Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois; Sous nos pieds égrénant les perles Que l'on voit, au matin trembler, Nous irons écouter les merles Siffler. Le printemps est venu, ma belle; C'est le mois des amants béni; Et l'oiseau, satinant son aile, Dit [des]1 vers au rebord du nid. [Oh !]2 viens donc sur [le]3 banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce: «Toujours !» Loin, bien loin égarant nos courses, Faisons fuir le lapin caché, Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penché ; Puis chez nous tout [joyeux]4, tout aises, En paniers, enlaçant nos doigts, Revenons rapportant des fraises Des bois.
Vingt mélodies pour chant et piano - 2ième receuil
Song Cycle by Napoléon-Henri Reber (1807 - 1880)
1. Villanelle  [sung text not yet checked]
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- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Villanelle rythmique", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Villanelle"
- ENG English [singable] (Shula Keller) , "Villanelle", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- FRI Frisian (Geart van der Meer) , "Villanelle", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Villanelle", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Contadinella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 361.
1 Berlioz: "ses"2 Viardot: "Ah ! "
3 Berlioz, Lavigne, Viardot: "ce"
4 Berlioz, Lavigne: "heureux"
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2. Chanson de Barberine
Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin d'ici ? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci ? Vous qui croyez qu'une amour délaissée De la pensée S'enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S'envole aussi. Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin de nous ? J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson de Barberine", written 1835, appears in Poésies nouvelles, appears in La Quenouille de Barberine, comédie en 2 actes
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- ENG English (Victoria de Menil) , "Handsome knight, you who leave for war", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
First published in La Quenouille de Barberine, a comedy in two acts, Éd. La Revue des Deux Mondes, 1835.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Sous les pampres verts
Sous les pampres verts qui donc cherchais-tu ?
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- by Caroline Berton, née Samson , "Sous les pampres verts", written 1864, appears in Le bouquet d'un pauvre jardin, Paris, Éd. Librairie des auteurs, first published 1868
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4. Pastorale berrichonne  [sung text not yet checked]
Subtitle: Les Trois bûcherons
Trois fendeux y avait Au printemps sur l'herbette, Trois fendeux y avait Parlant à la fillette ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Le plus jeune disait, Ce lui qui tient la rose Le plus jeune disait ; J'aime bien, mais je n'ose ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Le plus vieux s'écriait, Ce lui qui tient la fende, Le plus vieux s'écriait ; Quand j'aime, je commande ! J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Le troisième chantait, Portant la fleur d'amande, Le troisième chantait : Moi j'aime, et je demande ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Mon amour vous n'aurez, Vous qui tenez la rose, Mon amour vous n'aurez, Si vous n'osez, moi j'ose ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Mon mari ne serez, Vous qui tenez la fende, Mon mari ne serez, On n'aime qui commande ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet. Mon amant vous serez, Vous qui portez l'amande, Mon amant vous serez ; On donne à qui demande ; J'entends le rossignolet, J'entends le rossignolet.
Text Authorship:
- by Amantine Lucile Aurore Dupin (1804 - 1876), as George Sand, appears in Les Maîtres sonneurs, Dix-huitième veillée, first published 1853
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See also Lionnet's Les Trois Bûcherons.
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5. La Fleur de l'âme  [sung text not yet checked]
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine; Puisque j'ai [dans tes mains]1 posé mon front pâli; Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli; Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire Les mots où se répand le coeur mystérieux; Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux; Puis-que j'ai vu briller sur ma tètê ravie Un rayon de ton àstre, hélas! voilé toujours; Puis-que j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie Une feuille de rose arrachée à tes jours; Je puis maintenant dire aux rapides années: - Passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir! Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées; J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir! Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli. Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre! Mon coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1835, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 25, Paris, Éd. L. Hachette, first published 1857
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- RUS Russian (Русский) (Elena Kalinina) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "sur ton front"
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6. La rive inconnue  [sung text not yet checked]
Dites, la jeune belle, Où voulez-vous aller ? La voile [ouvre]1 son aile, La brise va souffler ! L'aviron est d'ivoire, Le pavillon de moire, Le gouvernail d'or fin ; J'ai pour lest une orange, Pour voile une aile d'ange, Pour mousse un séraphin. Dites, la jeune belle ! Où voulez-vous aller? La voile [ouvre]1 son aile, La brise va souffler ! Est-ce dans la Baltique, [Sur]2 la mer Pacifique, Dans l'île de Java ? Ou bien [dans la]3 Norwége, Cueillir la fleur de neige, Ou la fleur d'Angsoka ? Dites, la jeune belle, Où voulez-vous aller? [La voile ouvre son aile, La brise va souffler!]4 -- Menez-moi, dit la belle, À la rive fidèle Où l'on aime toujours. -- Cette rive, ma chère, On ne la connaît guère Au pays des amours.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Barcarolle", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright ©
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Dite, mia giovane bella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 309.
1 Berlioz: "enfle"2 Berlioz, Gounod: "Dans"
3 Berlioz, Gounod: "est-ce en"
4 omitted by Berlioz and Gounod
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7. Je voudrais être enfant
Je voudrais être encor sur le seuil de ma vie
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8. Mortel, ouvre les yeux
Mortel, ouvre les yeux, et vois que la misère
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9. L'absence  [sung text not yet checked]
I Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s'en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu'il ne reste que moi sur terre ! En partant, au baiser d'adieu, Il m'a pris mon âme à ma bouche. Qui le tient si longtemps, mon Dieu ? Voilà le soleil qui se couche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. II Les pigeons sur le toit roucoulent, Roucoulent amoureusement ; Avec un son triste et charmant Les eaux sous les grands saules coulent. Je me sens tout près de pleurer ; Mon cœur comme un lis plein s'épanche, Et je n'ose plus espérer. Voici briller la lune blanche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. III Quelqu'un monte à grands pas la rampe : Serait-ce lui, mon doux amant ? Ce n'est pas lui, mais seulement Mon petit page avec ma lampe. Vents du soir, volez, dites-lui Qu'il est ma pensée et mon rêve, Toute ma joie et mon ennui. Voici que l'aurore se lève, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Romance", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Naar het land waar oorlog woedt", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Victoria de Menil) , "To the country where war is waged", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
10. Si vous n'avez rien à me dire
Si vous n'avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Pourquoi me faire ce sourire Qui tournerait la tête au roi ? Si vous n'avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Si vous n'avez rien à m'apprendre, Pourquoi me pressez-vous la main ? Sur le rêve angélique et tendre, Auquel vous songez en chemin, Si vous n'avez rien à m'apprendre, Pourquoi me pressez-vous la main ? Si vous voulez que je m'en aille, Pourquoi passez-vous par ici ? Lorsque je vous vois, je tressaille : C'est ma joie et c'est mon souci. Si vous voulez que je m'en aille, Pourquoi passez-vous par ici ?
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Chanson", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 4
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- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
11. Sous le balcon  [sung text not yet checked]
À quoi bon entendre Les oiseaux des bois ? L'oiseau le plus tendre Chante dans ta voix. Que Dieu montre ou voile Les astres des cieux ! La plus pure étoile Brille dans tes yeux. Qu'avril renouvelle Le jardin en fleur ! La fleur la plus belle Fleurit dans ton cœur. Cet [oiseau]1 de flamme, Cet astre du jour, Cette fleur de l'âme, S'appelle l'amour !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La Chanson des Lavandieres", appears in Ruy Blas, Act 2, Scene 1, first published 1838
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- DUT Dutch (Nederlands) [singable] (Jos. Van de Vijver) , "Serenade"
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
- SPA Spanish (Español) (Alberto Bonati) , "Para qué escuchar", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Chabrier: "fleur" (flower)
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12. La fontaine
Il est une claire fontaine/ Qui murmure nonchalamment
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Text Authorship:
- by Arsène Housset (1815 - 1896), as Arsène Houssaye
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13. Les proscrits  [sung text not yet checked]
Air breton Adieu, patrie! L'onde est en furie. Adieu, patrie, Azur! Adieu, maison, treille au fruit mûr, Adieu, les fleurs d'or du vieux mur! Adieu, patrie! Ciel, forêt, prairie! Adieu, patrie, Azur! Adieu, patrie! L'onde est en furie. Adieu, patrie, Azur! Adieu, fiancée au front pur, Le ciel est noir, le vent est dur. Adieu, patrie! Lise, Anna, Marie! Adieu, patrie, Azur! Adieu, patrie! L'onde est en furie. Adieu, patrie, Azur! Notre oeil, que voile un deuil futur, Va du flot sombre au sort obscur! Adieu, patrie! Pour toi mon coeur prie. Adieu, patrie! Azur!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Le Chant de ceux qui s'en vont sur mer", written 1853, appears in Les Châtiments, in 5. L'autorité est sacrée, no. 9, first published 1853
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "The song of those who set sail upon the sea", copyright © 2016
14. Si vous saviez !  [sung text not yet checked]
[Ah! si vous saviez comme on pleure]1 De vivre seul et sans foyers, Quelquefois devant ma demeure Vous passeriez. Si vous saviez ce que fait naître Dans l'âme triste un pur regard, Vous regarderiez ma fenêtre Comme au hazard. Si vous saviez quel baume apporte Au coeur la présence d'un cœur, Vous vous assoiriez sous ma porte Comme une sœur. Si vous saviez que je vous aime, Surtout si vous saviez comment, Vous entreriez peut-être même Tout simplement.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Prière", written 1872, appears in Les vaines tendresses, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Dezső Kosztolányi) , "Könyörgés"
1 Gallon: "Si vous saviez comme l'on pleure"; further changes may exist not shown above.
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15. Mandoline
Dans un nuage d'or/ Le soleil qui s'endort
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16. Lon lon la
Lon lon la ! les jours passent/ Vides, misérablement
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Text Authorship:
- by Augustine-Malvina Souville Blanchecotte (1830 - 1878)
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17. Le bonheur est un oiseau
Le bonheur est un oiseau,/ Veillons un doigt sur la bouche
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Text Authorship:
- by Louisa Sieffert (1845 - 1877), "Sotto voce", appears in Les stoïques, poésies, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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18. Le Message
Oiseau qui dans ce ciel d'hiver/ T'enfuis
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19. Je te suivrai !
Je te suivrai, Mon bien aimé, Dans ma foi tranquille et profonde. Je te suivrai D'un cœur charmé Au bout du monde ! Où tu vivras, là je vivrai, Que le ciel brille ou le vent gronde ! Les yeux fermés, main dans tes mains, Que m'importe la terre ou l'onde ! Allons nous en par les chemins Au bout du monde !
Text Authorship:
- by Augustine-Malvina Souville Blanchecotte (1830 - 1878)
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Researcher for this page: Johann Winkler20. À un passant  [sung text not yet checked]
Voyageur, qui, la nuit, sur le pavé sonore De ton chien inquiet passes accompagné, Après le jour brûlant, pourquoi marcher encore ? Où mènes-tu si tard ton cheval résigné ? La nuit ! – Ne crains-tu pas d'entrevoir la stature Du brigand dont un sabre a chargé la ceinture ? Ou qu'un de ces vieux loups, près des routes rôdants, Qui du fer des coursiers méprisent l'étincelle, D'un bond brusque et soudain s'attachant à ta selle, Ne mêle à ton sang noir l'écume de ses dents ? Ne crains-tu pas surtout qu'un follet à cette heure N'allonge sous tes pas le chemin qui te leurre, Et ne te fasse, hélas ! ainsi qu'aux anciens jours, Rêvant quelque logis dont la vitre scintille Et le faisan doré par l'âtre qui pétille, Marcher vers des clartés qui reculent toujours ? Crains d'aborder la plaine où le sabbat s'assemble, Où les démons hurlants viennent danser ensemble ; Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés, Ce magique château dont l'enfer sait l'histoire, Et qui, désert le jour, quand tombe la nuit noire, Enflamme ses vitraux dans l'ombre illuminés ! Voyageur isolé, qui t’éloignes si vite, De ton chien inquiet la nuit accompagné, Après le jour brûlant, quand le repos t'invite Où mènes-tu si tard ton cheval résigné ?
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "À un passant", appears in Odes et Ballades, in 6. Ballades - 1823-1828, no. 10b
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