26 mélodies pour chant et piano

Song Cycle by Léon Charles François Kreutzer (1817 - 1868)

1. Les matelots [sung text not yet checked]

Sur l'eau [bleue]1 et profonde
Nous allons voyageant,
Environnant le monde
D'un sillage d'argent,
Des îles de la Sonde,
De l'Inde au ciel brûlé,
Jusqu'au pôle gelé...

Les petites étoiles
Montrent de leur doigt d'or
De quel côté les voiles
Doivent prendre l'essor ;
Sur nos ailes de toiles,
Comme de blancs oiseaux,
Nous effleurons les eaux.

Nous pensons à la terre
Que nous fuyons toujours,
À notre vieille mère,
À nos jeunes amours ;
Mais la vague légère
Avec son doux refrain
Endort notre chagrin.

Le laboureur déchire
Un sol avare et dur ;
L'éperon du navire
Ouvre nos champs d'azur,
Et la mer sait produire,
Sans peine ni travail,
La perle et le corail.

Existence sublime !
Bercés par notre nid,
Nous vivons sur l'abîme
Au sein de l'infini ;
Des flots rasant la cime,
Dans le grand désert bleu
Nous marchons avec Dieu !

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  • CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Shawn Thuris) , "The sailors", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Die Matrosen", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission

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1 Bazin: "vaste"; further changes may exist not shown above.

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2. Vieille Chanson [sung text not yet checked]

Au soleil couchant,
Toi qui vas cherchant
Fortune, 
Prends garde de choir;
La terre, le soir,
Est brune.
L'océan trompeur
Couvre de vapeur
La dune.
Vois, à l'horizon,
Aucune maison 
Aucune!

Maint voleur te suit,
La chose est, la nuit,
Commune.
Les dames des bois
Nous gardent parfois
Rancune.
Elles vont errer:
Crains d'en rencontrer
Quelqu'une.
Les lutins de l'air
Vont danser au clair
De lune.

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  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission

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3. Le chasseur [sung text not yet checked]

Je suis enfant de la montagne,
Comme l'isard, comme l'aiglon ;
Je ne descends dans la campagne
Que pour ma poudre et pour mon plomb ;
Puis je reviens, et de mon aire
Je vois en bas l'homme ramper,
Si haut placé que le tonnerre
Remonterait pour me frapper.

[Je n'ai pour boire, après ma chasse,
Que l'eau du ciel dans mes deux mains ;
Mais le sentier par où je passe
Est vierge encor de pas humains.]1
Dans mes poumons nul souffle immonde !
En liberté je bois l'air bleu,
Et nul vivant en ce bas monde
Autant que moi n'approche Dieu.

Pour mon berceau j'eus un nid d'aigle
Comme un héros ou comme un roi,
Et j'ai vécu sans frein ni règle,
Plus haut que l'homme et que la loi.
Après ma mort une avalanche
De son linceul me couvrira,
Et sur mon corps la neige blanche,
Tombeau d'argent, s'élèvera.

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  • ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

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1 omitted by Levadeé.

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4. Poésie de Ronsard [sung text not yet checked]

[ ... ]

Quand je vois tant de couleurs
     Et de fleurs
  Qui émaillent un rivage,
  Je pense voir le beau teint
     Qui est peint
  Si vermeil en son visage.

[ ... ]

Quand le Soleil tout riant
     D'Orient
  Nous montre sa blonde tresse,
  Il me semble que je voi
     Près de moi
  Lever ma belle maîtresse.

[ ... ]

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  • ENG English (David Wyatt) , "When I see the fair Springtime", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission

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1 Eben, Escher: "En"
2 Auric: "jurent"

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5. Nuit d'attente [sung text not yet checked]

I
Au pays où se fait la guerre
Mon bel ami s'en est allé ;
Il semble à mon cœur désolé
Qu'il ne reste que moi sur terre !
En partant, au baiser d'adieu,
Il m'a pris mon âme à ma bouche.
Qui le tient si longtemps, mon Dieu ?
Voilà le soleil qui se couche,
Et moi, toute seule en ma tour,
J'attends encore son retour.

II
Les pigeons sur le toit roucoulent,
Roucoulent amoureusement ;
Avec un son triste et charmant
Les eaux sous les grands saules coulent.
Je me sens tout près de pleurer ;
Mon cœur comme un lis plein s'épanche,
Et je n'ose plus espérer.
Voici briller la lune blanche,
Et moi, toute seule en ma tour,
J'attends encore son retour.

III
Quelqu'un monte à grands pas la rampe :
Serait-ce lui, mon doux amant ?
Ce n'est pas lui, mais seulement
Mon petit page avec ma lampe.
Vents du soir, volez, dites-lui
Qu'il est ma pensée et mon rêve,
Toute ma joie et mon ennui.
Voici que l'aurore se lève,
Et moi, toute seule en ma tour,
J'attends encore son retour.

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  • DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Naar het land waar oorlog woedt", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Victoria de Menil) , "To the country where war is waged", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission

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6. Aubade [sung text not yet checked]

L'aube naît, et ta porte est close !
[Ma]1 belle, pourquoi sommeiller ?
À l'heure où s'éveille la rose
Ne vas-tu pas te réveiller ?

   Ô ma charmante, 
   Écoute ici 
   L'amant qui chante
   Et pleure aussi !

Toute frappe à ta porte bénie.
L'aurore dit : Je suis le jour !
L'oiseau dit : Je suis l'harmonie !
Et [mon cœur]2 dit : Je suis l'amour!

   Ô ma charmante, 
   Écoute ici 
   L'amant qui chante
   Et pleure aussi !

Je t'adore, ange, [et]3 t'aime, femme.
Dieu qui [pour]4 toi m'a complété
A fait mon amour [par]5 ton âme,
Et mon regard pour ta beauté !

   Ô ma charmante,
   Écoute ici 
   L'amant qui chante
   Et pleure aussi !

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Confirmed with Victor Hugo, Œuvres complètes, Volume 1, Bibliothèque de la Pléiade, Editions gallimard, 1964, page 876.

1 Donizetti: "Ô ma"
2 Gounod: "moi je"
3 Donizetti: "je"
4 Koreshchenko, Lacombe: "par"
5 Donizetti, Koreshchenko, Lacombe, Lalo, Godard: "pour"

Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Malcolm Wren [Guest Editor]

7. Le Pas d'armes du Roi Jean [sung text not yet checked]

Ça, qu'on selle,
Écuyer,
Mon fidèle
Destrier.
Mon cœur ploie
Sous la joie,
Quand je broie
L'étrier.

2. Par saint Gille,
Viens-nous-en,
Mon agile
Alezan ;
Viens, écoute,
Par la route,
Voir la joute
Du roi Jean.

3. Qu'un gros carme
Chartrier
Ait pour arme
L'encrier ;
Qu'une fille
Sous la grille,
S'égosille
À prier ;

4. Nous qui sommes,
De par Dieu,
Gentilshommes
De haut lieu,
Il faut faire
Bruit sur terre,
Et la guerre
N'est qu'un jeu.

5. Ma vieille âme
Enrageait,
Car ma lame,
Que rongeait
Cette rouille
Qui la souille,
En quenouille
Se changeait.

6. Cette ville
Aux longs cris,
Qui profile
Son front gris,
Des toits frêles,
Cent tourelles,
Clochers grêles,
C'est Paris !

7. Quelle foule,
Par mon sceau !
Qui s'écoule
En ruisseau,
Et se rue,
Incongrue,
Par la rue
Saint-Marceau.

8. Notre-Dame !
Que c'est beau !
Sur mon âme
De corbeau,
Voudrais être
Clerc ou prêtre
Pour y mettre
Mon tombeau !

9. Les quadrilles,
Les chansons
Mêlent filles
Et garçons.
Quelles fêtes !
Que de têtes
Sur les faîtes
Des maisons !

10. Un maroufle,
Mis à neuf,
Joue et souffle
Comme un bœuf
Une marche
De Luzarche
Sur chaque arche
Du Pont-Neuf.

11. Le vieux Louvre ! --
Large et lourd,
Il ne s'ouvre
Qu'au grand jour,
Emprisonne
La couronne,
Et bourdonne
Dans sa tour.

12. Los aux dames !
Au roi los !
Vois les flammes
Du champ-clos,
Où la foule
Qui s'écroule,
Hurle et roule
À grands flots !

13. Sans attendre,
Çà, piquons !
L'œil bien tendre,
Attaquons
De nos selles
Les donzelles,
Roses, belles,
Aux balcons.

14. Saulx-Tavane,
Le ribaud,
Se pavane,
Et Chabot
Qui ferraille,
Bossu, raille
Mons Fontraille
Le pied-bot.

15. Là-bas, Serge
Qui fit vœu
D'aller vierge
Au saint lieu ;
Là, Lothaire,
Duc sans terre ;
Sauveterre,
Diable et dieu.

16. Le vidame
De Conflans
Suit sa dame
À pas lents,
Et plus d'une
S'importune
De la brune
Aux bras blancs.

17. Là-haut brille,
Sur ce mur,
Yseult, fille
Au front pur ;
Là-bas, seules,
Force aïeules
Portant gueules
Sur azur.

18. Dans la lice,
Vois encor
Berthe, Alice,
Léonor,
Dame Irène,
Ta marraine,
Et la reine
Toute en or.

19. Dame Irène
Parle ainsi :
»Quoi ! la reine
Triste ici ! «
Son Altesse
Dit : » Comtesse,
J'ai tristesse
Et souci. «

20. On commence.
Le beffroi !
Coups de lance,
Cris d'effroi !
On se forge,
On s'égorge
Par saint George !
Par le Roi !

21. La cohue,
Flot de fer,
Frappe, hue,
Remplit l'air,
Et, profonde,
Tourne et gronde,
Comme une onde
Sur la mer !

22. Dans la plaine
Un éclair
Se promène
Vaste et clair ;
Quels mélanges !
Sang et franges !
Plaisirs d'anges !
Bruit d'enfer !

23. Sus, ma bête,
De façon
Que je fête
Ce grison !
Je te baille
Pour ripaille
Plus de paille,
Plus de son

24. Qu'un gros frère,
Gai, friand,
Ne peut faire,
Mendiant
Par les places
Où tu passes,
De grimaces
En priant !

25. Dans l'orage,
Lis courbé,
Un beau page
Est tombé.
Il se pâme,
Il rend l'âme ;
Il réclame
Un abbé.

26. La fanfare
Aux sons d'or,
Qui t'effare,
Sonne encor
Pour sa chute ;
Triste lutte
De la flûte
Et du cor !

27. Moines, vierges,
Porteront
De grands cierges
Sur son front ;
Et, dans l'ombre
Du lieu sombre,
Deux yeux d'ombre
[Pleureront]1.

28. Car madame
Isabeau
Suit son âme
Au tombeau.
[Que d'alarmes !
Que de larmes ! ...
Un pas d'armes,
C'est très beau !]2

29. Ça, mon frère,
Viens, rentrons
Dans [notre]3 aire
De barons ;
Va plus vite,
Car au gîte
Qui t'invite,
Trouverons,

30. Toi, l'avoine
Du matin,
Moi, le moine
Augustin,
Ce saint homme,
Suivant Rome,
Qui m'assomme
De latin,

31. Et rédige
En romain
Tout prodige
De ma main,
Qu'à ma charge
Il émarge
Sur un large
Parchemin.

32. Un vrai sire
Châtelain
Laisse écrire
Le vilain ;
Sa main digne,
Quand il signe,
Égratigne
Le vélin.

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , "King Jean’s Tournament", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission [an adaptation]
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Der Waffengang des Königs Johann", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission [an adaptation]

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Note: this poem has an epigram at the top reading:
      Plus de six cents lances y furent brisées ; on se battit
      à pied et à cheval, à la barrière,
      à coups d'épée et de pique, où partout les
      tenants et les assaillants ne firent rien qui ne répondit
      à la haute estime qu'ils s'étaient déjà
      acquise; ce qui fit éclater ces tournois doublement. Enfin, au
      dernier, un gentilhomme nommé de Fontaines, beau-frère
      de Chandiou, grand prévôt des maréchaux, fut
      blessé à mort ; et au second encore, Saint-Aubin, autre
      gentilhomme, fut tué d'un coup de
      lance. -- Ancienne chronique.
1 Chabrier: "De latin"
2 omitted by Saint-Saëns
3 Chabrier: "mon"

Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Peter Low [Guest Editor]

8. La Tombe et la rose [sung text not yet checked]

La tombe dit à la rose :
-- Des pleurs dont l'aube t'arrose
Que fais-tu, fleur des amours ?
La rose dit à la tombe :
-- Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ?

La rose dit: -- Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l'ombre
Un parfum d'ambre et de miel.
La tombe dit: -- Fleur plaintive,
De chaque âme qui m'arrive
Je fais un ange du ciel.

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Hrob a růže", Prague, first published 1877
  • ENG English (Barbara Miller) , "The tomb and the rose", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
  • ITA Italian (Italiano) (Amelia Maria Imbarrato) , "La tomba e la rosa", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

9. La Mer [sung text not yet checked]

Quels sont ces bruits sourds?
Écoutez vers l'onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde,
Quoiqu'un son plus clair
Parfois l'interrompe... - 
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Comme il pleut ce soir!
N'est-ce pas, mon hôte?
Là-bas, à la côte,
Le ciel est bien noir, 
La mer est bien haute!
On dirait l'hiver;
Parfois on s'y trompe... -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Oh! marins perdus!
Au loin, dans cette ombre,
Sur la nef qui sombre,
Que de bras tendus
Vers la terre sombre!
Pas d'ancre de fer
Que le flot ne rompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Nochers imprudents!
Le vent dans la voile
Déchire la toile 
Comme avec les dents!
Là-haut pas d'étoile!
L'un lutte avec l'air,
L'autre est à la pompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

C'est toi, c'est ton feu
Que le nocher rêve,
Quand le flot s'élève,
Chandelier que Dieu
Pose sur la grève,
Phare au rouge éclair
Que la brume estompe! -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Authorship:

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

10. Nouvelle Chanson [sung text not yet checked]

S'il est un charmant gazon
  Que le ciel arrose,
Où [brille]1 en toute saison
  Quelque fleur éclose,
Où l'on cueille à [pleine main]2
Lys, chèvrefeuille et jasmin,
J'en veux faire le chemin
  Où ton pied se pose !

S'il est un sein bien aimant
  Dont l'honneur dispose !
Dont le ferme dévoûement
  N'ait rien de morose,
Si toujours ce noble sein
Bat pour un digne dessein,
J'en veux faire le coussin
  Où ton front se pose !

S'il est un rêve d'amour,
  Parfumé de rose,
Où l'on [trouve chaque jour]3
  Quelque douce chose,
Un rêve que Dieu bénit,
Où l'âme à l'âme s'unit,
Oh ! j'en veux faire le nid
  Où ton cœur se pose !

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "如果有一個迷人的草地", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Peter Low) , "If there be a lovely grassy plot", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English [singable] (Charles Fonteyn Manney) , "If I knew a meadow fair", first published 1911
  • ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
  • ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Sogno d'amore", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission

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Confirmed with Poésies de Victor Hugo: Odes & Ballades, Les Orientales, Les Feuilles d'Automne, Les Chants du Crépuscule, Les Voix Intérieures, Les Rayons & Les Ombres, Paris, Hetzel, 1880, p. 67.

1 Fauré: "naisse"
2 d'Erlanger: "pleines mains"
3 d'Erlanger: "trouve à chaque pas"

Researcher for this text: Ted Perry

11. Sérénade [sung text not yet checked]

Sur le balcon où tu te penches
Je veux monter... efforts perdus !
Il est trop haut, et tes mains blanches
N'atteignent pas mes bras tendus.

Pour déjouer ta duègne avare,
Jette [un collier, un ruban]1 d'or ;
Ou des cordes de ta guitare
Tresse une échelle, ou bien encor...

Ôte tes fleurs, défais ton peigne,
Penche sur moi tes cheveux longs,
Torrent de jais dont le flot baigne
Ta jambe ronde et tes talons.

Aidé par cette échelle étrange,
Légèrement je gravirai,
Et jusqu'au ciel, sans être un ange,
Dans les parfums je monterai !

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Žebřík lásky"
  • ENG English (Barbara Miller) , "Serenade", copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission

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1 Viardot-García : "un ruban, un collier"

Researcher for this text: John Versmoren

12. Absence [sung text not yet checked]

Reviens, reviens, ma bien-aimée !
Comme une fleur loin du soleil,
La fleur de ma vie est fermée,
Loin de ton sourire vermeil.

Entre nos cœurs [tant de]1 distance ;
[Tant]2 d'espace entre nos baisers.
Ô sort amer ! ô dure absence !
Ô grands désirs inapaisés !

D'ici là-bas que de campagnes,
Que de villes et de hameaux,
Que de vallons et de montagnes,
À lasser le pied des chevaux !

[ ... ]

Authorship:

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Absence"
  • ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
  • ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Assenza", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission

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Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 283.

1 Berlioz: "quelle"
2 David: "Que"
3 Bizet, Lavigne: "nos"
4 Berlioz, Pedrell: "S'abbatre"
5 David: "Ah !"
6 Lavigne:
« Ô ma colombe ! à tire d'aile,
Retourne au nid de nos amours. 
Tu sais bien qu'il compte les jours ! »

Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]

13. Tristesse [sung text not yet checked]

L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;

Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas !

[ ... ]

On entend dans l'espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l'ange qui passe,
Ou de l'homme pieux !

Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !

Tristesse qui m'inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !

Et n'accuse point l'heure
Qui te ramène à Dieu !
Soit qu'il naisse ou qu'il meure,
Il faut que l'homme pleure
Ou l'exil, ou l'adieu !

Authorship:

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

14. Chant du grillon [sung text not yet checked]

Souffle, bise ! tombe à flots, pluie !
Dans mon palais, tout noir de suie,
Je ris de la pluie et du vent ;
En attendant que l'hiver fuie,
Je reste au coin du feu, rêvant.

C'est moi qui suis l'esprit de l'âtre !
Le gaz, de sa langue bleuâtre,
Lèche plus doucement le bois ;
La fumée, en filet d'albâtre,
Monte et se contourne à ma voix.

[ ... ]

J'étouffe le bruit monotone
du rouet qui grince et bourdonne ;
J'impose silence au matou ;
Les heures s'en vont, et personne
N'entend le timbre du coucou.

[ ... ]

Authorship:

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

15. Mélancolie [sung text not yet checked]

Dans un baiser, l'onde au rivage
 Dit ses douleurs:
Pour consoler la fleur sauvage,
 L'aube a des pleurs;
Le vent du soir conte sa plainte
 Aux vieux cyprès,
La tourterelle au térébinthe
 Ses longs regrets.

Aux flots dormants, quand tout repose,
 Hors la douleur,
La lune parle, et dit la cause
 De sa pâleur. 
Ton dôme blanc, Sainte-Sophie,
 Parle au ciel bleu,
Et, tout rêveur, le ciel confie
 Son rêve à Dieu.

Arbre ou tombeau, colombe ou rose,
 Onde ou rocher,
Tout, ici-bas, a quelque chose
 Pour s'épancher... 
Moi, je suis seul, et rien au monde
 Ne me répond,
Rien que ta voix morne et profonde,
 Sombre Hellespont!

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  • ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
  • ITA Italian (Italiano) (Ramona Gabriela Peter) , "Solo!", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Ted Perry

16. Le Roi de Thulé 

Jusqu'au tombeau fidèle,/ Un vieux roi de Thulé
 . . . . . . . . . .

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  • by Anonymous / Unidentified Author

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17. L'Ondine et le Pêcheur [sung text not yet checked]

Tous les jours, écartant les roseaux et les branches,
Près du fleuve où j'habite un pêcheur vient s'asseoir
-- Car sous l'onde il a vu glisser des formes blanches --
Et reste là, rêveur, du matin jusqu'au soir.

L'air frémit, l'eau soupire et semble avoir une âme,
Un œil bleu s'ouvre et brille au cœur des nénuphars,
Un poisson se transforme et prend un corps de femme,
Et des bras amoureux, et de charmants regards.

« Pêcheur, suis-moi ; je t'aime.
Tu seras roi des eaux,
Avec un diadème
D'iris et de roseaux !

« Perçant, sous l'eau dormante,
Des joncs la verte mante,
Auprès de ton amante
Plonge sans t'effrayer :

« À l'autel de rocailles,
Prêt pour nos fiançailles,
Un prêtre à mains d'écailles
Viendra nous marier.

« Pêcheur, suis-moi ; je t'aime.
Tu seras roi des eaux,
Avec un diadème
D'iris et de roseaux ! »

Et déjà le pêcheur a mis le pied dans l'onde
Pour suivre le fantôme au regard fascinant :
L'eau murmure, bouillonne et devient plus profonde,
Et sur lui se ferme en tournant...

« De ma bouche bleuâtre,
Viens, je veux t'embrasser,
Et de mes bras d'albâtre
T'enlacer,
Te bercer,
Te presser !

« Sous les eaux, de sa flamme
L'amour sait m'embraser.
Je veux, buvant ton âme,
D'un baiser
M'apaiser,
T'épuiser !... »

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  • ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

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18. Chanson d'avril [sung text not yet checked]

Avril est de retour,
La première des roses,
De ses lèvres mi-closes,
Rit au premier beau jour,
La terre bien heureuse
S'ouvre et s'épanouit ;
Tout aime, tout jouit.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.

Les buveurs en gaîté, 
Dans leurs chansons vermeilles,
Célèbrent sous les treilles
Le vin et la beauté ;
La musique joyeuse,
Avec leur rire clair
S'éparpille dans l'air.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.

En [déshabillés blancs]1
Les jeunes demoiselles
S'en vont sous les tonnelles
Au bras de leur [galants]2 ;
La lune langoureuse
Argente leurs baisers
Longuement appuyés,
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.

Moi, je n'aime plus rien,
Ni l'homme, ni la femme,
Ni mon corps, ni mon âme,
Pas même mon vieux chien.
Allez dire qu'on creuse,
Sous le pâle gazon
Une fosse sans nom.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , "Sadness", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission

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See also Albert Grimault's Angoisse !.

1 Fauré: "déshabillé blanc"
2 Fauré: "galant"

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19. La Brigantine [sung text not yet checked]

La brigantine
Qui va tourner
Roule et s’incline
Pour m’entraîner.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Provence, adieu !

Mon pauvre père
Verra souvent
Pâlir ma mère
Au bruit du vent.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Mon père, adieu !

La vieille Hélène
Se confîra
Dans sa neuvaine,
Et dormira.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Hélène, adieu !

Ma sœur se lève,
Et dit déjà :
« J’ai fait un rêve ;
Il reviendra. »
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu
Adieu, patrie !
Ma sœur, adieu !

De mon Isaure
Le mouchoir blanc
S’agite encore
En m’appelant.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Isaure, adieu !

Brise ennemie,
Pourquoi souffler,
Quand mon amie
Veut me parler ?
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Bonheur, adieu !

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Titled "Le départ" in some editions.


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20. Canzonetta [sung text not yet checked]

Partì con l’ombra, è ver,
L’inganno et il piacer,
Ma la mia fiamma, oh dio!
Idolo del cor mio,
Con l’ombra non partì.
Se mai per un momento
Sognando io son felice,
Più cresce il mio tormento
Quando ritorna il dì.

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21. La Source [sung text not yet checked]

Source limpide et murmurante
Qui de la fente du rocher
Jaillis en nappe transparente
Sur l'herbe que tu vas coucher,

Le marbre arrondi de Carrare,
Où tu bouillonnais autrefois,
Laisse fuir ton flot qui s'égare
Sur l'humide tapis des bois.

Ton dauphin verdi par le lierre
Ne lance plus de ses naseaux,
En jets ondoyants de lumière,
L'orgueilleuse écume des eaux.

Tu n'as plus pour temple et pour ombre
Que ces hêtres majestueux
Qui penchent leur tronc vaste et sombre
Sur tes flots dépouillés comme eux.

La feuille que jaunit l'automne
S'en détache et ride ton sein,
Et la mousse verte couronne
Les bords usés de ton bassin.

[ ... ]

Penché sur ta coupe brisée,
Je vois tes flots ensevelis
Filtrer comme une humble rosée
Sous les cailloux que tu polis.

J'entends ta goutte harmonieuse
Tomber, tomber, et retentir
Comme une voix mélodieuse
Qu'entrecoupe un tendre soupir.

Les images de ma jeunesse
S'élèvent avec cette voix ;
Elles m'inondent de tristesse,
Et je me souviens d'autrefois.

[ ... ]

Oui, c'est moi que tu vis naguères,
Mes blonds cheveux livrés au vent,
Irriter tes vagues légères
Faites pour la main d'un enfant.

C'est moi qui, couché sous les voûtes
Que ces arbres courbent sur toi,
Voyais, plus nombreux que tes gouttes,
Mes songes flotter devant moi.

[ ... ]

Plus tard, battu par la tempête,
Déplorant l'absence ou la mort,
Que de fois j'appuyai ma tète
Sur le rocher d'où ton flot sort !

Dans mes mains cachant mon visage,
Je te regardais sans te voir,
Et, comme des gouttes d'orage,
Mes larmes troublaient ton miroir.

[ ... ]

Et maintenant je viens encore,
Mené par l'instinct d'autrefois,
Écouter ta chute sonore
Bruire à l'ombre des grands bois.

[ ... ]

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22. Le Papillon [sung text not yet checked]

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Motýl", Prague, first published 1877
  • ENG English (Peter Low) , "The Butterfly", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • SPA Spanish (Español) (Miguel Antonio Caro) , "La mariposa", appears in Traducciones poéticas, Bogotá, Librería Americana, calle XIV, n. 77, 79, first published 1889

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23. La Chanson du Fou [sung text not yet checked]

Gastibelza, l'homme à la carabine,
Chantait ainsi:
Quelqu'un a-t-il connu dona Sabine ?
Quelqu'un d'ici ?
Dansez, chantez, villageois ! la nuit gagne
Le mont Falù.
- Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

[ ... ]

Dansez, chantez, villageois, la nuit [tombe!]1
Sabine, un jour,
A tout vendu, sa beauté de colombe,
Et son amour,
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne,
Pour un bijou ... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

[ ... ]

Je la voyais passer de ma demeure,
Et c'était tout.
Mais à présent je m'ennuie à toute heure,
Plein de dégoût,
Rêveur oisif, l'âme dans la campagne,
La dague au clou ... -
Le vent qui vient à travers la montagne
M'a rendu fou !

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1 Liszt: "gagne / Le mont Falou"

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24. Guitare [sung text not yet checked]

Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
-- Ramez, disaient-elles.

Comment, disaient-ils,
Oublier querelles,
Misère et périls ?
-- Dormez, disaient-elles.

Comment, disaient-ils,
Enchanter les belles
Sans philtres subtils ?
-- Aimez, disaient-elles.

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "“怎麼辦?” 他們問", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Faith J. Cormier) , "How then, asked he", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Faith J. Cormier) , "How, asked the men", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , ""O how," murmured he"
  • GER German (Deutsch) [singable] ((Johann) Philipp Kaufmann)

Confirmed with Oeuvres de Victor Hugo: Les rayons et les ombres, Volume 4, Paris, V. A. Houssiaux, ed., Hébert et Cie, 1875, pages 325-326.


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25. La Pauvre Âme 

Priez, priez pour la pauvre âme/ Qui souffre en ce désert de flamme
 . . . . . . . . . .

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Authorship:

  • possibly by Samuel Henry Berthoud (1804 - 1894), "Priez, priez pour la pauvre âme", first published 1840

Note: first appeared (or was quoted) in Samuel Henry Berthoud, Pierre-Paul Rubens, Société Belge de Librairie, Bruxelles, 1840, volume 1, chapter 2, "Le Don de la Madone"; also appeared in La cassette des sept amis, éd. Garnier Frères, Paris, 1869, in chapter 5, "La Vierge du Tasse".


26. Jenny la blonde 

Subtitle: Scène pour soprano et chœur

Enfants, Jenny la blonde est folle,/ Dans sa main,/ Jetez une obole
 . . . . . . . . . .

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Authorship:

Total word count: 5193