Sur [ton sein]1 pâle mon cœur dort D'un sommeil doux comme la mort : Mort exquise, mort parfumée [Du]2 souffle de la bien aimée : Sur [un lys]3 pâle mon cœur dort ...
Vingt mélodies
by Joseph Béesau (1871 - 1940)
1. Nocturne [sung text not yet checked]
Note: this is a multi-text setting
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, no title, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, in Nocturnes, no. 1, first published 1875
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- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Extase", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, Paris, A. Lemerre, 1906, page 90.
1 Doire, Duparc: "un lys"; further changes may exist for Doire's setting not shown above.2 Hahn: "Au"
3 Duparc, Hahn: "ton sein"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Ma pensée est sereine et rêve parfumée, Comme la chambre heureuse où dort la bien-aimée. Large fleur au cœur blanc qui parfume la nuit, La lune sur l'étang du ciel s'épanouit. Ma pensée est sereine et rêve caressée D'une odeur de santal que tes bras m'ont laissée.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, no title, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, in Nocturnes, no. 2, first published 1875
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- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this page: Paul Hindemith
2. Près de la mer  [sung text not yet checked]
[Écoûte]1 la chanson des flots, Leurs rires, leurs cris, leurs sanglots. En chantant, ils rongent dans l'ombre Les os blanchis de morts sans nombre. Rires confus, cris ou sanglots, Entends-tu la chanson des flots ? Joyeuse, plaintive, ironique, Elle est si vague, leur musique ! Rires confus, cris ou sanglots, Écoute la chanson des flots. La nuit vient : les cieux et la terre Sont tout effrayants de mystère. Entends-tu la chanson des flots, Leurs rires, leurs cris, leurs sanglots? Nous contemplons la mer immense : — Où va notre amour qui commence?
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Près de la mer", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, first published 1875
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- ENG English (Peter Low) , "Beside the Sea", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with L'Illusion, third edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, pages 24-25.
1 Lambotte: "Entends-tu"; further changes may exist not shown above.Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Échange de fleurs  [sung text not yet checked]
J'ai dans cette fleur mis mon cœur aimant, J'ai mis mes désirs, mes soupirs, mes fièvres : Oh ! tout mon amour, bois-le longuement, En baisant la ileur collée à tes lèvres. Je voudrais de toi, si je te suis cher, En échange d'elle, une tubéreuse, Une fleur de rêve, et, comme ta chair, Ayant des blancheurs de morte amoureuse. Et j'aspirerais ses parfums troublants, Et, communion exquise, embaumée, Je croirais sentir en baisers très lents Sur mon cœur s'ouvrir ta bouche fermée.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Échange de fleurs", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, first published 1875
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Le jour des morts  [sung text not yet checked]
La forêt ainsi qu'une mer Gronde, roule, allonge ses vagues: Que terrible est ce vent d'hiver Avec tous ses hurlements vagues! Sont-ce des cris de trépassés, Des tocsins de cloches d'alarmes? Ce vent fou nous a tout glacés: Oh! comme il pleut! Sont-ce des larmes? Aujourd'hui, c'est le Jour des Morts; Chacune des feuilles qui tombe Eveille en nos coeurs un remord, En nous rappelant une tombe. Il eût fallu les aimer plus, Ces aimés que trop tard on pleure, Quand les regrets sont superflus, Quand on a laissé passer l'heure. Oh! les survivants, aimons-nous! Proche est la mort, la vie est brève; C'est la leçon de ces vents fous: - Cette pauvre vie est un rêve!
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Jour des morts", appears in L'Illusion, in 4. Heures sombres, first published 1875
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Le ciel en nuit s’est déplié  [sung text not yet checked]
Le ciel en nuit, s'est déplié Et la lune semble veiller Sur le silence endormi. Tout est si pur et clair, Tout est si pur et si pâle dans l'air Et sur les lacs du paysage ami, Qu'elle angoisse, la goutte d'eau Qui tombe d'un roseau Et tinte, et puis se tait dans l'eau. Mais j'ai tes mains entre les miennes Et tes yeux sûrs, qui me retiennent, De leurs ferveurs, si doucement ; Et je te sens si bien en paix de toute chose Que rien, pas même un fugitif soupçon de crainte, Ne troublera, fût-ce un moment, La confiance sainte Qui dort en nous comme un enfant repose.
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, written 1896, appears in Les heures claires, no. 4, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1896
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , "El cel en nit, s’ha desplegat", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
6. Les plaintes d'Ariane
Le vent qui fait tomber les prunes, Les coings verts, Qui fait vaciller la lune, Le vent qui mène la mer, Le vent qui rompt et qui saccage, Le vent froid, Qu’il vienne et qu’il fasse rage Sur mon coeur en désarroi! Qu’il vienne comme dans les feuilles Le vent clair Sur mon coeur, et qu’il le cueille Mon coeur et son suc amer. Ah! qu’elle vienne la tempête Bond par bond, Qu’elle prenne dans ma tête Ma douleur qui tourne en rond. Ah! qu’elle vienne, et qu’elle emporte Se sauvant, Mon coeur lourd comme une porte Qui s’ouvre et bat dans le vent. Qu’elle l’emporte et qu’elle en jette Les morceaux Vers la lune, à l’arbre, aux bêtes, Dans l’air, dans l’ombre, dans l’eau, Pour que plus rien ne me revienne A jamais, De mon âme et de la sienne Que j’aimais...
Text Authorship:
- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "Les plaintes d'Ariane", appears in L'Ombre des jours, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1902
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
7. La chanson du vent  [sung text not yet checked]
Vent fou qui voles où tu veux, De fleur en fleur, de femme en femme, Vent qui caresses les cheveux, Vent libre, je voudrais ton âme. Vent qui murmures dans les bois, Comme un chœur à bouche fermée, [Certains soirs]1 je voudrais ta voix, Pour parler à [ma]2 bien-aimée ; [Et]3 vent qui soulèves les mers, Qui hurles le long des rivages, Je voudrais dans mes jours amers Parfois aussi tes cris sauvages, Pour y jeter tous mes sanglots, Toutes mes colères, ma haine, Et pour fouetter comme des flots L'océan de la foule humaine !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "La chanson du vent", written 1868, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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- ENG English (Qi Feng Wu) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 107.
1 Maurice: "Certain soir"2 Maurice: "la"
3 Maurice: "Ô"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
8. Spleen  [sung text not yet checked]
Les roses étaient toutes rouges Et les lierres étaient tout noirs. Chère, pour peu que tu te bouges Renaissent tous mes désespoirs. Le ciel était [trop bleu, trop tendre,]1 La mer trop [verte et l'air trop doux.]2 Je crains toujours, -- ce qu'est d'attendre Quelque fuite atroce de vous. Du houx à la feuille vernie Et du luisant buis je suis las, Et de la campagne infinie Et de tout, fors de vous, hélas !
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), "Spleen", appears in Romances sans paroles, in Aquarelles, no. 2
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- CAT Catalan (Català) [singable] (Núria Colomer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Corinne Orde) , "Spleen", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
1 Phaneuf (Dela): "si bleu, si tendre"
2 Phaneuf (Dela): "verte, l'air si doux!"
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9. Chanson  [sung text not yet checked]
J'ai cherché trente ans, mes sœurs, Où s'est-il caché? J'ai marché trente ans, mes sœurs, Sans m'en approcher... J'ai marché trente ans, mes sœurs, Et mes pieds sont las, II était partout, mes sœurs, Et n'existe pas... L'heure est triste enfin, mes sœurs, Ôtez mes sandales, Le soir meurt aussi, mes sœurs, Et mon âme a mal... Vous avez seize ans, mes sœurs, Allez loin d'ici, Prenez mon bourdon, mes sœurs, Et cherchez aussi...
Text Authorship:
- by Maurice Maeterlinck (1862 - 1949), no title, appears in Quinze Chansons, no. 13
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
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10. Et s'il revenait un jour  [sung text not yet checked]
Et s'il revenait un jour, Que faut-il lui dire? - Dites-lui qu'on l'attendit Jusqu'à s'en mourir... Et s'il m'interroge encore Sans me reconnaître? - Parlez-lui comme une sœur. Il souffre peut-être... Et s'il demande où vous êtes Que faut-il répondre? - Donnez-lui mon anneau d'or, Sans rien lui répondre... Et s'il veut savoir pourquoi La salle est déserte? - Montrez-lui la lampe éteinte Et la porte ouverte... Et s'il m'interroge alors Sur la dernière heure? - Dites-lui que j'ai souri De peur qu'il ne pleure...
Text Authorship:
- by Maurice Maeterlinck (1862 - 1949), no title, written 1893, appears in Quinze Chansons, no. 2
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First published in the revue La Société Nouvelle, IX (9), March 1893, Bruxelles; then in Douze chansons, Paris, Stock, 1896; and later in Quinze chansons, Bruxelles, Lacomblez, 1900.
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11. Duo  [sung text not yet checked]
Je ne sais que sentir et je ne puis parler, Je demeure sans voix quand nous sommes ensemble, Mais tout mon cœur alors se voudrait envoler Et se mettre en tes mains, comme un oiseau qui tremble. — Oh ! ne nous parlons pas, mais ouvre-moi tes yeux ; Leur long baiser muet, je le saurai comprendre ; Ma tête sur tes seins, restons silencieux : Le silence des cœurs est leur voix la plus tendre. Laisse-moi t'adorer, et ne nous parlons pas, Et que j'écoute seule, adorable merveille, La musique d'amour que fait ainsi tout bas Ton cœur, ton cœur d'enfant battant sous mon oreille.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Duo", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, first published 1875
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]12. Pâle et lente
Pâle et lente, si pâle en sa robe d’été
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
Text Authorship:
- by André Rivoire (1872 - 1930), "Premiers automnes", appears in Les Vierges, in 1. Les langueurs et les paresses, no. 2, first published 1920
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13. Le soir sur l’eau
Et l’heure s’en allait au fil de l’eau chanteuse
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
14. Il pleut des pétales de fleurs  [sung text not yet checked]
Il pleut des pétales de fleurs, La flamme se courbe au vent tiède, De mes deux yeux je te possède Et mes yeux ont besoin de pleurs. Vieille argile, faite aux douleurs, Quel goût de souffrir sans remède Harcèle ainsi le cœur qui cède! Il pleut des pétales de fleurs. Les roses meurent chaque et toutes, Je ne dis rien, et tu m'écoutes; Sous tes immobiles cheveux. L'amour est lourd, mon âme est lasse: Quelle est donc, Chère, sur nous deux Cette aile en silence qui passe?1
Text Authorship:
- by Albert Victor Samain (1858 - 1900), no title, written 1890, appears in Au jardin de l'Infante, in 1. Les Heures d'été, no. 6, first published 1890
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View original text (without footnotes)The text first appeared in the revue Au Mercure de France, August 1890, and later in Au Jardin de L'Infante, Paris, Éd. du Mercure de France, 1893.
1 Hadley adds "Il pleut des pétales de fleurs."Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
15. Je suis ébauché ce soir  [sung text not yet checked]
Je suis ébauché ce soir Par des mains heureuses Qui prennent mon cœur Avec lenteur Et le front si frêle et si puéril Que le désir des pleurs Tremble au bord de mes cils. Mais il y a tant de silence Que je n'ose pas pleurer, Mais il y a tant de somnolence Que je n'ose pas rêver, Seigneur ! il y a tant de magnificence Que je n'ose pas exister ! Ô je suis comme une eau dormante, Ô je suis comme une feuille oubliée À la brise où l'octobre aux cheveux d'or lamente, Triste des cygnes et de toute la rosée.
Text Authorship:
- by Séverin Faust (1872 - 1945), as Camille Mauclair, "Je suis ébauché ce soir", appears in Sonatines d'automne, in Lieds, no. 23, Paris, Éd. Librairie académique Perrin, first published 1894
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Confirmed with Poètes d'aujourd'hui, morceaux choisis accompagnés de notices biographique et d'un essai de bibliographie, 29th edition, Mercure de France, Paris, 1918, page 7.
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16. Désirs d’hiver  [sung text not yet checked]
Je pleure les lèvres fanées Où les baisers ne sont pas nés Et les désirs abandonnés Sous les tristesses moissonnées. Toujours la pluie à l'horizon ! Toujours la neige sur les grèves, Tandis qu'au seuil clos de mes rêves, Des loups couchés sur le gazon Observent en mon âme lasse Les yeux ternis dans le passé, Tout le sang autrefois versé Des agneaux mourants sur la glace. Seule la lune éclaire enfin De sa tristesse monotone Où gèle l'herbe de l'automne, Mes désirs malades de faim.
Text Authorship:
- by Maurice Maeterlinck (1862 - 1949), "Désirs d'hiver", appears in Serres chaudes, Paris, Éd. Léon Vanier
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , "冬天的意愿", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "Winter desires", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- POR Portuguese (Português) (Anonymous/Unidentified Artist)
First published in Parnasse de la Jeune Belgique, Paris, éd. L. Vanier, 1887, p. 220, and then in 1889 in Serres chaudes.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]
17. Sur la terre il tombe de la neige  [sung text not yet checked]
Sur la terre il tombe de la neige, sur la terre il tombe de l'ombre. Où sont allées les feuilles sèches ? Même les feuilles sèches sont mortes, Et maintenant de la neige et de l'ombre tombent on dirait de mauvais anges qui heurtent les marteaux rouillés contre les portes, des anges qui nous tuent de souffrances très lentes. Et à l'horizon, les tristes nues, traînantes. Les maisons sont closes, comme des tombes sombres, Et partout, c'est de la neige et de l'ombre qui tombent.
Text Authorship:
- by (André Jules) Ferdinand Hérold (1865 - 1940), written 1893?, appears in Chevaleries sentimentales , Éd. de la librairie de l'Art indépendant, first published 1893
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]18. En mai  [sung text not yet checked]
Des cloches ont tinté dans le calme du soir... Ô mon pays, pays d'Armor, si doux à voir, Terre en qui l'on sent vivre une âme presque humaine, Quel est ce souvenir qui vers toime ramène? On dirait qu'un ami me conduit par la main, Et je vais... des ajoncs verdissent le chemin; L'air s'emplit de l'odeur des aubépines blanches; Les larmes de la nuit tremblent au bout des branches; C'est signe que l'on pense à moi, des pleurs aux yeux, Et, d'être ainsi pleuré, mon exil est joyeux.
Text Authorship:
- by Anatole le Braz (1859 - 1926), "En mai", appears in La chanson de la Bretagne, Paris, Éd. Callmann Lévy, first published 1892
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19. Le temps des Saintes  [sung text not yet checked]
Au temps où les Saintes vivaient, Ô ma soeurette, elles avaient Ton pauvre petit corps plein d'âme; Et dans leurs yeux comme en tes yeux, Rayonnaient d'une double flamme Toutes les étoiles des cieux. En ce temps, leurs larmes divines, Comme les sources des ravines, Abreuvaient les coeurs desséchés... Ces pleurs, qui fécondaient les pierres, Ces pleurs, qui lavaient les péchés, Toujours tremblent à tes paupières! Et, tant que tes yeux pleureront, Tant que tes lèvres souriront, Je croirai que, dans les cieux calmes, S'ouvre un magique paradis Où circulent avec des palmes Les belles Saintes de jadis.
Text Authorship:
- by Anatole le Braz (1859 - 1926), "Le temps des Saintes", appears in La chanson de la Bretagne, Paris, Éd. Callmann Lévy, first published 1892
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20. Chanson de bord  [sung text not yet checked]
Mon cœur est sur ton amour, Comme est la barque sur l'onde. Mon cœur vogue, nuit et jour, Sur ta grande amour profonde. S'il a bon vent et ciel clair, J'en bénirai Notre Dame La mer est fausse: la mer Est moins fausse que la femme! Mon cœur s'en va, mon cœur fuit: Après le flot, le flot passe. L'aile triste de la nuit Plane, immense, dans l'espace. Je ne sais pourquoi j'ai peur! Un courlis traverse l'ombre: Amour de femme est trompeur, Et je sens mon cœur qui sombre! Demain, quand poindra le jour. Comme une épave livide, Flottera sur ton amour Mon cœur brisé, mon cœur vide!
Text Authorship:
- by Anatole le Braz (1859 - 1926), "Chanson de bord", appears in La chanson de la Bretagne, Paris, Éd. Callmann Lévy, first published 1892
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