider [Guest Editor]
12. Adieu  [sung text not yet checked]
N'oubliez pas que je vous aime ! Le vaisseau se balance au port, Les flots changeants sont un emblême: Loin de l'ami, le cœur s'endort ! Vous pleurez ; votre regard même Du mien s'arrache avec effort ; J'ai peur, et vous me donnez tort : N'oubliez pas que je vous aime ! Hélas ! je me croyais plus fort ! Vous partez : je sanglote au bord ! Il est si court, notre poëme ! Vous attendre, voilà mon sort. Si l'on vous dit que je suis mort, N'oubliez pas que je vous aime !
Text Authorship:
- by Eugène Manuel (1823 - 1901), "L'adieu ", written 1861, appears in Pages Intimes, no. 45, Paris, Éd. M. Lévy frères, first published 1866
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Researcher for this page: Johann Winkler