S'il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où [brille]1 en toute saison Quelque fleur éclose, Où l'on cueille à [pleine main]2 Lys, chèvrefeuille et jasmin, J'en veux faire le chemin Où ton pied se pose ! S'il est un sein bien aimant Dont l'honneur dispose ! Dont le ferme dévoûement N'ait rien de morose, Si toujours ce noble sein Bat pour un digne dessein, J'en veux faire le coussin Où ton front se pose ! S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose, Où l'on [trouve chaque jour]3 Quelque douce chose, Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit, Oh ! j'en veux faire le nid Où ton cœur se pose !
Dix mélodies célèbres
by Gabriel de Saint-Quentin (1846 - 1926)
1. S'il est un charmant gazon  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), title 1: "S'il est un charmant gazon", title 2: "Nouvelle chanson sur un vieil air", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 22, first published 1834
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "如果有一個迷人的草地", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "If there be a lovely grassy plot", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Charles Fonteyn Manney) , "If I knew a meadow fair", first published 1911
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Sogno d'amore", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poésies de Victor Hugo: Odes & Ballades, Les Orientales, Les Feuilles d'Automne, Les Chants du Crépuscule, Les Voix Intérieures, Les Rayons & Les Ombres, Paris, Hetzel, 1880, p. 67.
1 Fauré: "naisse"2 d'Erlanger: "pleines mains"
3 d'Erlanger: "trouve à chaque pas"
Researcher for this page: Ted Perry
2. L'aurore  [sung text not yet checked]
I L'aurore s'allume ; L'ombre épaisse fuit ; Le rêve et la brume Vont où va la nuit ; Paupières et roses S'ouvrent demi-closes ; Du réveil des choses On entend le bruit. Tout chante et murmure, Tout parle à la fois, Fumée et verdure, Les nids et les toits ; Le vent parle aux chênes, L'eau parle aux fontaines ; Toutes les haleines Deviennent des voix ! Tout reprend son âme, L'enfant son hocher, Le foyer sa flamme, Le luth son archet ; Folie ou démence, Dans le monde immense, Chacun recommence Ce qu'il ébauchait. Qu'on pense ou qu'on aime, Sans cesse agité, Vers un but suprême, Tout vole emporté ; L'esquif cherche un môle, L'abeille un vieux saule, La boussole un pôle, Moi la vérité. II 5. Vérité profonde ! Granit éprouvé Qu'au fond de toute onde Mon ancre a trouvé ! De ce monde sombre, Où passent dans l'ombre Des songes sans nombre, Plafond et pavé ! Vérité, beau fleuve Que rien ne tarit ! Source où tout s'abreuve, Tige où tout fleurit ! Lampe que Dieu pose Près de toute cause ! Clarté que la chose Envoie à l'esprit ! Arbre à rude écorce, Chêne au vaste front, Que selon sa force L'homme ploie ou rompt, D'où l'ombre s'épanche, Où chacun se penche, L'un sur une branche, L'autre sur le tronc ! Mont d'où tout ruisselle ! Gouffre où tout s'en va ! Sublime étincelle Que fait Jéhova ! Rayon qu'on blasphème ! Œil calme et suprême Qu'au front de Dieu même L'homme un jour creva ! III 9. Ô terre ! ô merveilles Dont l'éclat joyeux Emplit nos oreilles, Eblouit nos yeux ! Bords où meurt la vague, Bois qu'un souffle élague, De l'horizon vague Plis mystérieux ! Azur dont se voile L'eau du gouffre amer, Quand, laissant ma voile Fuir au gré de l'air, Penché sur la lame, J'écoute avec l'âme Cet épithalame Que chante la mer ! Azur non moins tendre Du ciel qui sourit Quand, tâchant d'entendre Ce que dit l'esprit, Je cherche, ô nature, La parole obscure Que le vent murmure, Que l'étoile écrit ! Création pure ! Etre universel ! Océan, ceinture De tout sous le ciel ! Astres que fait naître Le souffle du maître, Fleurs où Dieu peut-être Cueille quelque miel ! 13. O champs, ô feuillages ! Monde fraternel Clocher des villages Humble et solennel ! Mont qui portes l'aire ! Aube fraîche et claire, Sourire éphémère De l'astre éternel ! N'êtes-vous qu'un livre, Sans fin ni milieu, Où chacun pour vivre Cherche à lire un peu ! Phrase si profonde Qu'en vain on la sonde ! L'œil y voit un monde, L'âme y trouve un Dieu ! Beau livre qu'achèvent Les cœurs ingénus, Où les penseurs rêvent Des sens inconnus, Où ceux que Dieu charge D'un front vaste et large Ecrivent en marge : Nous sommes venus ! Saint livre où la voile Qui flotte en tous lieux, Saint livre où l'étoile Qui rayonne aux yeux, Ne trace, ô mystère ! Qu'un nom solitaire, Qu'un nom sur la terre, Qu'un nom dans les cieux ! Livre salutaire Où le cœur s'emplit ! Où tout sage austère Travaille et pâlit ! Dont le sens rebelle Parfois se révèle ! Pythagore épèle Et Moïse lit !
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1834, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 20
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Linda Godry) , "Aurora catches fire", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
2. La Prière du matin  [sung text not yet checked]
Subtitle: Tableau biblique, Cantilène de l'enfant
On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, [Et]1 qui donne aux petits enfants Une âme aussi pour te connaître. [ ... ] On dit que c'est toi qui produis Les fleurs dont le jardin se pare, Et que, sans toi, toujours avare, Le verger n'aurait point de fruits. [ ... ]
Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Hymne de l'enfant à son réveil", appears in Harmonies poétiques et religieuses
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres complètes de Lamartine. Harmonies poétiques et religieuses, Paris, chez l'auteur, 1860, pages 295-298.
1 Lalo: "Et c'est toi"2 Liszt: "invoquer"
3 lines reversed by Lalo.
4 omitted by Lalo.
5 Lalo: "Donne au"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Laisse‑moi t'aimer  [sung text not yet checked]
Quand tu me parles de gloire, Je souris amèrement. Cette voix que tu veux croire, Moi, je sais bien qu'elle ment. La gloire est vite abattue ; L'envie au sanglant flambeau N'épargne cette statue Qu'assise au seuil d'un tombeau. La prospérité s'envole, Le pouvoir tombe et s'enfuit. Un peu d'amour qui console Vaut mieux et fait moins de bruit. Je ne veux pas d'autres choses Que ton sourire et ta voix, De l'air, de l'ombre et des roses, Et des rayons dans les bois ! Je ne veux, moi qui me voile Dans la joie ou la douleur, Que ton regard, mon étoile ! Que ton haleine, ô ma fleur ! Sous ta paupière vermeille Qu'inonde un céleste jour, Tout un univers sommeille. Je n'y cherche que l'amour ! Ma pensée, urne profonde, Vase à la douce liqueur, Qui pourrait emplir le monde, Ne veut emplir que ton cœur ! Chante ! en moi l'extase coule. Ris-moi ! c'est mon seul besoin. Que m'importe cette foule Qui fait sa rumeur au loin ! Dans l'ivresse où tu me plonges, En vain, pour briser nos nœuds, Je vois passer dans mes songes Les poètes lumineux. Je veux, quoi qu'ils me conseillent, Préférer, jusqu'à la mort, Aux fanfares qui m'éveillent Ta chanson qui me rendort. Je veux, dût mon nom suprême Au front des cieux s'allumer, Qu'une moitié de moi-même Reste ici-bas pour t'aimer ! Laisse-moi t'aimer dans l'ombre, Triste, ou du moins sérieux. La tristesse est un lieu sombre Où l'amour rayonne mieux. Ange aux yeux pleins d'étincelles, Femme aux jours de pleurs noyés, Prends mon âme sur tes ailes, Laisse mon cœur à tes pieds !
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Rayons et les Ombres, no. 24, first published 1840
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Ballade de Barberine  [sung text not yet checked]
Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire [Si loin d'ici]1 ? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci ? Vous qui croyez qu'une amour délaissée De la pensée S'enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S'envole aussi. [Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin de nous ?]2 J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux.
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson de Barberine", written 1835, appears in Poésies nouvelles, appears in La Quenouille de Barberine, comédie en 2 actes
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Victoria de Menil) , "Handsome knight, you who leave for war", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Alfred de Musset, Poésies nouvelles (1836-1852), Paris, Charpentier, 1857, page 141.
First published in La Quenouille de Barberine, a comedy in two acts, Éd. La Revue des Deux Mondes, 1835.
1 Koster: "Si loin d'ici de nous"; Schmitt: "Aussi loin d'ici ? loin de nous"2 omitted by Schmitt.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Mignonne  [sung text not yet checked]
Mignonn', allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpr' au soleil, A point perdu, cette vesprée, Le plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las, voyés comm' en peu d'espace, Mignonn', ell' a dessus la place, Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vrayement maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! Donc, si vous me croiés, mignonne: Tandis que vostr' age fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, cueillés vostre jeunesse, Comm' à cette fleur, la viellesse Fera ternir vostre beauté.
Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cassandre"
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Mignonne", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Modernized version (used by Chaminade, Manduell, Wagner, and perhaps others):
Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait desclose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a, dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! [Or donc, écoutez-moi,]1 Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne [En]2 sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse: [Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.]31 Chaminade, Manduell: "Donc, si vous m'en croyez" (So if you believe me)
2 Chaminade: "Dans"
3 Manduell: "Comme à ceste fleur la vieillesse/ Fera ternir vostre beauté."
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
7. Chanson d'un vanneur de blé aux vents  [sung text not yet checked]
À vous, [trouppe]1 légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doulcement esbranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses icy, Ces vermeillettes roses, Tout freschement écloses, Et ces oeilletz aussi. De vostre doulce halaine Éventez ceste plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
Authorship:
- by Joachim du Bellay (1525 - c1560), "D'un vanneur de bled aux vents", written c1549, appears in Divers Jeux Rustiques, no. 3
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Jonathan Justman) , "From a winnower of wheat to the winds", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
1 Altès, Moret: "ombre"; further changes may exist not shown above.
Modernized spelling:
À vous, trouppe légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doucement ébranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses ici, Ces vermeillettes roses, Tout fraichement écloses, Et ces oeillets aussi. De votre douce haleine Éventez cette plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
8. En sourdine  [sung text not yet checked]
Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. [Fondons]1 nos âmes, nos cœurs Et nos sens extasiés, Parmi les vagues langueurs Des pins et des arbousiers. Ferme tes yeux à demi, Croise tes bras sur ton sein, Et de ton cœur endormi Chasse à jamais tout dessein. Laissons-nous persuader Au souffle berceur et doux, Qui vient à tes pieds rider Les ondes des gazons roux. Et quand, solennel, le soir Des chênes noirs tombera, Voix de notre désespoir, Le rossignol chantera.
Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), "En sourdine", written 1868, appears in Fêtes galantes, no. 21, first published 1868
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Anna Brull Piñol) , "Calms, dins el capvespre", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- CAT Catalan (Català) [singable] (Núria Colomer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , "Muted", copyright ©
- ENG English (Laura Claycomb) (Peter Grunberg) , "Muted", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) (Julie Nezami-Tavi) , copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Gedämpften Tons", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
- GRE Greek (Ελληνικά) [singable] (Christakis Poumbouris) , "Απαλή αγάπη", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Pablo Sabat) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "En voz baja", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Paul Verlaine, Fêtes galantes, Paris: Alphonse Lemerre, 1869, pages 49-50. Note: first appeared in the journal L'Artiste, July 1, 1868, and then in 1869 in Fêtes galantes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre.
Note: The ampersands (&) as appear in the first publication are changed to "et".
1 Fauré: "Mêlons"Research team for this page: Didier Pelat , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
9. Adoration  [sung text not yet checked]
Si je ne t'aimais pas, la mer serait moins belle, Chère absente, et mon cœur, ivre d'immensité, N'entendrait pas la voix des astres qui m'appelle Si tu n'étais à mon côté. Si je ne l'aimais pas, la nuit serait moins blonde, Chère absente, et c'est toi qui lui fais sa clarté, Mais je ne verrais rien de la nuit ni du monde Si tu marchais à mon côté.
Authorship:
- by Edmond Haraucourt (1856 - 1941), "Romance", written 1891, appears in Seul, in 2. L'adoration, no. 54, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, first published 1891
See other settings of this text.
Confirmed with Edmond Haraucourt, Seul, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1891, page 145.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
10. Harmonie du soir  [sung text not yet checked]
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir, — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ; — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir Du passé lumineux recueille tout vestige ; — Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ; Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Harmonie du soir", written 1857, appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 47, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Harmonie večera"
- ENG English (Peter Low) , "Evening harmony", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Evening Harmony", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Esti harmónia", written 1920
- POL Polish (Polski) (Bronisława Ostrowska) , "Harmonia wieczoru", Kraków, first published 1911
- ROM Romanian (Română) (Alexandru I. Philippide) , "Armonie în amurg"
- SPA Spanish (Español) (Victor Torres) , "Armonía del atadecer", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 101-102. Note: this was number 43 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but 47 or 48 in subsequent editions.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]