...
9. Quand la nuit n'est pas étoilée,
Viens te bercer aux flots des mers ;
Comme la mort elle est voilée,
Comme la vie ils sont amers.
10. L'ombre et l'abîme ont un mystère
Que nul mortel ne pénétra ;
C'est Dieu qui leur dit de se taire
Jusqu'au jour où tout parlera !
11. D'autres yeux de ces flots sans nombre
Ont vainement cherche le fond ;
D'autres yeux se sont emplis d'ombre
A contempler ce ciel profond.
12. Toi, demande au monde nocturne
De la paix pour ton cœur désert !
Demande une goutte à cette urne !
Demande un chant à ce concert !
13. Plane au-dessus des autres femmes,
Et laisse errer tes yeux si beaux
Entre le ciel où sont les âmes
Et la terre où sont les tombeaux !
Mélodies - 2ème volume
by Reynaldo Hahn (1874 - 1947)
1. Quand la nuit n'est pas étoilée
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1835, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 29, first published 1835
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Researcher for this page: Ted Perry2. Cantique sur le bonheur des justes et sur le malheur des réprouvés
Heureux, qui de la Sagesse
Attendant tout son secours,
N'a point mis en la Richesse
L'espoir de ses derniers jours.
La mort n'a rien qui l'étonne ;
Et dès que son Dieu l'ordonne,
Son âme prenant l'essor
S'élève d'un vol rapide
Vers la demeure, où réside
Son véritable trésor.
De quelle douleur profonde
Seront un jour pénétrés
Ces insensés, qui du monde,
Seigneur, vivent enivrés ;
Quand par une fin soudaine
Détrompés d'une ombre vaine,
Qui passe, et ne revient plus,
Leurs yeux du fond de l'abîme
Devant ton trône sublime
Verront briller tes Elus !
...
Text Authorship:
- by Jean Racine (1639 - 1699), "Cantique sur le bonheur des justes, et sur le malheur des reprouves", appears in Cantiques spirituels, no. 2
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- ENG English (Garrett Medlock) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
3. La délaissée
Ah ! je ne savais pas qu'il pouvait m'être doux Après tant de jours de misère, De me ressouvenir et de parler de vous Comme un sœur ferait d'un frère. Tout nous a séparés et tout nous réunit, Ma pensée est votre pensée ; Un sentiment de paix que rien ne définit Vient visiter la délaissée ! Nous sommes aimés et nous aimons encor, C'est là le meilleur de nous-mêmes ! Et quels que soient les coups dont nous frappe le sort, Je t'aime, et je sais que tu m'aimes !
Text Authorship:
- by Augustine-Malvina Souville Blanchecotte (1830 - 1878), no title, appears in Les Militantes, Poésies, in 1. Combats, no. 34
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- ENG English (Korin Kormick) , "The Forsaken Woman", copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission
4. La chère blessure
... Comme d'un sein ouvert la main arrache une arme Le remords déchirait mon cœur pour le guérir ; J'en avais arraché ton nom, sans une larme ! Sans me douter qu'un jour il m'en faudrait mourir. Mais le remords est vain lorsque l'âme est profonde, Le souvenir survit au courage envolé : Bientôt s'éteint l'espoir que l'illusion fonde, On s'écoute souffrir, plus seul, plus désolé. ... Ah ! puisque je n'ai pu déraciner ma peine, Et puisque ton regret sanglote encore en moi, Je souris à ce mal qui vers toi me ramène, Je chéris ma douleur, qui me parle de toi !
Text Authorship:
- by Augustine-Malvina Souville Blanchecotte (1830 - 1878), no title, written 1855, appears in Rêves et réalités, in Poèmes, in Madeleine, no. 4, Paris, Éd. Ledoyen, first published 1855
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- ENG English (Garrett Medlock) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
5. Théone
Sauvons-nous du souci d'un jour! Théone, cédons à l'amour, Cédons à Vénus Cyprienne Que le myrte à la verveine tors (D'autres diront la vie est ses torts!) Peinture tes chevuex que l'écaille hausse. Je dirai la vipère au bandeau Des femmes de la Thrace, et l'eau Sacrée de la fontaine Tilfosse. Fais ton corps docile au coussin, Ceinturée de perles indiques. Je dirai, comme au doux essaim Des Favones rouvrent leur sein, Les gracieuses heures véridiques.
Text Authorship:
- by Ioannes Papadiamantopoulos (1856 - 1910), as Jean Moréas, no title, written 1886-1890, appears in Poésies 1886-1896, in 1. Le pèlerin passionné, in Le bocage, no. 9, Paris, Éd. Léon Vanier, first published 1892
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- ENG English (Peter Low) , "Theona", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
6. Le souvenir d'avoir chanté
Le souvenir d'avoir chanté Au soleil, sous l'azur céleste, Est l'infini trésor qui reste Aux cigales après l'été. Quel est, vieux gitane éreinté, Ton recours quand tout te moleste? Le souvenir d'avoir chanté Au soleil sous l'azur céleste! Quand un autre aura ta beauté, Mésange, et ton rire et ton geste, Mon coeur, en son ombre funeste, Gardera, comme une clarté, Le souvenir d'avoir chanté.
Text Authorship:
- by Catulle Mendès (1841 - 1909), "Il pense qu'il se consolera lorsque Mésange se sera envolée", appears in Les vaines amours, in 3. Les amours de Mésange, no. 8, Paris, Bibliothèque Charpentier, Éd. Eugène Fasquelle, first published 1892
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Garrett Medlock) , "The memory of having sung", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
7. Quand je fus pris au pavillon
Quand je fus pris au pavillon De ma dame, très gente et belle, Je me brûlai à la chandelle, Ainsi que fait le papillon : Je rougis comme vermillon, A la clarté d'une étincelle, Quand je fus pris au pavillon De ma dame très gente et belle. Si j'eusse été esmerillon Ou que j'eusse eu aussi bonne aile, Je me fusse gardé de celle Qui me bailla de l'aiguillon Quand je fus pris au pavillon.
Text Authorship:
- by Charles, Duc d'Orléans (1394 - 1465), "Rondeau XLVI", written c1460
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- ENG English (Iain Sneddon) , "When I was held in the pavilion", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Ted Perry , Iain Sneddon [Guest Editor]
8. Chanson au bord de la fontaine
Ô blanches colombes du soir, Quand je viendrai m'asseoir Sur la pierre de la fontaine, À l'heure où tout est noir, Je vous dirai ma grande peine Et mon espoir. Ô blanches colombes du soir, Envoyez alors votre reine sur le lavoir ; Je lui dirai pourquoi je traîne ce désespoir ; Je lui dirai ma grande peine Et mon espoir.
Text Authorship:
- by Maurice Magre (1877 - 1941), written 1911, appears in Méduse, Légende marine
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- ENG English (Laura Prichard) , "Song by the fountain", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
9. Sur l'eau
Je n'entends que le bruit de la rive et de l'eau, Le chagrin résigné d'une source qui pleure Ou d'un rocher qui verse une larme par heure, Ou le vague frisson des feuilles de bouleau. Je ne sens pas le fleuve entraîner le bateau, Mais c'est le bord fleuri qui passe, et je demeure ; Et dans le flot profond, que de mes yeux j'effleure, Le ciel bleu renversé tremble comme un rideau. On dirait que cette onde en sommeillant serpente, Oscille, et ne sait plus le côté de la pente : Une fleur qu'on y pose hésite à le choisir. Et, comme cette fleur, tout ce que l'homme envie Peut se venir poser sur le flot de ma vie, Sans désormais m'apprendre où penche mon désir.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Sur l'eau", appears in Les épreuves, in Rêve
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- ENG English (Emily Ezust) , "On the water", copyright © 2017
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "En el agua", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
10. Fumée
Compagne de l'éther, indolente fumée, Je te ressemble un peu... Ta vie est d'un instant, la mienne est consumée; Mais nous sortons du feu. L'homme, pour subsister, en recueillant la cendre, Qu'il use ses genoux, Sans plus nous soucier et sans jamais descendre, Évanouissons-nous!
Text Authorship:
- by Ioannes Papadiamantopoulos (1856 - 1910), as Jean Moréas, no title, appears in Les Stances, in 4. Stances, quatrième livre, no. 7
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- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
11. Le Printemps
Te voilà, rire du Printemps ! Les thyrses des lilas fleurissent. Les amantes, qui te chérissent Délivrent leurs cheveux flottants. Sous les rayons d'or éclatants Les anciens lierres se flétrissent. Te voilà, rire du Printemps ! Les thyrses des lilas fleurissent. Couchons-nous au bord des étangs, Que nos maux amers se guérissent ! Mille espoirs fabuleux nourrissent Nos cœurs émus et palpitants. Te voilà, rire du Printemps !
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Le Printemps", appears in Les Exilés, in Rondels, no. 3, first published 1875
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- ENG English (Emily Ezust) , "Spring", copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Der Lenz", copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , "Frühling", copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "La primavera", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
13. Les fontaines
Pour que ton rire clair, jeune, tendre et léger, S'épanouisse en fleur sonore, Il faut qu'avril verdisse aux pousses du verger, Plus vertes d'aurore en aurore, Il faut que l'air égal annonce le printemps Et que la première hirondelle Rase d'un vol aigu les roseaux de l'étang Qui mire son retour fidèle ! Mais, quoique l'écho rie à ton rire avec toi, Goutte à goutte et d'une eau lointaine, N'entends-tu pas gémir et répondre à ta voix La plainte faible des fontaines ?
Text Authorship:
- by Henri Francois-Joseph de Régnier (1864 - 1936), "Épigramme", written 1902, appears in La Cité des eaux, in Odes et poésies, no. 9, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1902
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- ENG English (Emily Ezust) , "The fountains", copyright © 2018
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
14. À Chloris
S'il est vrai, Chloris, que tu m'aimes, Mais j'entends, que tu m'aimes bien, Je ne crois point que les rois mêmes Aient un bonheur pareil au mien. Que la mort serait importune De venir changer ma fortune A la félicité des cieux! Tout ce qu'on dit de l'ambroisie Ne touche point ma fantaisie Au prix des grâces de tes yeux.
Text Authorship:
- by Théophile de Viau (1590 - 1626)
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- ENG English (Emily Ezust) , "To Chloris", copyright © 2013
- ENG English [singable] (Peter Low) , "A Chloris", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , "An Chloris", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "A Chloris", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "A Chloris", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
15. Le rossignol des lilas
Ô premier rossignol qui viens Dans les lilas, sous ma fenêtre, Ta voix m'est douce à reconnaître ! Nul accent n'est semblable au tien ! Fidèle aux amoureux liens, Trille encor, divin petit être ! Ô premier rossignol qui viens Dans les lilas, sous ma fenêtre ! Nocturne ou matinal, combien Ton hymne à l'amour me pénètre ! Tant d'ardeur fait en moi renaître L'écho de mes avrils anciens, Ô premier rossignol qui viens !
Text Authorship:
- by Léopold Dauphin (1847 - 1921)
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- ENG English (Laura Prichard) , "The nightingale in the lilacs", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
16. À nos morts ignorés
Il n'est pas besoin d'une pierre Aux lieux où reposent nos morts. Notre cœur est leur cimetière Qui garde, vivant reliquaire Leur souvenir comme un trésor. Il n'est pas besoin de couronnes Pour fleurir leur dernier repos ; Le seule palme qu'on leur donne Survit aux rouilles de l'automne Et pousse à l'ombre du drapeau. Il n'est pas besoin de prière Pour leur ouvrir le paradis, Car Dieu reçoit, en sa lumière, Ceux qui l'ont bien servi sur terre Et qui meurent pour leur patrie.
Text Authorship:
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- ENG English (Garrett Medlock) , "To our unknown dead", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
17. Ma jeunesse
Ma jeunesse, toujours brisée, Comme une forêt par le vent, Garde encore assez de rosée Pour briller au soleil levant. Ma jeunesse, toujours remplie Par l'amour ou le désespoir, Garde encore assez de folie Pour aimer leur mortel pouvoir! Ma jeunesse, aux fleurs finissantes, Garde encore, malgré les jours, Ce charme frêle des absentes, Qui semblent être là, toujours.
Text Authorship:
- by Elena Vacarescu (1864 - 1947), "Toujours brisée", written 1914?, appears in La dormeuse éveillée, in 3. Derrière le coteau, no. 113, Paris, Éd. Plon, first published 1914
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- ENG English (Garrett Medlock) , "My youth", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
18. Le plus beau présent
Tu m'as donné un coussin de soie, Un brûle-parfums d'un art persan; Tu m'as donné ton rire et ta joie, Ta peau jeune où court ton sang. Tu m'as donné tes jours de vacances, Des larmes d'adieu en me quittant, Des lettres d'amour sans innocence, Des portraits compremetants, Tu m'as donné tes bouquets de roses, Ton long corps blond sur mon lit défait Je suis confus de toutes ces choses, Accablé de tes bienfaits. O chère enfant, généreuse et folle, Tu m'as tout donné, je le sais bien, Sauf la toute petite parole Qui m'aurait fait tant de bien!
Text Authorship:
- by Maurice Magre (1877 - 1941), no title, written 1913, appears in Les belles de nuit, Paris, Éd. Fasquelle, first published 1913
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- ENG English (Garrett Medlock) , "The most beautiful gift", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
19. Puisque j'ai mis ma lèvre
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine;
Puisque j'ai sur ton front posé mon front pâli;
Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli;
Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
Les mots où se répand le coeur mystérieux;
Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux;
...
Je puis maintenant dire aux rapides années:
- Passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir!
Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées;
J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir!
Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli.
Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre!
Mon coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1835, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 25, Paris, Éd. L. Hachette, first published 1857
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- RUS Russian (Русский) (Elena Kalinina) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
20. La douce paix
C'est la paix, c'est la douce paix, la paix maternelle et féconde, Qui sourit sous tous les aspects De la nature blanche, ou verte, ou blonde! C'est la paix, c'est la douce paix. C'est la paix aux mains d'or, C'est la paix au front rose Et qui n'admet sur ses autels Que le sang de la vigne et le sang de la rose, C'est l'immortelle paix, chère à tous les mortels! Sans rancoeur, dès qu'on la rappelle Elle revient, avec son grand geste indulgent, Toujours aussi jeune, aussi belle, Et portant l'olivier d'argent. Elle était exilée au pays de chimère Là voici reconnue, elle a repris son rang. Et comme des enfants qui retrouvent leur mère Nous sommes jetlés dans ses bras en pleurant! C'est la paix, c'est la douce paix, la paix maternelle et féconde. Chantons sous les rameaux épais Et menons en chantant al ronde Autour le monde!
Text Authorship:
- by Léon Guillot de Saix (1895 - 1964), "La douce paix", written 1919
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- ENG English (Tyson Deaton) , "The sweet peace", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
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Researcher for this page: Tyson Deaton [Guest Editor]