Je veux lui dire quelque chose, Je ne peux pas ; Le mot dirait plus que je n'ose, Même tout bas. D'où vient que je suis plus timide Que je n'étais ? Il faut parler, je m'y décide... Et je me tais. Les aveux m'ont paru moins graves A dix-huit ans ; Mes lèvres ne sont plus si braves Depuis longtemps. J'ai peur, en sentant que je l'aime, De mal sentir ; Dans mes yeux une larme même Pourrait mentir, Car j'aurais beau l'y laisser naître De bonne foi, C'est quelque ancien amour peut-être Qui pleure en moi.
Vingt Mélodies
by Hector Salomon (1838 - 1906)
2. Scrupule  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Scrupule", written 1869, appears in Les Solitudes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1869
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Ma Mie Annette  [sung text not yet checked]
Réveillez-vous, ma mie Annette, Et mettez vos plus beaux habits ; C'est aujourd'hui grand jour de fête, Le jour de fête du pays. La Jacqueline matinale, En branle dans le vieux clocher, Sonne la messe patronale, Et nous dit de nous dépêcher. Allons, ma mie, allons plus vite, Monsieur le Curé nous attend ; Sans nous si la messe était dite, [Réveillez-vous etc.]1 Chaque maison est pavoisée De drapeaux flottants et de fleurs, Et l'on entend par la croisée Sortir je joyeuses clameurs. Ce sont les anciens du village Qui devisent autour d'un pot Des vieux amours de leur jeune âge Et de l'homme au petit chapeau. Réveillez-vous etc. Après les Vêpres et complies, Bras dessus dessous nous irons, nous promener dans les prairies Et dans les bois des environs ; Nous reviendrons par la Venelle, Où neige la fleur de sureaux, Dont la sauvage odeur se mêle Avec l'odeur des foins nouveaux. [Réveillez-vous etc.]2 Comme une outre enflant sa musette, Ce soir, le vieux ménétrier Fera, pour terminer la fête, Danser sous le grand marronnier. Et, laide ou belle, blonde ou brune, Qu'il soit laid ou beau, jeune ou vieux, Pour la faire danser chacune Saura trouver un amoureux. Réveillez-vous etc. Hélas ! mon Dieu, je me rappelle Que l'an dernier, à la moisson, Celle qu'en vain ma voix appelle Chanta sa dernière chanson. De sa maison quand je l'ai vue Pour la dernière fois sortir, Elle était d'un drap vêtue Et ne devait pas revenir ; Car ma pauvre petite amie Sur un froid et dur oreiller, Depuis longtemps est endormie Et ne peut pas se réveiller.
Authorship:
- by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), as Henry Murger, "Ma mie Annette", written 1850, appears in Les Nuits d'hiver, in 2. Chansons rustiques, no. 2, Paris, Éd. Michel Lévy frères, first published 1862
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View original text (without footnotes)1 Pessard: "Le bon Dieu serait mécontent."
2 omitted by Pessard.
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4. À Laure  [sung text not yet checked]
Quand je t'aimais, pour toi j'aurais donné ma vie, Mais c'est toi, de t'aimer, toi qui m'ôtas l'envie. A tes pièges d'un jour on ne me prendra plus ; Tes ris sont maintenant et tes pleurs superflus. Ainsi, lorsqu'à l'enfant la vieille salle obscure Fait peur, il va tout nu décrocher quelque armure ; Il s'enferme, il revient tout palpitant d'effroi Dans sa chambre bien chaude et dans son lit bien froid. Et puis, lorsqu'au matin le jour vient à paraître, Il trouve son fantôme aux plis de sa fenêtre, Voit son arme inutile, il rit et, triomphant, S'écrie : "Oh ! que j'ai peur ! oh ! que je suis enfant !"
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), title 1: "Fragment", title 2: "À Madame X", appears in Premières poésies, in Chansons à mettre en musique et fragments, no. 5
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Prière
Voici la nuit qui vient, enfant, clos ta paupière . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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6. Sonnet  [sung text not yet checked]
Il n’est rien de si beau comme Caliste est belle : C’est une oeuvre où Nature a fait tous ses efforts ; Et nostre âge est ingrat qui voit tant de trésors, S’il n’élevé à sa gloire une marque eternelle. La clarté de son teint n’est pas chose mortelle : Le baume est dans sa bouche, et les roses dehors ; Sa parole et sa voix ressuscitent les morts, Et l’art n’égalle point sa douceur naturelle. La blancheur de sa gorge éblouït les regards ; Amour est en ses yeux, il y trempe ses dards, Et la fait recognoistre un miracle visible. En ce nombre infiny de grâces et d’appas, Qu’en dis-tu, ma raison ? croy-tu qu’il soit possible D’avoir du jugement et ne l’adorer pas ?
Authorship:
- by François de Malherbe (1555 - 1628), "Sonnet pour la vicomtesse d'Auchy", written 1608
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Confirmed with Œuvres poétiques de Malherbe, Texte établi par Prosper Blanchemain, E. Flammarion (Librairie des Bibliophiles), 1897, page 223. In this edition, the poem is titled "[Pour la même]", and numbered 8 of a set of sonnets to the Vicomtesse d'Auchy.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
7. Gouttes et pleurs
N'as-tu pas vu un ciel de flamme . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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8. La Pervenche  [sung text not yet checked]
Pâle fleur, timide pervenche, Je sais la place où tu fleuris, Le gazon où ton front se penche Pour humecter tes yeux flétris ! C'est dans un sentier qui se cache Sous ses deux bords de noisetiers, Où pleut sur l'ombre qu'elle tache La neige des fleurs d'églantiers. L'ombre t'y voile, l'herbe égoutte Les perles de nos nuits d'été, Le rayon les boit goutte à goutte Sur ton calice velouté. Une source tout près palpite, Où s'abreuve le merle noir; Il y chante, et moi j'y médite Souvent de l'aube jusqu'au soir. O fleur, que tu dirais de choses A mon amour, si tu retiens Ce que je dis à lèvres closes Quand tes yeux me peignent les siens!
Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "La Pervenche", written 1840?, appears in Troisièmes Méditations poétiques
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Le Château au bord de la mer
As-tu vu sur le bord de l'océan qui gronde . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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11. La Coccinelle  [sung text not yet checked]
Elle me dit: "Quelque chose "Me tourmente." Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose. J'aurais dû, - mais, sage ou fou, A seize ans, on est farouche, - Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. On eût dit un coquillage; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage. Sa bouche fraîche était là; [Je me courbai]1 sur la belle, Et je pris la coccinelle; Mais le baiser s'envola. "Fils, apprends comme on me nomme," Dit l'insecte du ciel bleu, "Les bêtes sont au bon Dieu; "Mais la bêtise est à l'homme."
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La coccinelle", written 1830, appears in Les Contemplations, in 1. Livre premier -- Aurore, no. 15, first published 1854
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "小瓢蟲", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , "The ladybug", copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Der Marienkäfer", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
1 Bizet: "Hélas! Je me penchai"
Researcher for this page: Ted Perry
12. Rêves  [sung text not yet checked]
I Amis, loin de la ville, Loin des palais de roi, Loin de la cour servile, Loin de la foule vile, Trouvez-moi, trouvez-moi, Aux champs où l'âme oisive Se recueille en rêvant, Sur une obscure rive Où du monde n'arrive Ni le flot, ni le vent, Quelque asile sauvage, Quelque abri d'autrefois, Un port sur le rivage, Un nid sous le feuillage, Un manoir dans les bois ! II 7. Qu'un songe au ciel m'enlève, Que, plein d'ombre et d'amour, Jamais il ne s'achève, Et que la nuit je rêve A mon rêve du jour ! [ ... ] [Aussi]1 blanc que la voile Qu'à l'horizon je vois, Qu'il recèle une étoile, Et qu'il soit comme un voile Entre la vie et moi ! III 12. On croit sur la falaise, On croit dans les forêts, Tant on respire à l'aise, Et tant rien ne nous pèse, Voir le ciel de plus près. [ ... ] Là, tout est comme un rêve ; Chaque voix a des mots, Tout parle, un chant s'élève De l'onde sur la grève, De l'air dans les rameaux. C'est une voix profonde, Un chœur universel, C'est le globe qui gronde, C'est le roulis du monde Sur l'océan du ciel. C'est l'écho magnifique Des voix de Jéhova, C'est l'hymne séraphique Du monde pacifique Où va ce qui s'en va ; VI 30. Ainsi noués en [gerbe]2, Reverdiront mes jours Dans le donjon superbe, Comme une touffe [d'herbe]3 Dans les brèches des tours. [ ... ] Mais, [donjon]4 ou chaumière, Du monde délié, Je vivrai de lumière, D'extase et de prière, Oubliant, oublié !
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Rêves", written 1828, appears in Odes et Ballades, in 5. Odes, Livre Cinquième - 1819-1828, no. 25
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
1 Folville: "Et plus"
2 Grast: "gerbes"
3 Grast: "l'herbes"
4 Grast: "manoir"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Gaitzsch
13. Dans les fleurs
J'ai rêvé de douces choses . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Jacques Clary Jean Normand (1848 - 1931), "Dans les fleurs", appears in À tire-d'aile. Poésies, Paris, Éd. Calmann Lévy, first published 1878
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14. Clair de lune  [sung text not yet checked]
La lune était sereine et jouait sur les flots. -- La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise, La sultane regarde, et la mer qui se brise, Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots. De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare. Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos. Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos, Battant l'archipel grec de sa rame tartare ? Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour, Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ? Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'un voix grêle, Et jette dans la mer les créneaux de la tour ? Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -- Ni le noir cormoran, sur la vague bercé, Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames. Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots. On verrait, en sondant la mer qui les promène, Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -- La lune était sereine et jouait sur les flots.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Clair de lune", written 1828, appears in Les Orientales, no. 10, first published 1829
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Garrett Medlock) , "Moonlight", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
15. Les Abeilles  [sung text not yet checked]
En avril, lorsque la branche,
Que Mars a fait bourgeonner,
D'une étoile rose ou blanche
Commence à se fleuronner,
Le printemps nouveau réveille
Tout un peuple industrieux ;
Aux fleurs du pêcher l'abeille
Prend son miel délicieux.
En juin, quand la plaine brille
Sous les feux de la Saint-Jean,
Quand l'acier des faux scintille
En rapide éclair d'argent ;
Quand la faucheuse sommeille,
Son grand chapeau sur ses yeux,
Aux fleurs du sainfoin l'abeille
Prend son miel délicieux.
[ ... ]
Authorship:
- by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), "Les Abeilles", written 1854, appears in Les Nuits d'hiver, in 2. Chansons rustiques, no. 4, Paris, Éd. Michel Lévy, first published 1862
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Confirmed with Henry Murger, Les Nuits d'Hiver; poésies complètes, troisième édition, Paris, Michel Lévy Frères, 1862, pages 67-70.
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16. Myrto  [sung text not yet checked]
Le doux printemps a bu, dans le creux de sa main, Le premier pleur qu'au bois laissa tomber l'aurore ; Vous aimerez demain, vous qui n'aimiez encore, Et vous qui n'aimiez plus, vous aimerez demain! -- Le doux printemps a bu dans le creux de sa main. Le printemps a cueilli, dans l'air, des fils de soie Pour lier sa chaussure et courir par les bois ; Vous aimerez demain pour la première fois, Vous qui ne saviez pas cette immmortelle joie ! -- Le printemps a cueilli, dans l'air, des fils de soie. Le printemps a jeté des fleurs sur le chemin [Quand Myrto le]1 remplit de son rire sonore ; Vous aimerez demain, vous qui n'aimiez encore, Et vous qui n'aimiez plus, vous aimerez demain! -- Le printemps a jeté des fleurs sur le chemin.
Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Myrto, no. 1
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Tomorrow you will love", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "You will love tomorrow"
- GER German (Deutsch) (Nathalie Senf) , copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
1 Lavigne, Massenet : "Que Mignonne"
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17. La Menteuse  [sung text not yet checked]
-- Où courez-vous, ma belle enfant, Seule, à cette heure, dans la plaine, Pied leste et le cœur palpitant, Si loin, si tard, qui vous entraîne ? Où courez-vous, ma belle enfant ? -- Oh ! laissez-moi, ma mère pleure, Car mon petit frère est perdu ; Nous l'appelons depuis une heure, Et l'écho seul a répondu. Oh ! laissez-moi, ma mère pleure ! -- Pour chercher l'enfant égaré Est-il besoin d'avoir, mignonne, Fleur au corset, bijou doré, Fin soulier, dentelle et couronne, Pour chercher l'enfant égaré ? -- Ma grande sœur est mariée, Je vais la rejoindre au festin, Et du bal, où je suis priée, J'entends d'ici le tambourin. Ma grande sœur est mariée ! -- De son frais bouquet nuptial Depuis huit jours ta sœur aînée A paré son sein virginal, Et déjà la fleur est fanée De son frais bouquet nuptial. -- Je vais là-bas, sous les vieux chênes, Là-bas, rejoindre mon amant. Il m'épouse aux feuilles prochaines. Ne le dites pas à maman ; Je vais là-bas, sous les vieux chênes.
Authorship:
- by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), "La Menteuse", written 1844, appears in Les Nuits d'hiver, in 2. Chansons rustiques, no. 3, Paris, Éd. Michel Lévy Frères, first published 1854
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Confirmed with Henry Murger, Les Nuits d'Hiver; poésies complètes, troisième édition, Paris, Michel Lévy Frères, 1862, pages 63-65.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
18. Hymne bachique
Chantons ! Buvons ! buvons, aimons toujours . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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20. Le Fils du soleil
Quand ma mère, la vagabonde . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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