S'il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où [brille]1 en toute saison Quelque fleur éclose, Où l'on cueille à [pleine main]2 Lys, chèvrefeuille et jasmin, J'en veux faire le chemin Où ton pied se pose ! S'il est un sein bien aimant Dont l'honneur dispose ! Dont le ferme dévoûement N'ait rien de morose, Si toujours ce noble sein Bat pour un digne dessein, J'en veux faire le coussin Où ton front se pose ! S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose, Où l'on [trouve chaque jour]3 Quelque douce chose, Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit, Oh ! j'en veux faire le nid Où ton cœur se pose !
Vingt mélodies
by Alexis Jean Hubert Rostand (1844 - 1919)
1. Chanson  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), title 1: "S'il est un charmant gazon", title 2: "Nouvelle chanson sur un vieil air", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 22, first published 1834
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "如果有一個迷人的草地", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "If there be a lovely grassy plot", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Charles Fonteyn Manney) , "If I knew a meadow fair", first published 1911
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Sogno d'amore", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poésies de Victor Hugo: Odes & Ballades, Les Orientales, Les Feuilles d'Automne, Les Chants du Crépuscule, Les Voix Intérieures, Les Rayons & Les Ombres, Paris, Hetzel, 1880, p. 67.
1 Fauré: "naisse"2 d'Erlanger: "pleines mains"
3 d'Erlanger: "trouve à chaque pas"
Researcher for this page: Ted Perry
2. Cocorico ! Le coq chante !  [sung text not yet checked]
Subtitle: Scène rustique
Cocorico ! le coq chante ! C'est le clairon du matin. Il monte une odeur de thym Des grands près où tout s'enchante. Cocorico! le coq chante ! Cocorico! le coq chante ! Bêtes et gens vont manger, De la maison du berger Monte une odeur alléchante. Cocorico! le coq chante ! Cocorico! le coq chante ! Entr'ouvrant ses jolis yeux, Myrto me dit, l'air joyeux, Qu'elle me hait, la méchante ! Cocorico! le coq chante !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Myrto, no. 6, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1875
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Confirmed with Armand Silvestre, Premiéres poesies 1886-1874: Les amours. La vie d'amour, Nouvelle édition, Paris, Charpentier et Cie, 1887, page 66.
Researcher for this page: Emily Ezust [Administrator]
3. Chanson de printemps  [sung text not yet checked]
Le doux printemps a bu, dans le creux de sa main, Le premier pleur qu'au bois laissa tomber l'aurore ; Vous aimerez demain, vous qui n'aimiez encore, Et vous qui n'aimiez plus, vous aimerez demain! -- Le doux printemps a bu dans le creux de sa main. Le printemps a cueilli, dans l'air, des fils de soie Pour lier sa chaussure et courir par les bois ; Vous aimerez demain pour la première fois, Vous qui ne saviez pas cette immmortelle joie ! -- Le printemps a cueilli, dans l'air, des fils de soie. Le printemps a jeté des fleurs sur le chemin [Quand Myrto le]1 remplit de son rire sonore ; Vous aimerez demain, vous qui n'aimiez encore, Et vous qui n'aimiez plus, vous aimerez demain! -- Le printemps a jeté des fleurs sur le chemin.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Myrto, no. 1
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Tomorrow you will love", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "You will love tomorrow"
- GER German (Deutsch) (Nathalie Senf) , copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
1 Lavigne, Massenet : "Que Mignonne"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Bonsoir, Mignonne !  [sung text not yet checked]
Bonsoir, Mignonne, il se fait l'heure Où se closent vos yeux si doux. Voulez-vous pas que je demeure Près de votre lit, à genoux ? Que seulement ma bouche effleure Le lin de vos rideaux jaloux ! Pauvres gens, que nous sommes fous ! Ne voyez-vous pas que je pleure... Bonsoir ! Si votre pitié n'est qu'un leurre, J'aimerais mieux votre courroux; Si vous ne voulez que je meure, Hélas, pourquoi me dites-vous: Bonsoir -- !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 11
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
5. À la douleur !
Tu m'étreins, ô douleur ! et je suis bien ta proie, Et ton bec, ô vautour ! me ronge bien le foie ; Poursuis, car ma souffrance est ma sanglante joie ! Dans ma chair, dans mon âme, oui, frappe tour à tour, Sans pitié ni relâche, ô douleur ! ô vautour ! Plus tu me fais souffrir, plus je sens mon amour ! Mets en lambeaux ce cœur, où son image habite ; Qu'à chacun de tes coups ce cœur batte plus vite, Et qu'en tous ses débris le même amour palpite ! Je ne crains que l'oubli, je ne crains que la mort ; Une moindre douleur me serait un remords ; Fais moi souffrir autant que j'aime ! Encor !
Text Authorship:
- by Nicolas Martin (1814 - 1877)
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Viens !  [sung text not yet checked]
Viens! - une flûte invisible Soupire dans les vergers. - La chanson la plus paisible Est la chanson des bergers. Le vent ride, sous l'yeuse, Le sombre miroir des eaux. - La chanson la plus joyeuse Est la chanson des oiseaux. Que nul soin ne te tourmente. Aimons-nous! aimons toujours! - La chanson la plus charmante Est la chanson des amours.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
7. La fée jeunesse
Où va-t-elle, la blonde fée, Qui court là-bas par les chemins, De lys et de roses coiffée, Des branches d'amandier aux mains ? Où va-t-elle ? une folle flamme Jaillit du fond de ses yeux noirs : On devine qu'elle a dans l'âme Les grands désirs, les longs espoirs. Elle va, sans que rien l'arrête, Vers le vague horizon lointain : Le monde, pour lui faire fête, Lui semble né de ce matin. Frémissante, heureuse de vivre, Elle va, chantant ses chansons, Buvant l'air libre qui l'enivre, Éveillant les nids des buissons. Le ciel est bleu, la terre est verte : Tout rayonne, éclate et sourit. Elle va, voyageuse alerte : Sous ses pas le désert fleurit. Où va-t-elle ? Où s'en va le rêve, Où le printemps dure toujours, Au pays des bonheurs sans trêve Et des éternelles amours.
Text Authorship:
- sometimes misattributed to Edmond Rostand (1868 - 1918)
- by Eugène Rostand (1843 - 1915)
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Researcher for this page: Johann Winkler8. Mal ensevelie !  [sung text not yet checked]
Quand votre bien aimée est morte, Les adieux vous sont rendus courts; Sa paupière est close, on l'emporte, Elle a disparu pour toujours. Mais je la vois ma bien aimée, Qui sourit sans m'appartenir, Comme une ombre plus animée, Plus présente qu'un souvenir! Et je la perds toute ma vie En d'inépuisables adieux... Ô morte mal ensevelie, Ils ne t'ont pas fermé les yeux!
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Mal ensevelie", written 1865, appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in 2. Jeunes Filles, no. 15, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. La chanson du fou  [sung text not yet checked]
Au soleil couchant, Toi qui vas cherchant Fortune, Prends garde de choir; La terre, le soir, Est brune. L'océan trompeur Couvre de vapeur La dune. Vois, à l'horizon, Aucune maison Aucune! Maint voleur te suit, La chose est, la nuit, Commune. Les dames des bois Nous gardent parfois Rancune. Elles vont errer: Crains d'en rencontrer Quelqu'une. Les lutins de l'air Vont danser au clair De lune.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La chanson du fou", appears in Odes et Ballades, in 6. Ballades - 1823-1828, no. 10a
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
10. Les nuages  [sung text not yet checked]
S’il est vrai que les morts vont vite, D’où viennent-ils, où s’en vont-ils, Ces souffles errants et subtils Qu’une âme vagabonde habite ? Oh ! si vous vivez sans remords, Votre douleur fut éphémère, Vous qui laissez errer vos morts Ainsi que des enfants sans mère ! — Les miens ! — j’ai su les retenir Dans mon cœur, jalouse demeure Où chaque matin je les pleure Pour les empêcher de partir.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Les Renaissances, in 1. La vie des morts, in 1. La nature, in 4. Les nuages, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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Confirmed with Armand Silvestre, Les renaissances, La Nature, Paris: Alphonse Lemerre, 1870, pages 12-13.
Researcher for this page: Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
11. Myrto  [sung text not yet checked]
Myrto ne sait pas de chansons : Les filles la trouvent sauvage. -- On la fuit, -- et les beaux garçons Ne l'embrassent pas au passage. Elle s'en va loin des maisons, S'asseoir près de la mer immense. Nul ne regrette son absence : Myrto ne sait pas de chansons. Noël vient, vêtu de glaçons : On danse autour du feu qui brille ; -- Nul n'invite la pauvre fille -- Myrto ne sait pas de chansons. Mais elle sait le chant austère Qui vibre au cœur silencieux, Et que n'écoute point la terre : -- Myrto sait la chanson des [cieux ?]1
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Myrto, no. 3, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Garrett Medlock) , "Myrto", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poésies de Armand Silvestre, 1866-1872, Paris, Alphonse Lemerre, 1880, page 68.
1 Delibes: "cieux !"Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Garrett Medlock [Guest Editor]
12. La chanson des blés
Écoutez la chanson des blés : La faim par nous est assouvie, Nous sommes les flots de la vie A travers le monde roulés. Écoutez la chanson des blés : La beauté fleurit notre sève, Nous sommes les blonds cheveux d'Ève A travers l'azur envolés. Écoutez la chanson des blés : Un bruit court à nos cimes frêles, Nous sommes les oiseaux sans ailes Dont les chants vous ont consolés. Écoutez la chanson des blés : En nous court le sang de la terre, Et le pavot, fleur solitaire, Rougit souvent nos flancs brûlés. Écoutez la chanson des blés : De la terre ouvrant la poitrine, Pareille au lait blanc, la farine S'exprime de nos grains foulés. Écoutes la chanson des blés : Nous sommes le brin d'herbe auguste Par qui l'homme, toujours robuste, Rêve encore aux cieux exilés.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "La chanson des blés", appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1875
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Researcher for this page: Johann Winkler13. Aux Anges qui nous voient  [sung text not yet checked]
Subtitle: Dialogue entre Le Poète et La Voix
— Passant, qu’es-tu ? je te connais. Mais, étant spectre, ombre et nuage, Tu n’as plus de sexe ni d’âge. — Je suis ta mère, et je venais ! — Et toi dont l’aile hésite et brille, Dont l’œil est noyé de douceur, Qu’es-tu, passant ? — Je suis ta sœur. — Et toi, qu’es-tu ? — Je suis ta fille. — Et toi, qu’es-tu, passant ? — Je suis Celle à qui tu disais : Je t’aime ! — Et toi ? — Je suis ton âme même. — Oh ! cachez-moi, profondes nuits !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 6. Livre sixième -- Au bord de l'infini, no. 12
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Confirmed with Victor Hugo, Les Contemplations, Paris, Nelson, 1911, page 387.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
14. Pastorale  [sung text not yet checked]
[ ... ]
« Laisse, ô blanche Lydé, toi par qui je soupire,
Sur ton pâle berger tomber un doux sourire,
Et de ton grand œil noir daignant chercher ses pas,
Dis-lui : Pâle berger, viens, je ne te hais pas.
-- Pâle berger aux yeux mourants, à la voix tendre,
Cesse, à mes doux baisers[,] cesse enfin de prétendre.
Non, berger, je ne puis ; je n'en ai point pour toi.
Ils sont tous à Mœris, ils ne sont plus à moi.»
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), "Lydé", appears in Poésies, in Poésies antiques, in Idylles, no. 6, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1872
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View original text (without footnotes)1 omitted by Bruneau; additional changes may exist not shown above.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
15. Pour qu'à l'espérance il ne cède  [sung text not yet checked]
Pour qu'à l'espérance il ne cède, J'ai muré mon cœur révolté Dans la morne fidélité Du souvenir qui le possède. Vers l'horizon où l'aube a lui, Pour qu'un vain rêve ne l'emporte, Comme une inexorable porte, J'ai fermé le Passé sur lui. J'ai dit : Ma part me fut comptée D'aimer sans en pouvoir mourir. -- L'ombre est douce à qui veut souffrir ; Que me ferait l'aube enchantée ? Puisque ne peut m'être rendu L'heur de revoir le doux visage Qui fut ma joie et mon courage Et que, perdant, j'ai tout perdu !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Les Renaissances, in 5. À travers l'âme, in 2. Le Passé, no. 4, first published 1870
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Jean-Pierre Granger)
Confirmed with Les Renaissances par Armand Silvestre, Paris, Alphonse Lemerre, 1870, pages 113-115.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
16. Sur la source  [sung text not yet checked]
Sur la source elle se pencha; La source doubla son image, Et ce fut un charmant mirage, Qu'un peu de vent effaroucha. Sous les grands bois elle chanta : L'oiseau doubla son chant sauvage, Et ce fut un charmant ramage, Que le vent lointain emporta. Quand j'effleurai son doux visage, Sa bouche ma bouche doubla... Le vent peut balayer la plage, [Ô Myrto]1, que me fait l'orage ? -- Ton baiser reste toujours là !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Myrto, no. 2
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Over the pool", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
1 Massenet: "Mignonne"
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17. Saison des semailles ‑ Le soir  [sung text not yet checked]
C'est le moment crépusculaire. J'admire, assis sous un portail, Ce reste de jour dont s'éclaire La dernière heure du travail. Dans les terres, de nuit baignées, Je contemple, ému, les haillons D'un vieillard qui jette à poignées La moisson future aux sillons. Sa haute silhouette noire Domine les profonds labours. On sent à quel point il doit croire A la fuite utile des jours. Il marche dans la plaine immense, Va, vient, lance la graine au loin, Rouvre sa main, et recommence, Et je médite, obscur témoin, Pendant que, déployant ses voiles, L'ombre, où se mêle une rumeur, Semble élargir jusqu'aux étoiles Le geste auguste du semeur.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Saison des semailles. Le soir", written 1865, appears in Les Chansons des rues et des bois, in 2. Livre deuxième : Sagesse, in 1. Ama, crede, no. 3
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]18. Pantomime
Arlequin, l'amant ténébreux, A jeté sa batte aux orties Et prend des mines repenties ; Sur la guitare au ventre creux Sa main s'agite, et le bois pleure : « Colombine, apparais, c'est l'heure ! Mon museau noir, te fait-il peur ? Les lys ne fleurissent qu'à l'ombre ; Mon œil clair luit sous mon front sombre. Pierrot était blanc, mais trompeur ; Un sorbet qui fond dans un verre. Mignonne, si tu m'es sévère, Loin des bosquets et loin des fleurs, Des sauts et des soufflets épiques, J'irai mourir sous les tropiques ! » Colombine, les yeux en pleurs, Mais le sourire sur les joues : « Méchant, quel vilain air tu joues ! Tu veux donc, que je pleure aussi ! » Et lui, la voyant douce ainsi, A sa chanson soudain fait trêve. Pensif, il la contemple et rêve !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Pantomime", appears in Les Renaissances, in 5. À travers l'âme, in 3. Impressions, no. 16, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1875
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Researcher for this page: Johann Winkler19. Stances  [sung text not yet checked]
Aimons toujours! aimons encore! Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit. L'amour, c'est le cri de l'aurore, L'amour, c'est l'hymne de la nuit. Ce que le flot dit aux rivages, Ce que le vent dit aux vieux monts, Ce que l'astre dit aux nuages, C'est le mot ineffable: Aimons! L'amour fait songer, vivre et croire. Il a, pour réchauffer le coeur, Un rayon de plus que la gloire, Et ce rayon, c'est le bonheur! Aime! qu'on les loue ou les blâme, Toujours les grands coeurs aimeront: Joins cette jeunesse de l'âme A la jeunesse de ton front! Aime, afin de charmer tes heures! Afin qu'on voie en tes beaux yeux Des voluptés intérieures Le sourire mystérieux! Aimons-nous toujours davantage! Unissons-nous mieux chaque jour. Les arbres croissent en feuillage; Que notre âme croisse en amour! Soyons le miroir et l'image! Soyons la fleur et le parfum! Les amants, qui, seuls sous l'ombrage, Se sentent deux et ne sont qu'un! Les poëtes cherchent les belles. La femme, ange aux chastes faveurs, Aime à rafraîchir sous ses ailes Ces grands fronts brûlants et rêveurs. Venez à nous, beautés touchantes! Viens à moi, toi, mon bien, ma loi! Ange! viens à moi quand tu chantes, Et, quand tu pleures, viens à moi! Nous seuls comprenons vos extases; Car notre esprit n'est point moqueur; Car les poëtes sont les vases Où les femmes versent leur coeur. Moi qui ne cherche dans ce monde Que la seule réalité, Moi qui laisse fuir comme l'onde Tout ce qui n'est que vanité, Je préfère, aux biens dont s'enivre L'orgueil du soldat ou du roi, L'ombre que tu fais sur mon livre Quand ton front se penche sur moi. Toute ambition allumée Dans notre esprit, brasier subtil, Tombe en cendre ou vole en fumée, Et l'on se dit: -Qu'en reste-t-il?- Tout plaisir, fleur à peine éclose Dans notre avril sombre et terni, S'effeuille et meurt, lys, myrte ou rose, Et l'on se dit: -C'est donc fini!- L'amour seul reste. O noble femme, Si tu veux, dans ce vil séjour, Garder ta foi, garder ton âme, Garder ton Dieu, garde l'amour! Conserve en ton coeur, sans rien craindre, Dusses-tu pleurer et souffrir, La flamme qui ne peut s'éteindre Et la fleur qui ne peut mourir!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 22
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- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
20. Chanson de grand‑père  [sung text not yet checked]
Subtitle: Ronde des petites filles
Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront. Dansez, les petites reines, Toutes en rond. Les amoureux sous les frênes S'embrasseront. Dansez, les petites [belles]1, Toutes en rond. Les bouquins dans les écoles Bougonneront. Dansez, les petites belles, Toutes en rond. Les oiseaux avec leurs ailes Applaudiront. Dansez, les petites fées, Toutes en rond. Dansez, de bleuets coiffées, L'aurore au front. Dansez, les petites femmes, Toutes en rond. Les messieurs diront aux dames Ce qu'ils voudront.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Chanson de grand-père", appears in L'Art d'être grand-père, in 16. Deux chansons, no. 1, first published 1877
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1 Reber: "folles"
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