Attention! Some of this material is not in the public domain.
It is illegal to copy and distribute our copyright-protected material without permission. It is also illegal to reprint copyright texts or translations without the name of the author or translator.
To inquire about permissions and rates, contact Emily Ezust at licenses@email.lieder.example.net
If you wish to reprint translations, please make sure you include the names of the translators in your email. They are below each translation.
Note: You must use the copyright symbol © when you reprint copyright-protected material.
Lieder de Mörike
Song Cycle by Hugo Wolf (1860 - 1903)
View original-language texts alone: Mörike-Lieder
Tödtlich graute mir der Morgen: Doch schon lag mein Haupt, wie süß! Hoffnung, dir im Schoß verborgen, bis der Sieg gewonnen hieß, bis der Sieg gewonnen hieß. Opfer bracht' ich allen Göttern, Doch vergessen warest du; Seitwärts von den ew'gen Rettern Sahest du dem Feste zu. O, vergieb, du Vielgetreue! Tritt aus deinem Dämmerlicht, Daß ich dir in's ewig neue, Mondenhelle Angesicht Einmal schaue, recht von Herzen, Wie ein Kind und sonder Harm; Ach, nur Einmal ohne Schmerzen schließe mich in deinen Arm!
J'étais ce matin dans les affres de la mort : J'ai alors --avec quelle douceur, Espérance !-- posé ma tête sur ton sein, jusqu'à ce qu'elles fussent vaincues. (jusqu'à ce qu'elles fussent vaincues). J'avais fait des offrandes à tous les dieux, mais toi, je t'avais oubliée ; tu avais assisté à la célébration à l'écart des éternels bienfaiteurs. O pardonne-moi, toi la toute fidèle ! Sors de ta lumière tamisée pour que je puisse une seule fois, le coeur remis en état comme un enfant consolé contempler ton visage dans sa clarté lunaire, éternellement neuve ; Ah ! Rien qu'une fois, enferme-moi dans tes bras, Guéri de toute douleur !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-04
Line count: 17
Word count: 104
Im Weinberg auf der Höhe ein Häuslein steht so winde bang; hat weder Tür noch Fenster, die Weile wird ihm lang. Und ist der Tag so schwüle, sind all' verstummt die Vögelein, summt an der Sonnenblume ein Immlein ganz allein. Lieb hat einen Garten, da steht ein hübsches Immenhaus: kommst du daher geflogen? schickt sie dich nach mir aus? O nein, du feiner Knabe, es hieß mich Niemand Boten gehn; dieses Kind weiß nichts von Lieben, hat dich noch kaum gesehn. Was wüßten auch die Mädchen, wenn sie kaum aus der Schule sind! Dein herzallerliebstes Schätzchen ist noch ein Mutterkind. Ich bring' ihm Wachs und Honig; ade! ich hab' ein ganzes Pfund; wie wird das Schätzchen lachen, ihm wässert schon der Mund - Ach, wolltest du ihr sagen, ich wüßte, was viel süßer ist: nichts Lieblichers auf Erden als wenn man herzt und küßt!
Dans la vigne sur la colline, il y a une maisonnette qui craint le vent ; elle n'a ni porte ni fenêtre, et le temps lui dure. La journée est si étouffante que tous les oiseaux se sont tus. Et voilà qu'une petite abeille toute seule s'en vient bourdonner près du tournesol. "Mon aimée a un jardin avec une bien jolie ruche ; est-ce là d'où tu viens ? est-ce elle qui t'envoie vers moi ? --Oh non ! mon gentil garçon, je ne suis la messagère de personne. Cette gamine ne connaît rien à l'amour ; elle t'a à peine vu. Que peuvent savoir les fillettes à peine sorties de l'école ! Ton petit trésor adoré n'est encore qu'une enfant. Je vais lui porter cire et miel ; adieu ! J'en ai une pleine livre, comme ce petit trésor va rire ! elle en a déjà l'eau à la bouche. --Ah ! Veux-tu bien lui dire que je connais quelque chose de beaucoup plus doux : il n'y a rien de meilleur au monde que d'aimer et d'embrasser !"
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-04
Line count: 28
Word count: 168
Derweil ich schlafend lag, Ein Stündlein wohl vor Tag, Sang vor dem Fenster auf dem Baum Ein Schwälblein mir, ich hört' es kaum Ein Stündlein wohl vor Tag: "Hör an, was ich dir sag'! Dein Schätzlein ich verklag': Derweil ich dieses singen tu', Herzt er ein Lieb in guter Ruh, Ein Stündlein wohl vor Tag." O weh! nicht weiter sag'! O still! nichts hören mag! Flieg ab, flieg ab von meinem Baum! -- Ach, Lieb' und Treu' ist wie ein Traum Ein Stündlein wohl vor Tag.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Ein Stündlein wohl vor Tag"
See other settings of this text.
Alors que je dormais encore, Une petite heure juste avant le jour une petite hirondelle s'est mise à chanter sur un arbre devant ma fenêtre. Je l'entendais à peine, une petite heure juste avant le jour. "--Ecoute bien ce que je te dis, je dénonce ton amoureux : pendant que je m'égosille ici, il en caresse tranquillement une autre, une petite heure juste avant le jour ! --Oh ! Misère, n'en dis pas plus ! Tais-toi, je ne veux rien entendre ! Va t'en, va t'en de mon arbre !" Ah ! Amour et fidélité, ce n'est qu'un rêve, une petite heure juste avant le jour.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Ein Stündlein wohl vor Tag"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 15
Word count: 100
Zierlich ist des Vogels Tritt im Schnee, Wenn er wandelt auf des Berges Höh': Zierlicher schreibt Liebchens liebe Hand, Schreibt ein Brieflein mir in ferne Land'. In die Lüfte hoch ein Reiher steigt, Dahin weder Pfeil noch Kugel fleugt: Tausendmal so hoch und so geschwind Die Gedanken treuer Liebe sind.
La trace laissée par l'oiseau dans la neige lorsqu'il se promène en haut de la montagne est gracieuse ; Plus gracieuse encore est la chère main de l'aimée quand elle m'adresse une petite lettre alors que je suis au loin. Un héron monte là-haut, dans les airs, Là où n'atteignent ni flèches ni balles ; mille fois plus haut et plus vite s'envolent les pensées d'un amour fidèle.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Jägerlied"
Go to the general single-text view
Translation of title "Jägerlied" = "Chanson de chasseur"This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 8
Word count: 66
Wenn meine Mutter hexen könnt, Da müßt sie mit dem Regiment, Nach Frankreich, überall mit hin, Und wär die Marketenderin. Im Lager, wohl um Mitternacht, Wenn Niemand auf ist als die Wacht, Und Alles schnarchet, Roß und Mann, Vor meiner Trommel säß' ich dann: Die Trommel müßt' eine Schüssel sein, Ein warmes Sauerkraut darein, Die Schlegel Messer und Gabel, Eine lange Wurst mein Sabel, Mein Tschako wär' ein Humpen gut, Den füll' ich mit Burgunderblut. Und weil es mir an Lichte fehlt, Da scheint der Mond in mein Gezelt; Scheint er auch auf Franzö'sch herein, Mir fällt doch meine Liebste ein: Ach weh! Jetzt hat der Spaß ein End! - Wenn nur meine Mutter hexen könnt!
Si seulement ma mère pouvait être magicienne, elle suivrait le régiment partout en France et en serait la vivandière. Dans le camp, sur les coups de minuit, quand seule la garde est debout, et que tout ronfle, hommes et cheveaux, je m'assiérais devant mon tambour, et : mon tambour serait un plat garni de choucroute chaude, mes baguettes, un couteau et une fourchette et mon sabre une grande saucisse ; mon shako ferait office de hanap que je remplirais de bourgogne rouge. Et comme je n'ai pas de chandelle, c'est la lune qui éclaire ma tente ; elle brille aussi bien sur le sol français, et d'un coup la pensée de l'aimée m'envahit : ah, misère ! (ah, misère, ah misère !) Finie la mascarade ! --si seulement ma mère pouvait être magicienne !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Der Tambour"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 21
Word count: 128
Frühling läßt sein blaues Band Wieder flattern durch die Lüfte; Süße, wohlbekannte Düfte Streifen ahnungsvoll das Land. Veilchen träumen schon, Wollen balde kommen. -- Horch, von fern ein leiser Harfenton! Frühling, ja du bist's! Dich hab' ich vernommen!
Le printemps laisse à nouveau flotter dans l'air son écharpe bleue ; comme des prémices, de douces senteurs familières effleurent la campagne. Les violettes se prennent à rêver, elles voudraient tantôt éclore. --Ecoute, cette douce sonorité de harpe qui vient de loin ! Printemps, oui c'est bien toi, je t'ai reconnu !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Er ist's"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 9
Word count: 50
Früh, wann die Hähne kräh'n, Eh' die Sternlein schwinden, Muß ich am Herde stehn, Muß Feuer zünden. Schön ist der Flammen Schein, Es springen die Funken. Ich schaue so darein, In Leid versunken. Plötzlich, da kommt es mir, Treuloser Knabe, Daß ich die Nacht von dir Geträumet habe. Träne auf Träne dann Stürzet hernieder; So kommt der Tag heran - O ging' er wieder!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Das verlassene Mägdlein"
See other settings of this text.
De bon matin, quand les coqs chantent, avant que les étoiles pâlissent, il me faut être au coin de l'âtre, et je dois allumer le feu. Il est beau, le spectacle des flammes et des étincelles bondissantes ; hypnotisée, je les contemple, en proie à ma douleur. Tout à coup, ça me revient : c'est de toi, infidèle, que j'ai rêvé cette nuit. L'une après l'autre, mes larmes roulent jusqu'au sol ; et puis le jour se lève-- Oh ! Qu'il s'évanouisse !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Das verlassene Mägdlein"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 16
Word count: 79
Was doch heut Nacht ein Sturm gewesen, Bis erst der Morgen sich geregt! Wie hat der ungebetne Besen Kamin und Gassen ausgefegt! Da kommt ein Mädchen schon die Straßen, Das halb verschüchtert um sich sieht; Wie Rosen, die der Wind zerblasen, So unstet ihr Gesichtchen glüht. Ein schöner Bursch tritt ihr entgegen, Er will ihr voll Entzücken nahn: Wie sehn sich freudig und verlegen Die ungewohnten Schelme an! Er scheint zu fragen, ob das Liebchen Die Zöpfe schon zurecht gemacht, Die heute Nacht im offnen Stübchen Ein Sturm in Unordnung gebracht. Der Bursche träumt noch von den Küßen, Die ihm das süße Kind getauscht, Er steht, von Anmut hingerissen, Derweil sie um die Ecke rauscht.
Quel orage cette nuit, jusqu'au petit matin ! Comme ce coup de balai inattendu a tout nettoyé, cheminées et ruelles ! Voici qu'arrive une gamine qui regarde autour d'elle, un peu intimidée ; comme les roses que le vent malmène, son visage a des ardeurs fugaces. Un beau petit gars vient vers elle et s'approche, enchanté : comme ils se regardent avec un plaisir mêlé de gêne ces petits fripons sans expérience ! Ne va-t-il pas demander à l'aimée si elle a déjà remis en ordre les nattes mises à mal par l'orage de la nuit dans la chambrette ouverte ? Le tourtereau rêve encore aux baisers qu'il a échangés avec la douce enfant. Il reste là, sous le charme, tandis qu'elle s'esbigne au coin de la rue.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Begegnung"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-05
Line count: 20
Word count: 122
So ist die Lieb'! So ist die Lieb'! Mit Küßen nicht zu stillen : Wer ist der Tor und will ein Sieb Mit eitel Wasser füllen? Und schöpfst du an die tausend Jahr; Und küßest ewig, ewig gar, Du tust ihr nie zu Willen. Die Lieb', die Lieb' hat alle Stund' Neu wunderlich Gelüsten; Wir bißen uns die Lippen wund, Da wir uns heute küßten. Das Mädchen hielt in guter Ruh', Wie's Lämmlein unter'm Messer; Ihr Auge bat: nur immer zu, Je weher, desto beßer! So ist die Lieb', und war auch so, Wie lang es Liebe giebt, Und anders war Herr Salomo, Der Weise, nicht verliebt.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Nimmersatte Liebe"
See other settings of this text.
Voilà bien l'amour ! Voilà bien l'amour ! Ne pas se satisfaire de baisers ; qui serait assez fou pour vouloir en vain remplir d'eau une passoire ? Que tu puises pendant mille ans, que tu la couvres de baisers indéfiniment tu ne lui fais pas ce qu'elle veut. A chaque instant, l'amour, l'amour a des désirs inédits; nous nous sommes mordillé les lèvres jusqu'à les meurtrir, tant nous nous sommes embrassés aujourd'hui. La belle se laissait faire, comme un agnelet sous le couteau, l'oeil implorant : encore et encore, plus ça fait mal, meilleur c'est ! Voilà bien l'amour, hier comme demain, tant qu'il y aura de l'amour ; et ce n'est pas autrement que Salomon, le Sage, fut amoureux.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Nimmersatte Liebe"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-04
Line count: 19
Word count: 114
Am frischgeschnittnen Wanderstab, Wenn ich in der Frühe So durch Wälder ziehe, Hügel auf und ab: Dann, wie's Vöglein im Laube Singet und sich rührt, Oder wie die goldne Traube Wonnegeister spürt In der ersten Morgensonne: So fühlt auch mein alter, lieber Adam Herbst und Frühlingsfieber, Gottbeherzte, Nie verscherzte Erstlings-Paradiseswonne. Also bist du nicht so schlimm, o alter Adam, wie die strengen Lehrer sagen; Liebst und lobst du immer doch, Singst und preisest immer noch, Wie an ewig neuen Schöpfungstagen, Deinen lieben Schöpfer und Erhalter. Möcht' es dieser geben Und mein ganzes Leben Wär' im leichten Wanderschweiße Eine solche Morgenreise!
Quand je m'en vais de bon matin avec mon bâton coupé de frais à travers bois, par monts et par vaux, alors, comme un petit oiseau chante et s'agite dans la ramée, ou comme la vigne d'or absorbe au petit matin les délicieuses émanations du premier soleil, ainsi mon cher vieil Adam ressent l'excitation de l'automne et du printemps, volupté bénie de Dieu et jamais perdue de l'Eden originel. Allons, ô vieil Adam, tu n'es pas si mauvais que le disent les maîtres austères ; comme aux jours éternellement neufs de la Création, tu continues à aimer et à rendre grâce, tu offres encore et toujours tes chants et tes louanges à ton Créateur et protecteur vénéré. Puisse-t-Il m'accorder que ma vie entière dans un léger échauffement, s'identifie à cette promenade matinale !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Fußreise"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 24
Word count: 132
Angelehnt an die Efeuwand Dieser alten Terrasse, Du, einer luftgebor'nen Muse Geheimnisvolles Saitenspiel, Fang' an, Fange wieder an Deine melodische Klage! Ihr kommet, Winde, fern herüber, Ach! von des Knaben, Der mir so lieb war, Frischgrünendem Hügel. Und Frühlingsblüten unterwegs streifend, Übersättigt mit Wohlgerüchen, Wie süß, wie süß bedrängt ihr dies Herz! Und säuselt her in die Saiten, Angezogen von wohllautender Wehmut, Wachsend im Zug meiner Sehnsucht, Und hinsterbend wieder. Aber auf einmal, Wie der Wind heftiger herstößt, Ein holder Schrei der Harfe Wiederholt mir zu süßem Erschrecken Meiner Seele plötzliche Regung, Und hier, die volle Rose streut geschüttelt All' ihre Blätter vor meine Füße!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), from Gedichtsammlung, first published 1838
See other settings of this text.
Note: the poem is preceded by a quotation from Horace:Tu semper urges fleblilibus modis
Mysten ademptum: nec tibi Vespere
Surgente decedunt amores,
Nec rapidum fugiente Solem.
Accoté au mur envahi de lierre de cette vieille terrasse, toi, lyre aux accents mystérieux d'une muse née de l'air, entonne et reprends ta plainte mélodieuse ! O brises, vous venez de bien loin ah ! du tertre à la fraîcheur verdoyante où repose le garçon que j'aimais tant. Et, caressant au passage les floraisons printanières qui vous saturent de leurs fragrances, avec quelle douceur (quelle douceur, quelle douceur) vous m'oppressez le coeur ! (Avec quelle douceur vous m'oppressez le coeur !) Vous faites vibrer les cordes où s'exhale une harmonieuse mélancolie, qui augmente au rythme de mon spleen, et meurt avec lui. Et d'un seul coup, sur un violent coup de vent, un tendre cri de la harpe me surprend en douceur, faisant soudain écho au mouvement de mon âme ; et alors --malmenée, la rose épanouie s'effeuille toute à mes pieds.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), from Gedichtsammlung, first published 1838
Go to the general single-text view
Toi qui persistes à pleurer le disparu, tes lamentations aimantes ne cessent, ni quand les étoiles montent au ciel, ni quand le soleil reprend sa course. (Horace : Odes, 11/9)
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 27
Word count: 139
Laß, o Welt, o laß mich sein! Locket nicht mit Liebesgaben, Laßt dies Herz alleine haben Seine Wonne, seine Pein! Was ich traure, weiß ich nicht, Es ist unbekanntes Wehe; Immerdar durch Tränen sehe Ich der Sonne liebes Licht. Oft bin ich mir kaum bewußt, Und die helle Freude zücket Durch die Schwere, so mich drücket, Wonniglich in meiner Brust. Laß, o Welt, o laß mich sein! Locket nicht mit Liebesgaben, Laßt dies Herz alleine haben Seine Wonne, seine Pein!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Verborgenheit"
See other settings of this text.
Note to stanza 3, line 3: in some anthologies this line is given erroneously as "Durch die Schwere, die mich drücket."
Laisse, ô monde, oh laisse-moi être moi-même ! Ne me séduis pas par l'offrande de l'amour, laisse ce coeur avoir seul ses délices et ses tourments ! Ce qui m'afflige, je ne sais pas le nommer : c'est un mal inconnu ; mais c'est toujours à travers les larmes que je vois la chère lumière du soleil. Souvent, j'en suis à peine conscient, une joie claire tressaille à travers mon accablement, au point de m'oppresser délicieusement le cœur. Laisse, ô monde, oh laisse-moi être moi-même ! Ne me séduis pas par l'offrande de l'amour, laisse ce coeur avoir seul ses délices et ses tourments !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Verborgenheit"
Go to the general single-text view
Translation of title "Verborgenheit" = "Retirement"This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 16
Word count: 100
Hier lieg' ich auf dem Frühlingshügel: Die Wolke wird mein Flügel, Ein Vogel fliegt mir voraus. Ach, sag' mir, all-einzige Liebe, Wo du bleibst, daß ich bei dir bliebe, Doch du und die Lüfte, ihr habt kein Haus. Der Sonnenblume gleich steht mein Gemüte offen, Sehnend, Sich dehnend, In Lieben und Hoffen. Frühling, was bist du gewillt? Wann werd' ich gestillt? Die Wolke seh' ich wandeln und den Fluß, Es dringt der Sonne goldner Kuß Mir tief bis in's Geblüt hinein; Die Augen, wunderbar berauschet, Thun, als schliefen sie ein, Nur noch das Ohr dem Ton der Biene lauschet. Ich denke Dieß und denke Das, Ich sehne mich, und weiß nicht recht, nach was: Halb ist es Lust, halb ist es Klage; Mein Herz, o sage: Was webst du für Erinnerung In golden grüner Zweige Dämmerung? -- Alte unnennbare Tage!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Im Frühling"
See other settings of this text.
Confirmed with Gedichte von Eduard Mörike, Sechste Auflage, Stuttgart, G. J. Göschen'sche Verlagshandlung, 1876, page 41.
Me voici, là, étendu sur la colline en son printemps ; ce nuage m'est une aile, un oiseau me précède. Ah, dis-moi, mon unique amour, où tu te poses, que je me pose à tes côtés ? Mais tu n'as pas plus de logis que l'air. Tel un tournesol, je sens mon coeur grand ouvert, plein de désirs, dilaté par l'amour et l'espoir. Printemps, que veux-tu donc ? Quand trouverai-je la sérénité ? Je regarde courir les nuages et couler l'onde de la rivière. La baiser d'or du soleil me pénètre jusqu'au sang ; mes yeux émerveillés se ferment comme dans le sommeil. Seule mon oreille perçoit encore le bourdonnement d'une abeille. Mes pensées vagabondent ça et là ; j'aspire à quelque chose, mais je ne sais pas bien quoi, mi-plaisir, mi-plainte... Oh ! Dis-moi, mon coeur, quel souvenir tisses-tu avec les rameaux verts de ce crépuscule doré ? --Ah ! L'indicible des jours anciens !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Im Frühling"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 25
Word count: 147
Rosenzeit! wie schnell vorbei, Schnell vorbei Bist du doch gegangen! Wär' mein Lieb' nur blieben treu, Blieben treu, Sollte mir nicht bangen. Um die Ernte wohlgemut, Wohlgemut Schnitterrinnen singen. Aber, ach! mir kranken Blut, Mir kranken Blut Will nichts mehr gelingen. Schleiche so durch's Wiesental, So durch's Tal, Als im Traum verloren, Nach dem Berg, da tausendmal, Tausendmal, Er mir Treu' geschworen. Oben auf des Hügels Rand, Abgewandt, Wein' ich bei der Linde; An dem Hut mein Rosenband, Von seiner Hand, Spielet in dem Winde.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Agnes", written 1831, first published 1838
See other settings of this text.
Note: written for the novel Maler Nolten, in which it had the title "Refrain-Liedchen"Temps des roses ! Comme tu as vite passé vite passé ! Si seulement mon amour m'était resté fidèle resté fidèle, je n'aurais pas si peur. Autour de la récolte, les moissonneuses chantent gaîment, chantent gaîment. Mais hélas ! avec mon mauvais sang mauvais sang je ne suis plus bonne à rien. Je me glisse ainsi par les prés du vallon du vallon, comme perdue dans un rêve, vers ces sommets où il m'a mille fois mille fois, juré fidélité. Là-haut, sur le versant de la colline, je me détourne et pleure près du tilleul ; à mon chapeau, la tresse de roses faite de ses mains joue au vent.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Agnes", written 1831, first published 1838
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 24
Word count: 106
In ein freundliches Städtchen tret' ich ein, In den Straßen liegt roter Abendschein. Aus einem offnen Fenster eben, Über den reichsten Blumenflor Hinweg, hört man Goldglockentöne schweben, Und eine Stimme scheint ein Nachtigallenchor, Daß die Blüten beben, Daß die Lüfte leben, Daß in höherem Rot die Rosen leuchten vor. Lang' hielt ich staunend, lustbeklommen. Wie ich hinaus vor's Tor gekommen, Ich weiß es wahrlich selber nicht. Ach hier, wie liegt die Welt so licht! Der Himmel wogt in purpurnem Gewühle, Rückwärts die Stadt in goldnem Rauch; Wie rauscht der Erlenbach, wie rauscht im Grund die Mühle, Ich bin wie trunken, irrgeführt -- O Muse, du hast mein Herz berührt Mit einem Liebeshauch!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auf einer Wanderung"
See other settings of this text.
J'arrive dans une charmante petite ville ; dans les rues s'étale le couchant rougeoyant. D'une fenêtre entrouverte là-bas, au-dessus d'un riche fouillis de fleurs, on entend en suspens comme le tintement d'une cloche d'or et une voix qui semble un choeur de rossignols, qui fait frémir les bourgeons, trembler l'air, et les roses resplendir d'un plus beau rouge. Je suis longtemps resté là, interdit, le coeur vrillé de désir.. Comment j'ai repassé les portes de la ville ? Je n'en sais vraiment rien moi-même. Ah, comme le monde ici est lumineux ! Le ciel ondoie en une houle pourpre, derrière moi la ville disparaît dans un poudroiement d'or ; comme il gazouille, le ruisseau bordé d'aulnes, comme il murmure, le moulin dans la vallée ! Je suis comme ivre, égaré -ô Muse, tu m'as apaisé le coeur d'un souffle d'amour !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auf einer Wanderung"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 19
Word count: 136
Bei Nacht im Dorf der Wächter rief: Elfe! Ein ganz kleines Elfchen im Walde schlief -- Wohl um die Elfe! -- Und meint, es rief ihm aus dem Tal Bei seinem Namen die Nachtigall, Oder Silpelit hätt' ihm gerufen. Reibt sich der Elf' die Augen aus, Begibt sich vor sein Schneckenhaus Und ist als wie ein trunken Mann, Sein Schläflein war nicht voll getan, Und humpelt also tippe tapp Durch's Haselholz in's Tal hinab, Schlupft an der Mauer hin so dicht, Da sitzt der Glühwurm Licht an Licht. »Was sind das helle Fensterlein? Da drin wird eine Hochzeit sein: Die Kleinen sitzen bei'm Mahle, Und treiben's in dem Saale. Da guck' ich wohl ein wenig 'nein!« -- Pfui, stößt den Kopf an harten Stein! Elfe, gelt, du hast genug? Gukuk! Gukuk!
Au village, cette nuit, le veilleur a crié : Elfe ! A cette heure-là, justement un elfe minuscule était endormi dans la forêt ! Il s'est dit que le rossignol, ou bien Silpelit2, l'appelait de la vallée par son nom. Le voilà qui se frotte les yeux, se plante devant sa coquille d'escargot et --comme soûlé par son sommeil interrompu-- dégringole cahin-caha entre les noisetiers de la vallée, se glissant sur un mur épais, là où se repose un ver luisant, source de sa propre lumière. "Qu'est-ce que c'est que ces fenêtres éclairées ? Il va y avoir une noce : les gamins sont à table ; ça se bouscule dans la salle. J'y jetterais bien un petit coup d'oeil ! --Pfft !Il donne de la tête contre la pierre ! Hein, petit elfe ! Ça te va comme ça ? Coucou ! Coucou !"
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Elfenlied"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 23
Word count: 134
Auf ihrem Leibrößlein So weiß wie der Schnee, Die schönste Prinzessin Reit't durch die Allee. Der Weg, den das Rößlein Hintanzet so hold, Der Sand, den ich streute, Er blinket wie Gold! Du rosenfarbs Hütlein Wohl auf und wohl ab, O wirf eine Feder, Verstohlen herab! Und willst du dagegen Eine Blüte von mir, Nimm tausend für eine, Nimm alle dafür!
Sur sa petite monture, blanche comme neige, la plus jolie des princesses chevauche dans l'allée. Le chemin où le petit cheval galope si hardiment, et le sable que j'y ai jeté brillent comme l'or. Toi, petit chapeau rose qui caracoles de ci de là, oh, jette moi une plume à la dérobée ! Et si tu veux en échange une fleur de ma part, prends-en mille pour une, prends les toutes !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Der Gärtner"
Go to the general single-text view
Translation of title "Der Gärtner" = "Le jardinier"This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 16
Word count: 71
Grausame Frühlingssonne, Du weckst mich vor der Zeit, Dem nur in Maienwonne Die zarte Kost gedeiht! Ist nicht ein liebes Mädchen hier, Das auf der Rosenlippe mir Ein Tröpfchen Honig beut, So muß ich jämmerlich vergehn Und wird der Mai mich nimmer sehn In meinem gelben Kleid.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Citronenfalter im April", first published 1873
See other settings of this text.
Note: "Citronenfalter" is an older spelling of "Zitronenfalter"Cruel soleil de printemps, tu me réveilles avant l'heure, alors que les délices les plus raffinés n'éclosent qu'en mai ! S'il ne passe pas par ici une jolie fille qui m'offre sur ses lèvres roses une petite goutte de miel je devrai m'éteindre misérablement, et mai ne me verra jamais dans ma parure dorée.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Citronenfalter im April", first published 1873
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 10
Word count: 53
Gelassen stieg die Nacht an's Land, Lehnt träumend an der Berge Wand, Ihr Auge sieht die goldne Wage nun Der Zeit in gleichen Schalen stille ruhn; Und kecker rauschen die Quellen hervor, Sie singen der Mutter, der Nacht, in's Ohr Vom Tage, Vom heute gewesenen Tage. Das uralt alte Schlummerlied, Sie achtet's nicht, sie ist es müd'; Ihr klingt des Himmels Bläue süßer noch, Der flücht'gen Stunden gleichgeschwung'nes Joch. Doch immer behalten die Quellen das Wort, Es singen die Wasser im Schlafe noch fort Vom Tage, Vom heute gewesenen Tage.
La nuit a doucement enveloppé la campagne, s'appuyant dans son rêve au flanc de la montagne. Son regard se pose alors sur la balance d'or du temps dont les plateaux immobiles restent en équilibre. Et, dans un jaillissement hardi, les sources murmurent à l'oreille de leur mère, la nuit, le chant du jour, de ce jour qui n'est plus. Cette très ancienne berceuse originelle, elle n'y prête guère attention, elle l'a assez entendue. Pour elle, plus doux encore dans le bleu du ciel, tinte le fusionnement des heures fugaces en une semblable vibration. Mais, sans fin, les sources poursuivent leur babil ; dans l'assoupissement, les eaux chantent encore le chant du jour, de ce jour qui n'est plus.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Um Mitternacht"
Go to the general single-text view
Translation of title "Um Mitternacht" = "Minuit"This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 16
Word count: 117
Tochter des Walds, du Lilienverwandte, So lang von mir gesuchte, unbekannte, Im fremden Kirchhof, öd' und winterlich, Zum ersten Mal, o schöne, find' ich dich! Von welcher Hand gepflegt du hier erblühtest, Ich weiß es nicht, noch wessen Grab du hütest; Ist es ein Jüngling, so geschah ihm Heil, Ist's eine Jungfrau, lieblich fiel ihr Theil. Im nächt'gen Hain, von Schneelicht überbreitet, Wo fromm das Reh an dir vorüber weidet, Bei der Kapelle, am krystall'nen Teich, Dort sucht' ich deiner Heimat Zauberreich. Schön bist du, Kind des Mondes, nicht der Sonne; Dir wäre tödtlich andrer Blumen Wonne, Dich nährt, den keuschen Leib voll Reif und Duft, Himmlischer Kälte balsamsüße Luft. In deines Busens goldner Fülle gründet Ein Wohlgeruch, der sich nur kaum verkündet; So duftete, berührt von Engelshand, Der benedeiten Mutter Brautgewand. Dich würden, mahnend an das heil'ge Leiden, Fünf Purpurtropfen schön und einzig kleiden: Doch kindlich zierst du, um die Weihnachtszeit, Lichtgrün mit einem Hauch dein weißes Kleid. Der Elfe, der in mitternächt'ger Stunde Zum Tanze geht im lichterhellen Grunde, Vor deiner mystischen Glorie steht er scheu Neugierig still von fern und huscht vorbei.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Auf eine Christblume, no. 1
Go to the general single-text view
Fille de la forêt,petite cousine du lis, comme je t'ai longtemps cherchée sans te connaître ! Dans un cimetière étranger, désert, hivernal, pour la première fois, ô toute belle, je te rencontre. Par les soins de quelle main as-tu fleuri ici ? Je n'en sais rien ; tout comme j'ignore sur quelle tombe tu veilles. Celle d'un jeune homme ? Tu lui as donné ton salut ;` celle d'une jeune fille ? Ta grâce. Dans le bosquet qu'élargit, la nuit, la clarté de la neige, Où le chevreuil, pieusement, passe tout près de toi ; près de la chapelle, au bord de l'étang de cristal, c'est là que j'ai cherché ta patrie enchantée. Tu es belle, enfant de la lune et non du soleil : ce qui fait les délices des autres fleurs serait pour toi mortel ; c'est l'air glacial et embaumé du ciel qui nourrit ton chaste corps de givre et de senteur. Dans ton sein, une plénitude dorée abrite une fragrance qui s'exhale à peine : c'est ainsi que, frôlée par la main de l'ange, la parure nuptiale de la Mère bénie répand son parfum. Cinq gouttes vermeilles, souvenir de la sainte Passion, suffiraient à te vêtir superbement : mais, au temps de Noël, tu décores innocemment ton vêtement blanc d'une lumineuse touche de vert. L'elfe, parti vers minuit danser dans la vallée luminescente, se tient interdit devant ton éclat mystique ; curieux, il reste un instant à distance, puis s'esbigne.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Auf eine Christblume, no. 1
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 28
Word count: 233
Im Winterboden schläft ein Blumenkeim, Der Schmetterling, der einst um Busch und Hügel In Frühlingsnächten wiegt den sammt'nen Flügel; Nie soll er kosten deinen Honigseim. Wer aber weiß, ob nicht sein zarter Geist, Wenn jede Zier des Sommers hingesunken, Dereinst, von deinem leisen Dufte trunken, Mir unsichtbar, dich blühende umkreist?
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Auf eine Christblume, no. 2
See other settings of this text.
Dans le sol d'hiver dort une fleur en devenir. Le papillon qui, par les nuits de printemps, effleure de ses ailes de velours bosquets et collines jamais ne goûtera ton miel. Qui sait pourtant si un jour, quand la parure de l'été aura disparu, son tendre fantôme, pour moi invisible,ne viendra pas ivre de ton parfum léger, voleter autour de toi à peine éclose ?
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Auf eine Christblume, no. 2
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 8
Word count: 65
Dein Liebesfeuer, Ach Herr! wie teuer Wollt' ich es hegen, Wollt' ich es pflegen! Hab's nicht geheget, Und nicht gepfleget, Bin tot im Herzen -- O Höllenschmerzen!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Seufzer", subtitle: "(Altes Lied)"
See other settings of this text.
Confirmed with Eduard Mörike, Gedichte, Dramatisches, Erzählendes, Zweite, erweiterte Auflage, Stuttgart: J.G. Cotta'sche Buchhandlung Nachf., 1961, page 133-134.
Note: the poem is preceded by the Latin inscription
Jesu benigne! A cuius igne Opto flagrare Et Te amare: Cur non flagravi? Cur non amavi Te, Jesu Christe? - O frigus triste!
Ton feu d'amour, ah Seigneur ! Avec quelle vénération je voulais l'entretenir, je voulais en prendre soin ! Je ne l'ai pas entretenu, je n'en ai pas pris soin, j'ai la mort dans l'âme, ô douleurs infernales !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Seufzer", subtitle: "(Altes Lied)"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 8
Word count: 36
In grüner Landschaft Sommerflor, Bei kühlem Wasser, Schilf, und Rohr, Schau, wie das Knäblein Sündelos Frei spielet auf der Jungfrau Schoß! Und dort im Walde wonnesam, Ach, grünet schon des Kreuzes Stamm!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auf ein altes Bild"
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard, Werke, Herausgegeben von Hannsludwig Geiger, Sonderausgabe der Tempel-Klassiker, Emil Vollmer Verlag, Wiesbaden, p. 106.
Dans un vert paysage d'été en fleurs, près d'une onde fraîche, avec roseaux et joncs, regarde comme le Tout petit sans péché joue librement sur le sein de la Vierge ! Et, là-bas, dans cette si belle forêt, ah, verdit déjà le bois de la Croix !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auf ein altes Bild"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 6
Word count: 46
Kein Schlaf noch kühlt das Auge mir, Dort gehet schon der Tag herfür An meinem Kammerfenster. Es wühlet mein verstörter Sinn Noch zwischen Zweifeln her und hin Und schaffet Nachtgespenster. -- Ängste, quäle Dich nicht länger, meine Seele! Freu' dich! Schon sind da und dorten Morgenglocken wach geworden.
Nul sommeil n'est encore venu rafraîchir mes paupières, que déjà le jour se lève à la fenêtre de ma chambre. Mon esprit troublé est en proie à mille incertitudes et fabrique des cauchemars. --Ne t'inquiète plus, ne te torture pas davantage, mon âme ! Réjouis toi ! Déjà ça et là les cloches du matin se sont éveillées.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "In der Frühe"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 10
Word count: 56
Sohn der Jungfrau, Himmelskind! am Boden Auf dem Holz der Schmerzen eingeschlafen, Das der fromme Meister, sinnvoll spielend, Deinen leichten Träumen unterlegte; Blume du, noch in der Knospe dämmernd Eingehüllt die Herrlichkeit des Vaters! O wer sehen könnte, welche Bilder Hinter dieser Stirne, diesen schwarzen Wimpern sich in sanftem Wechsel malen!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Schlafendes Jesuskind, gemalt von Franc. Albani"
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard. Gedichte, Dramatisches, Erzählendes, Stuttgart: J.G. Cotta'sche Buchhandlung, Nachf., 1961, page 127.Fils de la Sainte vierge, Enfant du Ciel ! endormi sur le sol, à même le bois de douleur, que le maître pieux a symboliquement glissé sous tes rêves légers ; Toi qui, fleur encore dans l'obscurité du bourgeon, tiens en germe la splendeur du Père ! Oh, qui serait capable de deviner quelles images se peignent derrière ce front et ces sourcils noirs dans un imperceptible fondu-enchaîné ?
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Schlafendes Jesuskind, gemalt von Franc. Albani"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 9
Word count: 66
O Woche, Zeugin heiliger Beschwerde! Du stimmst so ernst zu dieser Frühlingswonne, Du breitest im verjüngten Strahl der Sonne Des Kreuzes Schatten auf die lichte Erde, Und senkest schweigend deine Flöre nieder; Der Frühling darf indessen immer keimen, Das Veilchen duftet unter Blütenbäumen Und alle Vöglein singen Jubellieder. O schweigt, ihr Vöglein auf den grünen Auen! Es hallen rings die dumpfen Glockenklänge, Die Engel singen leise Grabgesänge; O still, ihr Vöglein hoch im Himmelblauen! Ihr Veilchen, kränzt heut keine Lockenhaare! Euch pflückt mein frommes Kind zum dunklen Strausse, Ihr wandert mit zum Muttergotteshause, Da sollt ihr welken auf des Herrn Altare. Ach dort, von Trauermelodieen trunken, Und süß betäubt von schweren Weihrauchdüften, Sucht sie den Bräutigam in Todesgrüften, Und Lieb' und Frühling, Alles ist versunken!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Karwoche"
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard, Werke, Herausgegeben von Hannsludwig Geiger, Sonderausgabe der Tempel-Klassiker, Emil Vollmer Verlag, Wiesbaden, p. 85.
O semaine qui portes témoignage d'une douleur sacrée ! Tu t'accordes si gravement aux délices du printemps, tu élargis, dans le rayonnement du soleil rajeuni, l'ombre de la Croix sur la terre lumineuse. En silence, tu abaisses ton voile ; cependant le printemps, lui, n'en porte pas : la violette embaume sous les arbres en fleurs et tous les oiseaux chantent leur jubilation. O, faites silence, oiseaux des vertes pâtures ! Les mornes plaintes des cloches retentissent alentour, les anges entonnent tout bas des mélopées funèbres ; Oiseaux tout là-haut dans le bleu du ciel, faites silence ! Vous les violettes, ne couronnez aujourd'hui aucune tête bouclée ! Ma pieuse enfant va composer avec vous un bouquet de deuil, vous irez avec elle chez la Madone, et là, vous fanerez sur l'autel du Seigneur. Ah ! Là-bas, enivrée de thrènes, et doucement entêtée par les lourdes vapeurs d'encens, elle cherche son fiancé parmi les tombes. Amour et printemps, tout est englouti !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Karwoche"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 20
Word count: 154
Wie heimlicher Weise Ein Engelein leise Mit rosigen Füßen Die Erde betritt, So nahte der Morgen. Jauchzt ihm, ihr Frommen, Ein heilig Willkommen, Ein heilig Willkommen! Herz, jauchze du mit! In Ihm sei's begonnen, Der Monde und Sonnen An blauen Gezelten Des Himmels bewegt. Du, Vater, du rate! Lenke du und wende! Herr, dir in die Hände Sei Anfang und Ende, Sei alles gelegt!
Comme un angelot pose avec une charmante discrétion ses pieds roses sur le sol, ainsi s'est approché le matin. Souhaitez-lui dans votre piété une jubilante et sainte bienvenue ! et sainte bienvenue ! Mon coeur, prends part à cette effervescence ! Que le commencement soit en Lui, qui met en mouvement la lune et le soleil sous la voûte d'azur du ciel ! Toi, Père, conseille-nous, mène-nous et dirige-nous ! Seigneur, que dans Tes mains soit l'alpha et l'oméga, que tout repose en paix.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Zum neuen Jahr"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 18
Word count: 79
Herr! schicke, was du willt, Ein Liebes oder Leides; Ich bin vergnügt, daß beides Aus deinen Händen quillt. Wollest mit Freuden Und wollest mit Leiden Mich nicht überschütten! Doch in der Mitten, Liegt holdes Bescheiden.
Seigneur, envoie moi ce que tu veux, amour ou chagrin ; je serai satisfait car les deux coulent de Ta main. Veuille ne me saturer ni de joies ni de peines ! C'est dans le juste milieu que réside le doux contentement.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Gebet"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 8
Word count: 41
Schlaf! süßer Schlaf! obwohl dem Tod wie du nichts gleicht, auf diesem Lager doch willkommen heiß' ich dich! Denn ohne Leben so, wie lieblich lebt es sich! So weit vom Sterben, ach, wie stirbt es sich so leicht!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "An den Schlaf"
Based on:
- a text in Latin by Heinrich Meibom (1638 - 1700), "Somne levis"
See other settings of this text.
Sommeil ! Doux sommeil ! Bien que rien ne ressemble autant que toi à la mort, sur cette couche je t'appelle pourtant le bienvenu ! Ainsi, qu'il est agréable de vivre sans vivre ! Ah, comme il est facile de mourir, si loin de mourir !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "An den Schlaf"
Based on:
- a text in Latin by Heinrich Meibom (1638 - 1700), "Somne levis"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 4
Word count: 42
Kann auch ein Mensch des andern auf der Erde Ganz wie er möchte, sein? -- In langer Nacht bedacht' ich mir's, und mußte sagen, nein! So kann ich niemands heißen auf der Erde, Und niemand wäre mein? -- Aus Finsternißen hell in mir aufzückt ein Freudenschein: Sollt' ich mit Gott nicht können sein, So wie ich möchte, Mein und Dein? Was hielte mich, daß ich's nicht heute werde? Ein süßes Schrecken geht durch mein Gebein! Mich wundert, daß es mir ein Wunder wollte sein, Gott selbst zu eigen haben auf der Erde!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Neue Liebe"
See other settings of this text.
Confirmed with Eduard Mörike, Gedichte Dramatisches Erzählendes, Stuttgart: J.G. Cotta’sche Buchhandlung Nachf., 1961, pages 132-133
Un humain peut-il sur terre être tout à l'autre , comme il le voudrait ? J'ai remué cette question en moi toute la nuit, et ai dû répondre : non ! Ainsi, ne puis-je appeler "mien" personne sur cette terre, personne ne serait mien ? Alors, jaillie des ténèbres, une lueur de joie claire a tressailli en moi : Ne puis-je être avec Dieu comme je le voudrais, mien et Tien ? Qu'est-ce qui a fait qu' aujourd'hui je ne le suis pas ? Un doux effroi me traverse ! Je m'émerveille qu'un tel miracle se produise pour moi : Avoir pour soi Dieu lui-même sur la terre !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Neue Liebe"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 12
Word count: 100
Eine Liebe kenn ich, die ist treu, War getreu, solang ich sie gefunden, Hat mit tiefem Seufzen immer neu, Stets versöhnlich, sich mit mir verbunden. Welcher einst mit himmlischem Gedulden Bitter bittern Todestropfen trank, Hing am Kreuz und büßte mein Verschulden, Bis es in ein Meer von Gnade sank. Und was ist's nun, daß ich traurig bin, Daß ich angstvoll mich am Boden winde? Frage: Hüter, ist die Nacht bald hin? Und: was rettet mich von Tod und Sünde? Arges Herze! Ja gesteh' es nur, Du hast wieder böse Lust empfangen; Frommer Liebe, frommer Treue Spur, Ach, das ist auf lange nun vergangen. Ja, daß ist's auch, daß ich traurig bin, Daß ich angstvoll mich am Boden winde! Hüter, Hüter, ist die Nacht bald hin? Und was rettet mich von Tod und Sünde?
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Wo find ich Trost"
See other settings of this text.
J’ai l’expérience d’un amour indéfectible —qui le fut aussi longtemps que je m’y retrouvai— qui, toujours conciliant, et avec une constance sans illusion, s’est attaché à moi. C’est l’amour de celui qui a bu jadis avec une patience céleste l’amertume de l’amer breuvage de mort, a été suspendu à la Croix et a expié ma faute jusqu’à ce qu’elle fût engloutie dans une mer de Grâce. Mais que se passe-t-il maintenant, que je sois triste et dans l’angoisse au point de me tordre par terre ? J’interroge : veilleur, la nuit sera-t-elle bientôt passée ? Et puis : qu’est-ce qui me sauvera de la mort et du péché ? Mauvais coeur ! Allez, avoue-le tu as à nouveau accueilli en toi des désirs coupables ; pieux amour, fervent vestige de fidélité, ah, tout cela est depuis longtemps bien dépassé ! Bien sûr que c’est ainsi : je suis triste et dans l’angoisse au point de me tordre par terre. Veilleur, veilleur la nuit sera-t-elle bientôt passée ? Et qu’est ce qui me sauvera de la mort et du péché ?
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Wo find ich Trost"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 20
Word count: 170
Wenn ich, von deinem Anschaun tief gestillt, Mich stumm an deinem heilgen Wert vergnüge, Dann hör ich recht die leisen Atemzüge Des Engels, welcher sich in dir verhüllt. Und ein erstaunt, ein fragend Lächeln quillt Auf meinem Mund, ob mich kein Traum betrüge, Daß nun in dir, zu ewiger Genüge, Mein kühnster Wunsch, mein einzger, sich erfüllt? Von Tiefe dann zu Tiefen stürzt mein Sinn, Ich höre aus der Gottheit nächtger Ferne Die Quellen des Geschicks melodisch rauschen. Betäubt kehr ich den Blick nach oben hin, Zum Himmel auf - da lächeln alle Sterne; Ich knie, ihrem Lichtgesang zu lauschen.
Lorsque dans la paix profonde où je te regarde, je m’abîme en silence dans la contemplation de ce qui en toi est sacré, j’entends alors nettement le souffle léger de l’ange qui se drape en toi. Et un sourire étonné, interrogateur, s’esquisse sur mes lèvres. Ne serais-je pas le jouet d’un rêve où s’accomplit à jamais en toi mon voeu le plus fou, mon unique désir ? Mon esprit plonge d’abîme en abîme et je perçois, venus des lointains nocturnes de la divinité, le bruissement mélodieux des sources du destin. Interdit, je tourne mon regard vers le ciel, là-haut, où me sourient toutes les étoiles; et je tombe à genoux pour écouter leur chant de lumière.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 14
Word count: 116
Der Spiegel dieser treuen, braunen Augen Ist wie von innerm Gold ein Wiederschein; Tief aus dem Busen scheint er's anzusaugen, Dort mag solch Gold in heil'gem Gram gedeihn. In diese Nacht des Blickes mich zu tauchen, Unwissend Kind, du selber lädst mich ein -- Willst, ich soll kecklich mich und dich entzünden, Reichst lächelnd mir den Tod im Kelch der Sünden!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Peregrina (originally from the novel Maler Nolten), no. 1
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard Friedrich. Gesammelte Schriften, Erster Band, G. J. Göschen'sche Verlagshandlung, 1878, page 133.Le miroir de ton fidèle regard mordoré Est comme un reflet de ton or intérieur ; Venu du plus profond de ton coeur, cet or-là peut pourtant se muer en une sainte douleur. Tu m’as toi-même invité, inconsciente enfant, A me plonger dans la nuit de ce regard — Tu veux que nous nous enflammions hardiment l’un à l’autre, En souriant, tu me tends la mort dans la coupe du péché !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Peregrina (originally from the novel Maler Nolten), no. 1
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 8
Word count: 71
Warum, Geliebte, denk' ich dein Auf Einmal nun mit tausend Thränen, Und kann gar nicht zufrieden sein, Und will die Brust in alle Weite dehnen? Ach, gestern in den hellen Kindersaal, Bei'm Flimmer zierlich aufgesteckter Kerzen, Wo ich mein selbst vergaß in Lärm und Scherzen, Tratst du, o Bildniß mitleid-schöner Qual; Es war dein Geist, er setzte sich an's Mahl, Fremd saßen wir mit stumm verhalt'nen Schmerzen; Zuletzt brach ich in lautes Schluchzen aus, Und Hand in Hand verließen wir das Haus.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Peregrina (originally from the novel Maler Nolten), no. 4
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard Friedrich. Gesammelte Schriften, Erster Band, G. J. Göschen'sche Verlagshandlung, 1878, pages 136-137.
Pourquoi, bien-aimée, ne puis-je une seule fois penser à toi sans verser des torrents de larmes et ne puis-je être entièrement comblé Alors que ma poitrine se dilate à l’infini ? Ah, hier, au scintillement délicat des chandelles dans la toute claire salle des petits, où je m’oubliais moi-même dans le bruit et les rires tu es entrée, ô belle image apitoyée du tourment :` c’était ton esprit, il s’est assis à table ; Comme étrangers l’un à l’autre, nous contenions nos douleurs en silence : Alors j’éclatai en sanglots bruyants, et nous avons quitté la maison, main dans la main.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), no title, appears in Peregrina (originally from the novel Maler Nolten), no. 4
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 13
Word count: 98
Fragst du mich, woher die bange Liebe mir zum Herzen kam, Und warum ich ihr nicht lange Schon den bittern Stachel nahm? Sprich, warum mit Geisterschnelle Wohl der Wind die Flügel rührt, Und woher die süße Quelle Die verborgnen Wasser führt? Banne du auf seiner Fährte Mir den Wind in vollem Lauf! Halte mit der Zaubergerte Du die süßen Quellen auf!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Frage und Antwort"
See other settings of this text.
Tu me demandes d’où m’est venu au coeur cet amour craintif, et pourquoi je n’en ai pas extrait depuis longtemps l’aiguillon amer ? Dis, pourquoi le vent bat-il des ailes avec cette rapidité qui est celle des esprits, et d’où la délicieuse source tire-t-elle les eaux invisibles ? Jette donc l’anathème sur les traces du vent dans sa course folle ! Interromps d’un coup de baguette magique les sources délicieuses !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Frage und Antwort"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 12
Word count: 68
«Lebe wohl!» - Du fühlest nicht, Was es heißt, dies Wort der Schmerzen; Mit getrostem Angesicht Sagtest du's und leichtem Herzen. Lebe wohl! - Ach, tausendmal Hab' ich mir es vorgesprochen. Und in nimmersatter Qual Mir das Herz damit gebrochen.
“Adieu !” —Tu ne sens donc pas ce qu’il signifie, ce mot des douleurs ; tu l’as prononcé le visage serein et le coeur léger. Adieu !—Ah, mille fois je me le suis répété, et mon coeur s’en est brisé dans un tourment inguérissable !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Lebewohl"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 8
Word count: 44
Anders wird die Welt mit jedem Schritt, Den ich weiter von der Liebsten mache; Mein Herz, das will nicht weiter mit. Hier scheint die Sonne kalt in's Land, Hier däucht mir Alles unbekannt, Sogar die Blumen am Bache! Hat jede Sache So fremd eine Miene, so falsch ein Gesicht. Das Bächlein murmelt wohl und spricht: Armer Knabe, komm bei mir vorüber, Siehst auch hier Vergißmeinnicht! -- Ja, die sind schön an jedem Ort, Aber nicht wie dort. Fort, nur fort! Die Augen gehn mir über!
Le monde change à chacun des pas qui m’éloignent de l’aimée ; mais mon coeur ne les suit pas. Dans ce pays-ci l’éclat du soleil est froid, tout me semble inconnu, même les fleurs au bord du ruisseau ! Chaque objet a l’air tellement étranger, avec une apparence si trompeuse. Le ruisseau me murmure : “ Pauvre enfant, viens près de moi, tu trouveras ici aussi des myosotis !“ Certes, ils sont beaux à cet endroit, Mais pas autant que là-bas. Allons, en route ! Mes yeux s’embuent !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Heimweh"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 15
Word count: 85
Sausewind, Brausewind, Dort und hier! Deine Heimat sage mir! "Kindlein, wir fahren Seit viel vielen Jahren Durch die weit weite Welt, Und möchten's erfragen, Die Antwort erjagen, Bei den Bergen, den Meeren, Bei des Himmels klingenden Heeren: Die wissen es nie. Bist du klüger als sie, Magst du es sagen. -- Fort, wohlauf! Halt uns nicht auf! Kommen andre nach, unsre Brüder, Da frag wieder!" Halt an! Gemach, Eine kleine Frist! Sagt, wo der Liebe Heimat ist, Ihr Anfang, ihr Ende? "Wer's nennen könnte! Schelmisches Kind, Lieb' ist wie Wind, Rasch und lebendig, Ruhet nie, Ewig ist sie, Aber nicht immer beständig. -- Fort! Wohlauf! auf! Halt uns nicht auf! Fort über Stoppel und Wälder und Wiesen! Wenn ich dein Schätzchen seh', Will ich es grüßen. Kindlein, ade!"
“Vent mugissant, vent sifflant, partout à la fois, dis-moi où es ta patrie ! —Mon enfant, nous allons par le vaste, vaste monde depuis tant et tant d’années, nous posons la question, nous pourchassons la réponse que ne connaissent jamais ni les monts ni les mers, ni les nuées sonores du ciel. Si tu es plus avisée qu’eux, tu n’as qu’à le dire. Allez, tout va ! Ne nous retiens pas ! D’autres nous suivent, nos frères, Demande-leur à nouveau. —Tout doux, arrêtez-vous un instant ! Dites-moi où est la patrie de l’amour, où elle commence, où elle finit ? —Qui pourrait le savoir ! Enfant insensée, l’amour est comme le vent, rapide et vif, sans repos, éternel, mais souvent inconstant ! Allez, tout va ! Ne nous retiens pas ! En route, au-dessus des chaumes, des forêts, des prairies ! Si je vois ton amoureux, je lui donnerai le bonjour. Mon enfant, adieu !”
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Lied vom Winde"
Go to the general single-text view
Translation of title "Lied vom Winde" = "Chanson du vent"This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 34
Word count: 145
Ein Tännlein grünet, wo, Wer weiß, im Walde, Ein Rosenstrauch, wer sagt, In welchem Garten? Sie sind erlesen schon, Denk' es, o Seele! Auf deinem Grab zu wurzeln Und zu wachsen. Zwei schwarze Rößlein weiden Auf der Wiese, Sie kehren heim zur Stadt In muntern Sprüngen. Sie werden schrittweis gehn Mit deiner Leiche; Vielleicht, vielleicht noch eh' An ihren Hufen Das Eisen los wird, Das ich blitzen sehe!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Denk es, o Seele!"
See other settings of this text.
Un sapineau verdit, où ça, qui le sait ! Quelque part dans la forêt, et un buisson de roses, qui le dit, quelque part dans un jardin ? Ils sont déjà désignés, songe à cela, mon âme, pour s’enraciner sur ta tombe et y prospérer. Deux poulains noirs paissent dans la prairie ; ils s’en retournent vers la ville et caracolent joyeusement. C’est eux qui iront au pas portant ta dépouille ; peut-être, peut-être même avant d’avoir perdu le fer que je vois briller à leurs sabots.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Denk es, o Seele!"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-12-12
Line count: 18
Word count: 83
Drei Tage Regen fort und fort, Kein Sonnenschein zur Stunde; Drei Tage lang kein gutes Wort Aus meiner Liebsten Munde! Sie trutzt mit mir und ich mit ihr, So hat sie's haben wollen; Mir aber nagt's am Herzen hier, Das Schmollen und das Grollen. Willkommen denn, des Jägers Lust, Gewittersturm und Regen! Fest zugeknöpft die heiße Brust, Und jauchzend euch entgegen! Nun sitzt sie wohl daheim und lacht Und scherzt mit den Geschwistern; Ich höre in des Waldes Nacht Die alten Blätter flüstern. Nun sitzt sie wohl und weinet laut Im Kämmerlein, in Sorgen; Mir ist es wie dem Wilde traut, In Finsterniß geborgen. Kein Hirsch und Rehlein überall! Ein Schuß zum Zeit vertreibe! Gesunder Knall und Wiederhall Erfrischt das Mark im Leibe. -- Doch wie der Donner nun verhallt In Tälern, durch die Runde, Ein plötzlich Weh mich überwallt, Mir sinkt das Herz zu Grunde. Sie trutzt mit mir und ich mit ihr, So hat sie's haben wollen, Mir aber frißt's am Herzen hier, Das Schmollen und das Grollen. Und auf! und nach der Liebsten Haus! Und sie gefaßt um's Mieder! "Drück' mir die naßen Locken aus, und küß' und hab' mich wieder!"
Trois jours de pluie continuelle, trois jours sans un rayon de soleil ; trois jours sans un mot doux de la bouche de mon aimée ! Elle s’est fâchée avec moi et moi avec elle, c’est elle q ui l’a voulu ; mais ces bouderies et ces fâcheries me vrillent le coeur. Bienvenue donc au plaisir de la chasse, au mauvais temps et à la pluie ! Je vous affronte allègrement, le coeur chaudement emmitouflé ! Pendant ce temps-là elle est tranquille à la maison ; elle s’amuse et badine avec ses soeurs ; et moi je n’entends que le bruissement des feuilles dans la forêt la nuit. Mais la voilà qui pleure à chaudes larmes toute tristounette dans sa chambrette ; moi je préfère rester, comme le gibier tapi dans l’ombre. Ni cerf, ni faon nulle part ! Un coup de fusil pour passer le temps ! Une belle détonation et son écho, ça rafraîchit jusqu’au fond des os — Mais tandis que le tonnerre roule alentour dans les vallées, une douleur me saisit soudain, et le coeur me manque. Elle s’est fâchée avec moi et moi avec elle, c’est elle qui l’a voulu ; mais ces bouderies et ces fâcheries me vrillent le coeur. Allons ! A la maison de la bien-aimée ! et qu’elle me prenne sur son giron “Sèche mes cheveux trempés, embrasse-moi, et prends-moi de nouveau !”
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2016 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Der Jäger"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2016-04-19
Line count: 36
Word count: 219
Bin jung gewesen, Kann auch mit reden, Und alt geworden, Drum gilt mein Wort. Schön reife Beeren Am Bäumchen hangen: Nachbar, da hilft kein Zaun um den Garten; Lustige Vögel Wissen den Weg. Aber, mein Dirnchen, Du laß dir rathen: Halte dein Schätzchen Wohl in der Liebe, Wohl in Respekt! Mit den zwei Fädlein In Eins gedrehet, Ziehst du am kleinen Finger ihn nach. Aufrichtig Herze, Doch schweigen können, Früh mit der Sonne Muthig zur Arbeit, Gesunde Glieder, Saubere Linnen, Das machet Mädchen Und Weibchen werth. Bin jung gewesen, Kann auch mit reden, Und alt geworden, Drum gilt mein Wort.
J'ai été jeune, je peux causer avec vous, devenue vieille, ce que je dis, c'est pas sans valeur. De beaux fruits mûrs pendent aux arbres : voisin, aucune haie ne protège ton jardin. Les oiseaux joyeux connaissent bien le chemin. Mais toi, ma petite, écoute mon avis : tiens bon ton amoureux dans l'amour comme dans le respect ! Avec ces deux fils cousus ensemble, tu peux le mener par le bout du nez. Coeur loyal mais capable de se taire, levée avec le soleil, dure au travail, corps vigoureux, linge entretenu, c'est ça qui fait la valeur d'une fille et d'une petite femme. J'ai été jeune, je peux causer avec vous, devenue vieille, ce que je dis, c'est pas sans valeur.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Rath einer Alten"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 31
Word count: 119
Was im Netze? Schau einmal! Aber ich bin bange; Greif' ich einen süßen Aal? Greif' ich eine Schlange? Lieb' is blinde Fischerin; Sagt dem Kinde, Wo greift's hin? Schon schnellt mir's in Händen! Ach Jammer! O Lust! Mit Schmiegen und Wenden Mir schlüpft's an die Brust. Es beißt sich, o Wunder! Mir keck durch die Haut, Schießt's Herze hinunter! O Liebe, mir graut! Was tun, was beginnen? Das schaurige Ding, Es schnalzet dadrinnen, Es legt sich im Ring. Gift muß ich haben! Hier schleicht es herum, Tut wonniglich graben Und bringt mich noch um!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Erstes Liebeslied eines Mädchens"
See other settings of this text.
Qu'est ce qu'il y a dans le filet ? Regarde donc ! Mais ça me fait peur ; est ce une douce anguille que j'ai pris ou un serpent ? L'amour pêche à l'aveuglette ; dites à la petite où il s'agrippe ? Déjà, ça remue dans mes mains ! Ah, misère, oh délices ! ça se coule et ça se tortille en souplesse sur mon sein. Ça mordille, oh merveille ! Ça passe effrontément à travers la peau, ça parvient jusqu'au coeur. Oh amour, que tu me fais peur ! Que faire, par où commencer ? L'horrible chose, ça cogne là-dedans, ça se met en vrille ! Il me faut du poison ! ça me gagne tout autour, ça creuse délicieusement en moi, et me fait mourir !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Erstes Liebeslied eines Mädchens"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 24
Word count: 116
In aller Früh, ach, lang vor Tag, Weckt mich mein Herz, an dich zu denken, Da doch gesunde Jugend schlafen mag. Hell ist mein Aug' um Mitternacht, Heller als frühe Morgenglocken: Wann hätt'st du je am Tage mein gedacht? Wär' ich ein Fischer, stünd' ich auf, Trüge mein Netz hinab zum Flusse, Trüg' herzlich froh die Fische zum Verkauf. In der Mühle, bei Licht, der Müllerknecht Tummelt sich, alle Gänge klappern; So rüstig Treiben wär' mir eben recht! Weh, aber ich! o armer Tropf! Muß auf dem Lager mich müßig grämen, Ein ungebärdig Mutterkind im Kopf.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Lied eines Verliebten"
See other settings of this text.
De très bonne heure, aïe, bien avant le jour, mon coeur me réveille, occupé de toi (qui s'occupe de toi), alors qu'un jeune homme en bon état devrait dormir. Mes yeux restent ouvert à minuit, ils le sont plus encore ) l'heure des cloches matinales ; et toi, de tout le jour, quand penses-tu à moi ? Si j'étais pêcheur, je me leverais, je descendrais avec mon filet jusqu'à la rivière, puis j'irais tout guilleret vendre mes poissons. Au moulin, dès l'aube, l'apprenti meunier se démène : tout se met à cliqueter ; une occupation aussi saine m'irait tout-à-fait ! Hélas pour moi, pauvre diable ! Je ne peux que m'affliger en vain sur ma couche, une gamine rétive en tête.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Lied eines Verliebten"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 15
Word count: 115
Sehet ihr am Fensterlein Dort die rote Mütze wieder? Nicht geheuer muß es sein, Denn er geht schon auf und nieder. Und auf einmal welch Gewühle Bei der Brücke nach dem Feld! Horch! das Feuerglöcklein gellt: Hinterm Berg, Hinterm Berg Brennt es in der Mühle! Schaut, da sprengt er wütend schier Durch das Tor, der Feuerreiter, Auf dem rippendürren Tier, Als auf einer Feuerleiter! Querfeldein, durch Qualm und Schwüle, Rennt er schon und ist am Ort! Drüben schallt es fort und fort: Hinterm Berg, Hinterm Berg, Brennt es in der Mühle! Der so oft den roten Hahn Meilenweit von fern gerochen, Mit des heil'gen Kreuzes Span Freventlich die Glut besprochen - Weh! dir grinst vom Dachgestühle Dort der Feind im Höllenschein. Gnade Gott der Seele dein! Hinterm Berg, Hinterm Berg, Rast er in der Mühle! Keine Stunde hielt es an, Bis die Mühle borst in Trümmer; Doch den kecken Reitersmann Sah man von der Stunde nimmer. Volk und Wagen im Gewühle Kehren heim von all dem Graus; Auch das Glöcklein klinget aus: Hinterm Berg, Hinterm Berg, Brennt's! - Nach der Zeit ein Müller fand Ein Gerippe samt der Mützen Aufrecht an der Kellerwand Auf der beinern Mähre sitzen: Feuerreiter, wie so kühle Reitest du in deinem Grab! Husch! da fällt's in Asche ab. Ruhe wohl, Ruhe wohl Drunten in der Mühle!
Voyez-vous par la croisée le bonnet rouge qui est de retour ? ça n'est vraiment pas rassurant de le voir déjà aller et venir. et d'un seul coup, quelle cohue près du pont, vers le champ ! Ecoutez ! Le tocsim retentit : derrière la montage, derrière la montagne, le moulin est en feu ! Regardez ! Il se rue avec fougue sous le porche, le cavalier du feu, sur sa rosse étique comme sur une échelle à feu ! A travers ! Il fonce dans la fumée et la chaleur de four, il est sur place ! Là-bas, toujours le vacarme : derrière la montagne, derrière la montagne, le moulin est en feu ! Toi qui as si souvent flairé de très loin le roussi, qui a par sacrilège conjuré le brasier avec le bois de la Croix-- Malheur ! Installé sur le toit l'Ennemi te nargue dans ce feu d'enfer. Dieu ait pitié de ton âme ! derrière la montagne, derrière la montagne il s'engouffre dans le moulin! Il n'a pas fallu une heure pour que le moulin soit en ruines ; et depuis lors, nul n'a jamais revu le cavalier téméraire. gens et charrettes pêle-mêle s'en retournent, quittant cette épouvante ; et puis la cloche aussi s'éteint : derrière la montagne, ça flambe !-- Longtemps après, un meunier trouva un squelette avec son bonnet accoté au mur du cellier, à cheval sur les os d'une rosse : cavalier du feu, comme tu chevauches au frais dans ta tombe ! Hop ! Les voilà en cendres. Bon repos, bon repos tout au fond du moulin !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 50
Word count: 248
Des Wassermanns sein Töchterlein Tanzt auf dem Eis im Vollmondschein, Sie singt und lachet sonder Scheu Wohl an des Fischers Haus vorbei. »Ich bin die Jungfer Binsefuß, Und meine Fisch' wohl hüten muß, Meine Fisch' die sind im Kasten, Sie haben kalte Fasten; Von Böhmerglas mein Kasten ist, Da zähl' ich sie zu jeder Frist. Gelt, Fischermatz? gelt, alter Tropf, Dir will der Winter nicht in Kopf? Komm mir mit deinen Netzen! Die will ich schön zerfetzen! Dein Mägdlein zwar ist fromm und gut, Ihr Schatz ein braves Jägerblut. Drum häng' ich ihr, zum Hochzeitsstrauß, Ein schilfen Kränzlein vor das Haus, Und einen Hecht, von Silber schwer, Er stammt von König Artus her, Ein Zwergen-Goldschmids-Meisterstück, Wer's hat, dem bringt es eitel Glück: Er läßt sich schuppen Jahr für Jahr, Da sind's fünfhundert Gröschlein baar. Ade, mein Kind! Ade für heut! Der Morgenhahn im Dorfe schreit.«
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Nixe Binsefuß", appears in Schiffer- und Nixen-Mährchen, no. 2
See other settings of this text.
La fillette de l'Ondin danse sur la glace au plein du clair de lune ; elle chante et rit effrontément en passant devant la maison du pêcheur. "-Je suis l'Ondine aux pieds de jonc et je dois surveiller mes poissons, mes poissons qui sont dans un vivier, où ils ont froid et faim. Mon vivier est en cristal de Bohême, je les compte à tout instant. Hein, pêcheur à la gomme ? Hein, vieille baderne ? Tu ne veux pas te mettre dans la tête que c'est l'hiver ? Viens avec moi voir tes filets ! Je vais te les mettre en pièces ! Ta gamine, pour sûr, est pieuse et bonne, et son amoureux un gentil petit chasseur. C'est pour ça que j'accroche pour eux à la porte comme bouquet de noces, une couronne de roseaux et un lourd brochet d'argent qui vient du roi Arthur, un chef d'oeuvre de son orfèvre nain, un vrai porte-bonheur : on enlève chaque année une écaille, et ça donne cinq cents groschen comptant. --Au revoir mon enfant, au revoir pour aujourd'hui Le coq du matin chante au village."
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Nixe Binsefuß", appears in Schiffer- und Nixen-Mährchen, no. 2
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 26
Word count: 179
Du bist Orplid, mein Land! Das ferne leuchtet; Vom Meere dampfet dein besonnter Strand Den Nebel, so der Götter Wange feuchtet. Uralte Wasser steigen Verjüngt um deine Hüften, Kind! Vor deiner Gottheit beugen Sich Könige, die deine Wärter sind.
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Gesang Weylas"
See other settings of this text.
Confirmed with Mörike, Eduard, Werke, Herausgegeben von Hannsludwig Geiger, Sonderausgabe der Tempel-Klassiker, Emil Vollmer Verlag, Wiesbaden, p. 65.O Orplid, c'est toi mon pays ! toi qui miroites au loin ; sur ton rivage ensoleillé s'exhale une brume de mer qui rend humides les joues des dieux. Rajeunies, les eaux immémoriales enserrent tes hanches, mon enfant ! Devant ta divinité les rois s'inclinent : ils sont tes protecteurs.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Gesang Weylas"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 8
Word count: 46
Vom Berge was kommt dort um Mitternacht spät Mit Fackeln so prächtig herunter? Ob das wohl zum Tanze, zum Feste noch geht? Mir klingen die Lieder so munter. O nein! So sage, was mag es wohl sein? Das, was du siehest, ist Totengeleit, Und was du da hörest, sind Klagen. Dem König, dem Zauberer, gilt es zu Leid, Sie bringen ihn wieder getragen. O weh! So sind es die Geister vom See! Sie schweben herunter in's Mummelseetal -- Sie haben die See schon betreten -- Sie rühren und netzen den Fuß nicht einmal -- Sie schwirren in leisen Gebeten -- O schau' Am Sarge die glänzende Frau! Jetzt öffnet der See das grünspiegelnde Tor; Gieb Acht, nun tauchen sie nieder! Es schwankt eine lebende Treppe hervor, Und -- drunten schon summen die Lieder. Hörst du? Sie singen ihn unten zur Ruh'. Die Wasser, wie lieblich sie brennen und glühn! Sie spielen in grünendem Feuer; Es geisten die Nebel am Ufer dahin, Zum Meere verzieht sich der Weiher -- Nur still! Ob dort sich nichts rühren will? Es zuckt in der Mitten -- o Himmel! ach hilf! Nun kommen sie wieder, sie kommen! Es orgelt im Rohr, und es klirret im Schilf; Nur hurtig, die Flucht nur genommen! Davon! sie wittern, sie haschen mich schon!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Die Geister am Mummelsee"
See other settings of this text.
Qu'est ce qui descend en grand arroi de la montagne, à la lueur des torches, sur le coup de minuit ? Est-ce pour la danse, ou pour la fête ? Moi, les chants me semblent bien joyeux, --oh non ! Eh, dis-donc, qu'est-ce que ça peut bien être ? Eh bien, ce que tu vois, c'est un cortège funèbre, et ce que tu entends, ce sont des lamentations. C'est qu'ils disent leur chagrin pour le roi, pour l'enchanteur, qu'ils portent pour la dernière fois. --oh malheur ! Ce sont les esprits du lac ! Ils s'infiltrent dans la vallée du Mummel-- Ils ont déjà pénétré dans le lac -- Ils ne font pas que s'y tremper les pieds-- Ils marmonnent des prières à vois basse-- --eh, regarde, cette dame éblouissante à côté du cercueil ! Maintenant, le lac ouvre le miroir vert de ses portes ; attention, les voilà qui s'enfoncent ! Là-devant il se forme un branlant escalier vivant, et, dans le fond, les chants résonnent déjà. --tu entends ? Ils lui psalmodient un requiem abyssal. Les eaux, comme elles s'enflamment et brûlent doucement ! elles se livrent à leurs jeux, dans un feu d'émeraude ; les brumes prennent des formes d'esprits sur le rivage là-bas, et le lac devient mer. tais-toi donc ! N'y a-t-il pas quelque chose qui bouge par là ? Un remous au milieu -- ô Ciel ! Au secours ! Les voilà qui s'en retournent, ils reviennent ! Un son d'orgue dans les roseaux, un froissement dans les joncs ; allez, vite, sauvons-nous ! --en vitesse !-- Ils prennent le vent, ils vont m'attraper !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Die Geister am Mummelsee"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 36
Word count: 249
Des Schäfers sein Haus und das steht auf zwei Rad, steht hoch auf der Heiden, so frühe, wie spat; und wenn nur ein Mancher so'n Nachtquartier hätt'! Ein Schäfer tauscht nicht mit dem König sein Bett. Und käm' ihm zur Nacht auch was Seltsames vor, er betet sein Sprüchel und legt sich auf's Ohr; ein Geistlein, ein Hexlein, so luftige Wicht', sie klopfen ihm wohl, doch er antwortet nicht. Einmal doch, da ward es ihm wirklich zu bunt: es knopert am Laden, es winselt der Hund; nun ziehet mein Schäfer den Riegel - ei schau! da stehen zwei Störche, der Mann und die Frau. Das Pärchen, es machet ein schön Kompliment, es möchte gern reden, ach, wenn es nur könnt'! Was will mir das Ziefer? ist so was erhört? Doch ist mir wohl fröhliche Botschaft beschert. Ihr seid wohl dahinten zu Hause am Rhein? Ihr habt wohl mein Mädel gebissen in's Bein? nun weinet das Kind und die Mutter noch mehr, sie wünschet den Herzallerliebsten sich her. Und wünschet daneben die Taufe bestellt: ein Lämmlein, ein Würstlein, ein Beutelein Geld? so sagt nur, ich käm' in zwei Tag oder drei, und grüßt mir mein Bübel und rührt ihm den Brei! Doch halt! warum stellt ihr zu Zweien euch ein? es werden doch, hoff' ich, nicht Zwillinge sein? Da klappern die Störche im lustigsten Ton, sie nicken und knixen und fliegen davon.
Sa maison, au berger, elle est sur deux roues, là-haut sur la lande, le matin comme le soir ; si un chacun avait un pareil abri ! un berger n'échangerait pas son lit avec le roi. Et voilà qu'à la nuit, il lui est arrivé un truc bizarre : il récite ses patenôtres et va se coucher ; un esprit malin,, une petite sorcière, de joyeux lutins cognent à sa porte, mais il ne répond pas. A un moment pourtant, ça passe les bornes : ça grattouille au volet, le chien se met à grogner : mon berger tire le verrou -eh, regarde ! V'là deux cigognes, monsieur et madame. Le couple se fend d'une belle révérence ; ah ! Ils aimeraient tant causer si seulement ils pouvaient ! Qu'est-ce qu'il me veulent ? A-t-on jamais entendu parler d'un coup pareil ? Pour sûr, ils ont un tout joyeux message à me remettre. Vous ne seriez pas un peu de la maison sur le Rhin ? Vous n'auriez pas béqueté ma douce à la jambe ? Maintenant le petit pleure, et sa mère plus encore, elle voudrait bien que son amoureux soit là. Et puis, elle voudrait aussi qu'on commande le baptême : agnelet, saucisses, aumônière garnie ? Dites-lui donc que je pourrais venir dans deux ou trois jours, bien le bonjour au petit et touillez sa bouillie ! Ah, mais un moment ! Pourquoi diable êtes-vous venues à deux ? Ça ne serait-pas par hasard --j'espère bien que non-- des jumeaux ? Alors les cigognes claquent du bec avec malice, s'inclinent, tirent leur révérence et sur ce, s'envolent.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 28
Word count: 249
Einmal nach einer lustigen Nacht War ich am Morgen seltsam aufgewacht: Durst, Wasserscheu, ungleich Geblüt; Dabei gerührt und weichlich im Gemüt, Beinah poetisch, ja, ich bat die Muse um ein Lied. Sie, mit verstelltem Pathos, spottet' mein, Gab mir den schnöden Bafel ein: "Es schlägt eine Nachtigall Am Wasserfall; Und ein Vogel ebenfalls, Der schreibt sich Wendehals, Johann Jakob Wendehals; Der tut tanzen Bei den Pflanzen Ob bemeldten Wasserfalls --" So ging es fort; mir wurde immer bänger. Jetzt sprang ich auf: zum Wein! Der war denn auch mein Retter. -- Merkt's euch, ihr tränenreichen Sänger, Im Katzenjammer ruft man keine Götter!
Une fois, après une joyeuse nuit, je me suis senti bizarre au réveil : soif et peur de l'eau, pouls irrégulier ; en plus, émotif, et tout mollasson, en somme assez poète : je demandai à la muse un poème. Elle, avec un pathos de mauvais goût, se moqua de moi et me servit cet infâme brouet : "Un rossignol chantait, un jour à la cascade ; ainsi qu'un autre oiseau, qui s'appelait Tord-le-col, et ce Jean-Jacques Tord-le-col, il dansait dans la verdure à la cascade en question--" Et ça continuait comme ça ; j'étais de moins en moins rassuré. Alors je bondis : du vin ! Ce fut mon salut. --Chanteurs larmoyants, écoutez cet avertissement : quand on a la gueule de bois, on n'appelle pas les dieux !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Zur Warnung"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 19
Word count: 121
In poetischer Epistel Ruft ein desperater Wicht: Lieber Vetter! Vetter Christel! Warum schreibt Er aber nicht? Weiß Er doch, es lassen Herzen, Die die Liebe angeweht, Ganz und gar nicht mit sich scherzen, Und nun vollends ein Poet! Denn ich bin von dem Gelichter, Dem der Kopf beständig voll; Bin ich auch nur halb ein Dichter, Bin ich doch zur Hälfte toll. Amor hat Ihn mir verpflichtet, Seinen Lohn weiß Er voraus, Und der Mund, der Ihm berichtet, Geht dabei auch leer nicht aus. Pass' Er denn zur guten Stunde, Wenn Sein Schatz durch's Lädchen schaut, Lock' ihr jedes Wort vom Munde, Das mein Schätzchen ihr vertraut. Schreib' Er mit dann von dem Mädchen Ein halb Dutzend Bogen voll, Und daneben ein Tractätchen, Wie ich mich verhalten soll!
Text Authorship:
- by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auftrag"
Go to the general single-text view
Confirmed with Mörike, Eduard, Werke, Herausgegeben von Hannsludwig Geiger, Sonderausgabe der Tempel-Klassiker, Emil Vollmer Verlag, Wiesbaden, p. 191.
En une poétique épître un pauvre diable désespéré appelle au secours : cher cousin, cousin Christian ! Pourquoi Monsieur n'écrit-il pas ? Il sait pourtant bien que les coeurs touchés par le souffle de l'amour n'admettent guère la plaisanterie, et, moins que tous, un poète ! Car je suis de cette race-là, la tête pleine en permanence ; si je ne suis qu'à moitié poète, c'est que je suis fou pour l'autre moitié Amour contraint Monsieur à m'obliger, il connaît d'avance sa récompense, et la bouche qui l'informera n'en sera pas pour ses frais. Que Monsieur guette donc le moment, où sa bien-aimée regardera à travers les volets. Qu'il recueille de sa bouche chaque mot que lui aura confié celle que j'aime. Qu'il m'écrive ensuite à son sujet une demi-douzaine de pleines pages, et en outre un petit traité qui m'indique comment me comporter !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Auftrag"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 24
Word count: 140
Vor lauter hochadligen Zeugen copuliert man ihrer Zwei; die Orgel hängt voll Geigen, der Himmel nicht, mein' Treu! Seht doch, sie weint ja greulich, er macht ein Gesicht abscheulich! Denn leider freilich, freilich keine Lieb' ist nicht dabei.
Devant rien que du beau monde on accole ces deux-là ; l'orgue bave de violons, mais le ciel, ma foi, non ! Regardez-moi ça, elle pleure à chaudes larmes, lui fait une tête d'enterrement ! Car, malheureusement, c'est plus que sûr : il n'y a pas d'amour là-dedans.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 8
Word count: 44
Ich bin meiner Mutter einzig Kind, Und weil die andern ausblieben sind, Was weiß ich wieviel, die sechs oder sieben, Ist eben alles an mir hängen blieben; Ich hab' müssen die Liebe, die Treue, die Güte Für ein ganz halb Dutzend allein aufessen, Ich will's mein Lebtag nicht vergessen. Es hätte mir aber noch wohl mögen frommen, Hätt' ich nur auch Schläg' für Sechse bekommen.
De ma mère je suis le seul enfant, et puisque les autres ne sont pas venus, je ne sais pas combien, six ou sept, tout a été mis sur moi ; j'ai dû absorber à moi seul l'amour, la fidélité, la bonté pour une demi-douzaine, de ma vie entière, je ne l'oublierai. Mais ça m'aurait fait le plus grand bien d'être aussi battu pour six.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Selbstgeständnis"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 10
Word count: 64
Unangeklopft ein Herr tritt Abends bei mir ein: »Ich habe die Ehr', Ihr Rezensent zu sein!« Sofort nimmt er das Licht in die Hand, besieht lang meinen Schatten an der Wand, rückt nah und fern: »Nun, lieber junger Mann, sehn Sie doch gefälligst mal Ihre Nas' so von der Seite an! Sie geben zu, daß das ein Auswuchs is'.« Das? Alle Wetter - gewiß! Ei Hasen! ich dachte nicht, all' mein Lebtage nicht, daß ich so eine Weltsnase führt' im Gesicht! Der Mann sprach noch Verschied'nes hin und her, ich weiß, auf meine Ehre, nicht mehr; meinte vielleicht, ich sollt' ihm beichten. Zuletzt stand er auf; ich tat ihm leuchten. Wie wir nun an der Treppe sind, da geb' ich ihm, ganz frohgesinnt, einen kleinen Tritt, nur so von hinten aufs Gesäße mit - alle Hagel! ward das ein Gerumpel, ein Gepurzel, ein Gehumpel! Dergleichen hab' ich nie gesehn, all' mein Lebtage nicht gesehn einen Menschen so rasch die Trepp' hinabgehn!
Sans frapper, un type entre un soir chez moi : "J'ai l'honneur d'être votre critique !" Aussitôt, il me prend la lampe des mains, considère longuement mon ombre sur le mur, avance et recule : "Eh bien, jeune homme, ayez l'obligeance de regarder un peu votre nez de ce côté-ci ! Vous conviendrez que c'est une péninsule --Ça ? Mille tonnerres, ben ouais ! Bon sang de bois ! J'aurais jamais cru avoir un tel promontoire au milieu de la figure !!" Le type parla de choses et d'autres sur mon honneur, je ne sais plus de quoi ; il pensait peut-être que j'allais me débonder devant lui. A la fin, il se lève ; je lui fais de la lumière. Nous voilà maintenant en haut de l'escalier, malicieusement, je lui cède un peu le pas, juste pour lui envoyer dans les fesses -- une sacrée dégelée ! Quel potin, quel vacarme, quelle dégringolade ! J'avais jamais vu de ma vie, de ma vie entière, une type descendre aussi vite l'escalier !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2012 by Stéphane Goldet and Pierre de Rosamel, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Eduard Mörike (1804 - 1875), "Abschied"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2012-03-09
Line count: 24
Word count: 161