En avril, sous les branches Au feuillage frileux, En cherchant des pervenches, J'ai trouvé tes yeux bleus : Et j'ai vu tes mains blanches Parmi les lys neigeux, En avril, sous les branches Au feuillage frileux. Et, comme un nid joyeux, Ton petit cœur aux cieux Contait ses gaîtés franches, En avril sous les branches Au feuillage frileux.
Mélodies pour chant et piano - Cantares viejos y nuevos de Galicia, par Margarita Soto Viso
by Marcial del Adalid (1826 - 1881)
1a. Mignonne  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 2
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1b. Mignonne  [sung text not yet checked]
En avril, sous les branches Au feuillage frileux, En cherchant des pervenches, J'ai trouvé tes yeux bleus : Et j'ai vu tes mains blanches Parmi les lys neigeux, En avril, sous les branches Au feuillage frileux. Et, comme un nid joyeux, Ton petit cœur aux cieux Contait ses gaîtés franches, En avril sous les branches Au feuillage frileux.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 2
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
2. Les primesaults  [sung text not yet checked]
Blanche sous sa robe blanche, Blonde entre les blonds épis, L'œil bleu comme la pervenche, Le front pur comme les lis... -- Pourquoi mon âme est rêveuse, Me demandez-vous encor ? -- Elle a glané, la glaneuse, Mon cœur dans sa gerbe d'or ! Pieds nus sur la grève nue, Pure auprès du pur ruisseau, Des jardins d'amour venue, Comme les zéphyrs, sur l'eau... -- Pourquoi mon âme est rêveuse, Me demandez-vous encor ? -- Elle a pêché la pêcheuse, Mon cœur dans son filet d'or ! Rose dès l'aube rosée, Fleur à sa fenêtre en fleur, Hirondelle au toit posée, Cigale au foyer conteur... -- Pourquoi mon âme est rêveuse, Me demandez-vous encor ? -- Elle a filé, la fileuse, Mon cœur dans sa trame d'or !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Chanson", written 1866, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 3, appears in Rimes neuves et vieilles, in 3. Les primesaults, Paris, Éd. Dentu, first published 1866
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Armand Silvestre, Rimes neuves et vieilles, Paris, E. Dentu, 1866, pages 118-119.
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3a. Dieu qui sourit et qui donne  [sung text not yet checked]
Dieu qui sourit et qui donne Et qui vient vers qui l'attend, Pourvu que vous soyez bonne, Sera content. Le monde où tout étincelle, Mais où rien n'est enflammé, Pourvu que vous soyez belle, Sera charmé. Mon coeur, dans l'ombre amoureuse Où l'enivre deux beaux yeux, Pourvu que tu sois heureuse, Sera joyeux.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Rayons et les Ombres, no. 41
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- ENG English (Sergey Rybin) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
3b. La tour enchantée
Vois là-bas sur la colline/ Cette tour lieu de terreur
. . . . . . . . . .
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4. Le moulin de Milly  [sung text not yet checked]
Le chaume et la mousse
Verdissent le toit ;
La colombe y glousse,
L'hirondelle y boit ;
Le bras d'un platane
Et le lierre épais
Couvrent la cabane
D'une ombre de paix.
Ma sœur, que de charmes !...
Et devant cela
Tu n'as que des larmes ?
-- Ah ! s'il était là !...
[ ... ]
De sa sombre base,
Le blanc peuplier
Elève son vase
Au ciel sans plier ;
De sa flèche il plonge
Dans l'éther bruni,
Comme un divin songe
Monte à l'Infini.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Le moulin de Milly", subtitle: "Strophes à chanter", written 1845, appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 1
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- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Mlýn Millský", Prague, first published 1877
5. Oh ! quand je dors  [sung text not yet checked]
Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche, comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... Soudain ma bouche S'entrouvrira! Sur mon front morne où peut-être s'achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lève... [Soudain]1 mon rêve Rayonnera! Puis sur ma lèvre où voltige une flamme, Éclair d'amour que Dieu même épura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... Soudain mon âme S'éveillera!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Rayons et les Ombres, no. 27, first published 1840
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- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "喔!當我沈睡", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Mei Foong Ang) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , "Oh! when I sleep", copyright ©
- ENG English [singable] (Peter Low) , "Oh while I sleep", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , "O in my dreams"
- POR Portuguese (Português) (Margarida Moreno) , "Oh! Quando durmo", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
1 Liszt: "Et soudain"
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6a. Guitare  [sung text not yet checked]
Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils ? -- Ramez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls ? -- Dormez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Enchanter les belles Sans philtres subtils ? -- Aimez, disaient-elles.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre guitare", appears in Les Rayons et les Ombres, no. 23, first published 1838
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "“怎麼辦?” 他們問", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How then, asked he", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How, asked the men", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , ""O how," murmured he"
- GER German (Deutsch) [singable] ((Johann) Philipp Kaufmann)
Confirmed with Oeuvres de Victor Hugo: Les rayons et les ombres, Volume 4, Paris, V. A. Houssiaux, ed., Hébert et Cie, 1875, pages 325-326.
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6b. Guitare  [sung text not yet checked]
Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils ? -- Ramez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls ? -- Dormez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Enchanter les belles Sans philtres subtils ? -- Aimez, disaient-elles.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre guitare", appears in Les Rayons et les Ombres, no. 23, first published 1838
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "“怎麼辦?” 他們問", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How then, asked he", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How, asked the men", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , ""O how," murmured he"
- GER German (Deutsch) [singable] ((Johann) Philipp Kaufmann)
Confirmed with Oeuvres de Victor Hugo: Les rayons et les ombres, Volume 4, Paris, V. A. Houssiaux, ed., Hébert et Cie, 1875, pages 325-326.
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7a. Sur des roses sous la neige  [sung text not yet checked]
Pourquoi, Seigneur, fais-tu fleurir ces pâles roses, Quand déjà tout frissonne ou meurt dans nos climats ? Hélas ! six mois plus tôt que n’étiez-vous écloses ? Pauvres fleurs, fermez-vous ! voilà les blancs frimas ! Mais non, refleurissez ! Le bonheur et les larmes Dans nos cœurs (Dieu le veut) se rejoignent ainsi. Si près de ces glaçons, ces fleurs ont plus de charmes ; Et si près de ces fleurs, l’hiver est plus transi.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Sur des roses sous la neige", written 1845, appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 3
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Confirmed with Œuvres complètes de Lamartine, Paris, chez l'auteur, 1860, page 471.
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7b. Sur des roses sous la neige  [sung text not yet checked]
Pourquoi, Seigneur, fais-tu fleurir ces pâles roses, Quand déjà tout frissonne ou meurt dans nos climats ? Hélas ! six mois plus tôt que n’étiez-vous écloses ? Pauvres fleurs, fermez-vous ! voilà les blancs frimas ! Mais non, refleurissez ! Le bonheur et les larmes Dans nos cœurs (Dieu le veut) se rejoignent ainsi. Si près de ces glaçons, ces fleurs ont plus de charmes ; Et si près de ces fleurs, l’hiver est plus transi.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Sur des roses sous la neige", written 1845, appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 3
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Confirmed with Œuvres complètes de Lamartine, Paris, chez l'auteur, 1860, page 471.
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8a. A une fiancée de quinze ans  [sung text not yet checked]
Sur ton front, Laurence, Laisse-moi poser De l'indifférence Le chaste baiser. Si je le prolonge, Oh ! ne rougis pas ! On s'attache au songe Qui fuit de nos bras. Ma lèvre dérange, Sur tes blonds cheveux, Le bouquet d'orange Embaumé de vœux ; Ta main est promise, Et l'autel est prêt : Viens, que je te dise Mon dernier secret ! J'ai deux fois ton âge, Ta joue est en fleur ; Mais ta jeune image Rajeunit mon cœur. Toi dans ma paupière, J'avais lit au Temps : « Je la vois derrière. Marche ; moi, j'attends. » Les mots de caresse Que tu m'épelais, Ces noms de tendresse Dont je t'appelais, Ennui dans l'absence Et joie au retour, C'était l'innocence, Mais c'était l'amour. Le bonheur qu'on sème, Hélas ! n'éclôt pas. Un plus heureux t'aime : Va, cours dans ses bras. Cette larme pure Qui brûle ton front, O triste parure, Ses doigts la boiront. Au rayon d'automne Trop prompt à fleurir, L'amandier couronne Son front, pour mourir. Tu fus, ô mon rêve, Ce printemps d'un jour : Mon cœur, c'est la séve ; La fleur, mon amour !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "À une fiancée de quinze ans", written 1840, appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 7
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Confirmed with Œuvres de M. A. de Lamartine. Harmonies Poétiques et Religieuses avec Commentaires, Tome second, Paris, Didot Frères, 1850, pages 91-94
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8a. A une fiancée de quinze ans  [sung text not yet checked]
Sur ton front, Laurence, Laisse-moi poser De l'indifférence Le chaste baiser. Si je le prolonge, Oh ! ne rougis pas ! On s'attache au songe Qui fuit de nos bras. Ma lèvre dérange, Sur tes blonds cheveux, Le bouquet d'orange Embaumé de vœux ; Ta main est promise, Et l'autel est prêt : Viens, que je te dise Mon dernier secret ! J'ai deux fois ton âge, Ta joue est en fleur ; Mais ta jeune image Rajeunit mon cœur. Toi dans ma paupière, J'avais lit au Temps : « Je la vois derrière. Marche ; moi, j'attends. » Les mots de caresse Que tu m'épelais, Ces noms de tendresse Dont je t'appelais, Ennui dans l'absence Et joie au retour, C'était l'innocence, Mais c'était l'amour. Le bonheur qu'on sème, Hélas ! n'éclôt pas. Un plus heureux t'aime : Va, cours dans ses bras. Cette larme pure Qui brûle ton front, O triste parure, Ses doigts la boiront. Au rayon d'automne Trop prompt à fleurir, L'amandier couronne Son front, pour mourir. Tu fus, ô mon rêve, Ce printemps d'un jour : Mon cœur, c'est la séve ; La fleur, mon amour !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "À une fiancée de quinze ans", written 1840, appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 7
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Confirmed with Œuvres de M. A. de Lamartine. Harmonies Poétiques et Religieuses avec Commentaires, Tome second, Paris, Didot Frères, 1850, pages 91-94
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9. La tombe et la rose  [sung text not yet checked]
La tombe dit à la rose : -- Des pleurs dont l'aube t'arrose Que fais-tu, fleur des amours ? La rose dit à la tombe : -- Que fais-tu de ce qui tombe Dans ton gouffre ouvert toujours ? La rose dit: -- Tombeau sombre, De ces pleurs je fais dans l'ombre Un parfum d'ambre et de miel. La tombe dit: -- Fleur plaintive, De chaque âme qui m'arrive Je fais un ange du ciel.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1837, appears in Les voix intérieures, no. 31
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- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Hrob a růže", Prague, first published 1877
- ENG English (Barbara Miller) , "The tomb and the rose", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Amelia Maria Imbarrato) , "La tomba e la rosa", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
10. Souvenir  [sung text not yet checked]
En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t'efface, Ô dernier songe de l'amour ! Je vois mes rapides années S'accumuler derrière moi, Comme le chêne autour de soi Voit tomber ses feuilles fanées. Mon front est blanchi par le temps ; Mon sang refroidi coule à peine, Semblable à cette onde qu'enchaîne Le souffle glacé des autans. Mais ta jeune et brillante image, Que le regret vient embellir, Dans mon sein ne saurait vieillir Comme l'âme, elle n'a point d'âge. [ ... ] Ta pure et touchante beauté Dans les cieux même t'a suivie ; Tes yeux, où s'éteignait la vie, Rayonnent d'immortalité ! Du zéphyr l'amoureuse haleine Soulève encor tes longs cheveux ; Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en tresses d'ébène, L'ombre de ce voile incertain Adoucit encor ton image, Comme l'aube qui se dégage Des derniers voiles du matin. Du soleil la céleste flamme Avec les jours revient et fuit ; Mais mon amour n'a pas de nuit, Et tu luis toujours sur mon âme. C'est toi que j'entends, que je vois, Dans le désert, dans le nuage; L'onde réfléchit ton image; Le zéphyr m'apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j'entends le vent soupirer, Je crois t'entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. [ ... ] Et si le souffle du zéphyr M'enivre du parfum des fleurs. Dans ses plus suaves odeurs C'est ton souffle que je respire. C'est ta main qui sèche mes pleurs, Quand je vais, triste et solitaire, Répandre en secret ma prière Près des autels consolateurs. Quand je dors, tu veilles dans l'ombre ; Tes ailes reposent sur moi ; Tous mes songes viennent de toi, Doux comme le regard d'une ombre. [ ... ] Comme deux rayons de l'aurore, Comme deux soupirs confondus, Nos deux âmes ne forment plus Qu'une âme, et je soupire encore !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Souvenir", appears in Méditations poétiques
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Le grillon  [sung text not yet checked]
Grillon solitaire
Ici comme moi,
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi !
J'attise la flamme,
C'est pour t'égayer ;
Mais il manque une âme,
Une âme au foyer !
Grillon solitaire,
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi
Pour moi !
[ ... ]
Grillon solitaire,
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi
Pour moi !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Le grillon", appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 15
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , "El grill", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Cvrček", Prague, first published 1893
- ENG English (Laura L. Nagle) , "The cricket", first published 1856, copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission [an adaptation]
12a. Puisqu'ici bas toute âme  [sung text not yet checked]
Puisqu'ici-bas toute âme Donne à quelqu'un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu'ici[-bas]1 [chaque]2 chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours ; [Puisqu'avril]3 donne aux chênes Un bruit charmant ; Que la nuit donne aux peines L'oubli dormant. Puisque l'air à la branche Donne l'oiseau ; Que l'aube à la pervenche Donne un peu d'eau ; Puisque, lorsqu'elle arrive S'y reposer, L'onde amère à la rive Donne un baiser ; Je te donne, à cette heure, Penché sur toi, La chose la meilleure Que j'ai en moi ! Reçois donc ma pensée, Triste d'ailleurs, Qui, comme une rosée, T'arrive en pleurs ! Reçois mes voeux sans nombre, O mes amours ! Reçois la flamme ou l'ombre De tous mes jours ! Mes transports pleins d'ivresses, Pur de soupçons, Et toutes les caresses De mes chansons ! Mon esprit qui sans voile Vogue au hazard, Et qui n'a pour étoile Que ton regard ! Ma muse, que les heures Bercent rêvant Qui, pleurant quand tu pleures, Pleure souvent ! Reçois, mon bien céleste, O ma beauté, Mon cœur, dont rien ne reste, L'amour ôté !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1836, appears in Les voix intérieures, no. 11, first published 1837
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "As each soul here below", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Peter Low) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) [singable] (Angelo Zanardini) , "Dolce pensier"
- SPA Spanish (Español) (Alberto Bonati) , "Ya que aquí abajo toda alma", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 omitted by Hahn.
2 Hugo: "toute"
3 Fauré: "Puis qu'Avril"
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12b. Puisqu'ici bas toute âme  [sung text not yet checked]
Puisqu'ici-bas toute âme Donne à quelqu'un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu'ici[-bas]1 [chaque]2 chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours ; [Puisqu'avril]3 donne aux chênes Un bruit charmant ; Que la nuit donne aux peines L'oubli dormant. Puisque l'air à la branche Donne l'oiseau ; Que l'aube à la pervenche Donne un peu d'eau ; Puisque, lorsqu'elle arrive S'y reposer, L'onde amère à la rive Donne un baiser ; Je te donne, à cette heure, Penché sur toi, La chose la meilleure Que j'ai en moi ! Reçois donc ma pensée, Triste d'ailleurs, Qui, comme une rosée, T'arrive en pleurs ! Reçois mes voeux sans nombre, O mes amours ! Reçois la flamme ou l'ombre De tous mes jours ! Mes transports pleins d'ivresses, Pur de soupçons, Et toutes les caresses De mes chansons ! Mon esprit qui sans voile Vogue au hazard, Et qui n'a pour étoile Que ton regard ! Ma muse, que les heures Bercent rêvant Qui, pleurant quand tu pleures, Pleure souvent ! Reçois, mon bien céleste, O ma beauté, Mon cœur, dont rien ne reste, L'amour ôté !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1836, appears in Les voix intérieures, no. 11, first published 1837
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "As each soul here below", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Peter Low) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) [singable] (Angelo Zanardini) , "Dolce pensier"
- SPA Spanish (Español) (Alberto Bonati) , "Ya que aquí abajo toda alma", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 omitted by Hahn.
2 Hugo: "toute"
3 Fauré: "Puis qu'Avril"
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13. La fleur des eaux  [sung text not yet checked]
Dans les climats d’où vient la myrrhe,
Loin des rivages, sur les flots,
Il naît une fleur qu’on admire,
Et dont l’odeur, quand on l’aspire,
Donne l’extase aux matelots.
Savez-vous son nom ?
Le flot le soupire,
Il meurt sans le dire.
Savez-vous son nom ?
Oh non !
Fleur tout prodige et tout mystère,
L’abîme amer est son berceau ;
Nul fil ne l’attache à la terre,
Nulle main ne la désaltère,
Nulle ancre ne la tient sous l’eau.
Savez-vous son nom ?
Le flot le soupire,
Il fuit sans le dire.
Savez-vous son nom ?
Oh non !
[ ... ]
Le secret de la fleur marine,
Je le sais par une autre fleur :
Plante sans tige et sans racine,
Chacun cherche et nul ne devine
Que sa séve sort d’un seul cœur.
Savez-vous son nom ?
Le flot le soupire,
Il fuit sans le dire.
Savez-vous son nom ?
Oh non !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "La fleur des eaux", appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 9
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Confirmed with Œuvres complètes de Lamartine, Paris, chez l'auteur, 1860, pages 153-156.
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14a. L'heure du mystère
C'est l'heure du mystère/ La nuit succède au jour
. . . . . . . . . .
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14b. Le déclin du jour
C'est l'heure du mystère/ La nuit succède au jour
. . . . . . . . . .
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15a. Berceuse
Dors bel ange en qui j'espère
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
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15b. Berceuse
Dors bel ange en qui j'espère
. . . . . . . . . .
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16. Venise  [sung text not yet checked]
Dans Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge, Pas un pêcheur dans l'eau, Pas un falot. 2. Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l'horizon serein, Son pied d'airain. 3. Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds, 4. Dorment sur l'eau qui fume, Et croisent dans la brume, En légers tourbillons, Leurs pavillons. 5. La lune qui s'efface Couvre son front qui passe D'un nuage étoilé Demi-voilé. 6. Ainsi, la dame abbesse De Sainte-Croix rabaisse Sa cape aux larges plis Sur son surplis. 7. Et les palais antiques, Et les graves portiques, Et les blancs escaliers Des chevaliers, 8. Et les ponts, et les rues, Et les mornes statues, Et le golfe mouvant Qui tremble au vent, 9. Tout se tait, fors les gardes Aux longues hallebardes, Qui veillent aux créneaux Des arsenaux. 10. Ah! maintenant plus d'une Attend, au clair de lune, Quelque jeune muguet, L'oreille au guet. 11. Pour le bal qu'on prépare, Plus d'une qui se pare, Met devant son miroir Le masque noir. 12. Sur sa couche embaumée, La Vanina pâmée Presse encor son amant, En s'endormant ; 13. Et Narcissa, la folle, Au fond de sa gondole, S'oublie en un festin Jusqu'au matin. 14. Et qui, dans l'Italie, N'a son grain de folie ? Qui ne garde aux amours Ses plus beaux jours ? 15. Laissons la vieille horloge Au palais du vieux doge Lui compter de ses nuits Les longs ennuis. 16. Comptons plutôt, ma belle, Sur ta bouche rebelle Tant de baisers donnés... Ou pardonnés. 17. Comptons plutôt tes charmes, Comptons les douces larmes, Qu'à nos yeux a coûté La volupté!
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Venise", appears in Premières poésies
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- ENG English (Faith J. Cormier) , "Venice", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
17. Le vallon  [sung text not yet checked]
Mon cœur, lassé de tout, même de l'espérance, N'ira plus de ses voeux importuner le sort ; Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance, Un asile d'un jour pour attendre la mort. [ ... ] D'ici je vois la vie, à travers un nuage, S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé; L'amour seul est resté: comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé. Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile, Ainsi qu'un voyageur, qui, le cœur plein d'espoir, S'assied avant d'entrer aux portes de la ville, Et respire un moment l'air embaumé du soir. [ ... ]
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), appears in Méditations poétiques, no. 6
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , "山谷 ", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
18a. Le lever  [sung text not yet checked]
[Assez dormir, ma belle]1, Ta cavale Isabelle Hennit sous tes balcons2, Vois tes piqueurs alertes, Et sur leurs manches vertes Les pieds noirs des faucons.2 Vois écuyers et pages, En galants équipages, Sans rochet ni pourpoint, Têtes chaperonnées, Trainer les haquenées, Leur arbalète au poing. Vois bondir dans les herbes Les lévriers superbes, Les chiens trapus crier. En chasse, et chasse heureuse ! Allons, [mon amoureuse]3, Le pied dans l'étrier ! Et d'abord, sous la moire, Avec ce bras d'ivoire Enfermons ce beau sein, Dont la forme divine, Pour que l'œil la devine, Reste aux plis du coussin. Oh! sur ton front qui penche, J'aime à voir ta main blanche Peigner les cheveux noirs ; Beaux cheveux qu'on rassemble Les matins, et qu'ensemble Nous défaisons les soirs ! Allons, mon intrépide, Ta cavale rapide Frappe du pied le sol2, Et ton bouffon balance, Comme un soldat sa lance, Son joyeux parasol !2 Mets ton écharpe blonde Sur ton épaule ronde, Sur ton corsage d'or, Et je vais, ma charmante, T'emporter dans ta mante, Comme un enfant qui dort !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Le Lever", written 1829, appears in Premières poésies, first published 1830
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Schmitt: "Ah, assez dormir, la belle"
2 Schmitt adds "Allons, en chasse !"
3 Schmitt: "l'amoureuse"
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18b. Le lever  [sung text not yet checked]
[Assez dormir, ma belle]1, Ta cavale Isabelle Hennit sous tes balcons2, Vois tes piqueurs alertes, Et sur leurs manches vertes Les pieds noirs des faucons.2 Vois écuyers et pages, En galants équipages, Sans rochet ni pourpoint, Têtes chaperonnées, Trainer les haquenées, Leur arbalète au poing. Vois bondir dans les herbes Les lévriers superbes, Les chiens trapus crier. En chasse, et chasse heureuse ! Allons, [mon amoureuse]3, Le pied dans l'étrier ! Et d'abord, sous la moire, Avec ce bras d'ivoire Enfermons ce beau sein, Dont la forme divine, Pour que l'œil la devine, Reste aux plis du coussin. Oh! sur ton front qui penche, J'aime à voir ta main blanche Peigner les cheveux noirs ; Beaux cheveux qu'on rassemble Les matins, et qu'ensemble Nous défaisons les soirs ! Allons, mon intrépide, Ta cavale rapide Frappe du pied le sol2, Et ton bouffon balance, Comme un soldat sa lance, Son joyeux parasol !2 Mets ton écharpe blonde Sur ton épaule ronde, Sur ton corsage d'or, Et je vais, ma charmante, T'emporter dans ta mante, Comme un enfant qui dort !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Le Lever", written 1829, appears in Premières poésies, first published 1830
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Schmitt: "Ah, assez dormir, la belle"
2 Schmitt adds "Allons, en chasse !"
3 Schmitt: "l'amoureuse"
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19a. Les adieux à la vie  [sung text not yet checked]
L'heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d'ennuis et de veilles, Partout je la sens, partout je la vois. Plus je me débats contre ma misère, Plus s'éveille en moi l'instinct du malheur ; Et, dès que je veux faire un pas sur terre, Je sens tout à coup s'arrêter mon cœur. Ma force à lutter s'use et se prodigue. Jusqu'à mon repos, tout est un combat ; Et, comme un coursier brisé de fatigue, Mon courage éteint chancelle et s'abat.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Derniers vers", written 1857
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19b. Derniers vers  [sung text not yet checked]
L'heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d'ennuis et de veilles, Partout je la sens, partout je la vois. Plus je me débats contre ma misère, Plus s'éveille en moi l'instinct du malheur ; Et, dès que je veux faire un pas sur terre, Je sens tout à coup s'arrêter mon cœur. Ma force à lutter s'use et se prodigue. Jusqu'à mon repos, tout est un combat ; Et, comme un coursier brisé de fatigue, Mon courage éteint chancelle et s'abat.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Derniers vers", written 1857
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19c. Les adieux à la vie  [sung text not yet checked]
L'heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d'ennuis et de veilles, Partout je la sens, partout je la vois. Plus je me débats contre ma misère, Plus s'éveille en moi l'instinct du malheur ; Et, dès que je veux faire un pas sur terre, Je sens tout à coup s'arrêter mon cœur. Ma force à lutter s'use et se prodigue. Jusqu'à mon repos, tout est un combat ; Et, comme un coursier brisé de fatigue, Mon courage éteint chancelle et s'abat.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Derniers vers", written 1857
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20a. Les champs  [sung text not yet checked]
Rose partons; voici l'aurore:
Quitte [des]1 oreillers si doux.
Entends-tu la cloche sonore
Marquer l'heure du rendez-vous?
Cherchons, loin du bruit de la ville,
Pour le bonheur un [sûr]2 asile.
Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours!
[ ... ]
Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours!
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Les champs"
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- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
1 Berlioz: "ces"
2 Berlioz: "pur"
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20b. Les champs  [sung text not yet checked]
Rose partons; voici l'aurore:
Quitte [des]1 oreillers si doux.
Entends-tu la cloche sonore
Marquer l'heure du rendez-vous?
Cherchons, loin du bruit de la ville,
Pour le bonheur un [sûr]2 asile.
Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours!
[ ... ]
Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours!
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Les champs"
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1 Berlioz: "ces"
2 Berlioz: "pur"
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21. Sur les bords du ruisseau
Sur les bords du ruisseau croît la fleur solitaire
. . . . . . . . . .
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22. Pour une quête  [sung text not yet checked]
L'or qu'au plaisir le riche apporte Ne fait que glisser dans sa main ; Le pauvre qui veille à la porte Attend les miettes de ce pain. Aux sons de nos harpes de fêtes, Anges, unissez vos accents ; Car tous nos luxes sont des quêtes Où l'art sollicite les sens. Jouissez, heureux de la terre, Dans ce temple à la Charité ! Le plaisir est une prière, Et l'aumône une volupté.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Pour une quête", appears in Harmonies poétiques et religieuses, in Pièces ajoutées, no. 10
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Confirmed with Œuvres complètes de Lamartine, Paris, chez l'auteur, 1860, pages 173-174.
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23a. Aubade  [sung text not yet checked]
L'aube naît, et ta porte est close ! [Ma]1 belle, pourquoi sommeiller ? À l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Toute frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et [mon cœur]2 dit : Je suis l'amour! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Je t'adore, ange, [et]3 t'aime, femme. Dieu qui [pour]4 toi m'a complété A fait mon amour [par]5 ton âme, Et mon regard pour ta beauté ! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre chanson", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 23
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- ENG English (Toru Dutt) , appears in A Sheaf Gleaned in French Fields, 2nd edition
- ENG English (John Glenn Paton) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Victor Hugo, Œuvres complètes, Volume 1, Bibliothèque de la Pléiade, Editions gallimard, 1964, page 876.
1 Donizetti: "Ô ma"2 Gounod: "moi je"
3 Donizetti: "je"
4 Koreshchenko, Lacombe: "par"
5 Donizetti, Koreshchenko, Lacombe, Lalo, Godard: "pour"
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23c. Aubade  [sung text not yet checked]
L'aube naît, et ta porte est close ! [Ma]1 belle, pourquoi sommeiller ? À l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Toute frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et [mon cœur]2 dit : Je suis l'amour! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Je t'adore, ange, [et]3 t'aime, femme. Dieu qui [pour]4 toi m'a complété A fait mon amour [par]5 ton âme, Et mon regard pour ta beauté ! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre chanson", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 23
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- ENG English (Toru Dutt) , appears in A Sheaf Gleaned in French Fields, 2nd edition
- ENG English (John Glenn Paton) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Victor Hugo, Œuvres complètes, Volume 1, Bibliothèque de la Pléiade, Editions gallimard, 1964, page 876.
1 Donizetti: "Ô ma"2 Gounod: "moi je"
3 Donizetti: "je"
4 Koreshchenko, Lacombe: "par"
5 Donizetti, Koreshchenko, Lacombe, Lalo, Godard: "pour"
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24a. Le désespoir  [sung text not yet checked]
Lorsque du Créateur la parole féconde,
Dans une heure fatale, eut enfanté le monde
Des germes du chaos,
De son oeuvre imparfaite il détourna sa face,
Et d'un pied dédaigneux le lançant dans l'espace,
Rentra dans son repos.
Va, dit-il, je te livre à ta propre misère ;
Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère,
Tu n'es rien devant moi.
Roule au gré du hasard dans les déserts du vide ;
Qu'à jamais loin de moi le destin soit ton guide,
Et le Malheur ton roi.
[ ... ]
Héritiers des douleurs, victimes de la vie,
Non, non, n'espérez pas que sa rage assouvie
Endorme le Malheur !
Jusqu'à ce que la Mort, ouvrant son aile immense,
Engloutisse à jamais dans l'éternel silence
L'éternelle douleur !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Le désespoir", appears in Méditations poétiques, no. 7
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]24b. Rappelle‑toi  [sung text not yet checked]
Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive Ouvre au Soleil son palais enchanté ; Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive Passe en rêvant sous son voile argenté ; À l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite, Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite. Écoute au fond des bois Murmurer une voix : Rappelle-toi. Rappelle-toi, lorsque les destinées M'auront de toi pour jamais séparé, Quand le chagrin, l'exil et les années Auront flétri ce cœur désespéré ; Songe à mon triste amour, songe à l'adieu suprême ! L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. Tant que mon cœur battra, Toujours il te dira: Rappelle-toi. Rappelle-toi, quand sous la froide terre Mon cœur brisé pour toujours dormira; Rappelle-toi, quand la fleur solitaire Sur mon tombeau doucement s'ouvrira. [Je ne te verrai plus; mais]1 mon âme immortelle Reviendra près de toi comme une sœur fidèle. Écoute, dans la nuit, Une voix qui gémit : Rappelle-toi.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Rappelle-toi", appears in Poésies nouvelles
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Qi Feng Wu) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Note: the poem is preceded by the following epigraph:
(Vergiss mein nicht.) Paroles faites sur la musique de Mozart.1 Auteri-Manzocchi: "Tu ne verras plus, mais"
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25. Mignonne  [sung text not yet checked]
L'aube tombe et frissonne Sur les gazons mouillés: De la fraîcheur, Mignonne, Gardez vos petits pieds. Comme vous m'oubliez, C'est l'angélus qui sonne. Plus tôt vous rentriez Lorsque vous m'étiez bonne. Vous aimiez tant les fleurs! Celle-ci de mes pleurs Brillent, je vous les donne. Mais si vous les fouliez De la fraîcheur Mignonne, Gardez vos petits pieds.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Rimes neuves et vieilles, in 2. Mignonne, no. 9, Paris, Éd. E. Dentu, first published 1866
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger26. La source  [sung text not yet checked]
La source va creusant, d’une larme immortelle, Un nid pour les vautours, dans le flanc du granit : Le souvenir amer, au fond du coeur fidèle, Tel, filtrant sans relâche, à la mort fait son nid. Et les vents embrasés, dont la source est tarie, Ne sécheront jamais la blessure du coeur. - Quelques-uns ne l’ont su, mais aucun ne l’oublie, Cet amour qui nous fit la première douleur !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "La source", appears in Rimes neuves et vieilles, in 3. Les primesaults, in Tableautins, no. 7, Paris, Éd. Dentu, first published 1866
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]27a. Mignonne  [sung text not yet checked]
Que l'heure est donc brève, Qu'on passe en aimant ! C'est moins qu'un moment, Un peu plus qu'un rêve. Le temps nous enlève Notre enchantement. Que l'heure est donc brève, Qu'on passe en aimant! Sous le flot dormant Soupirait la grève ; M'aimais-tu vraiment ? Fût-ce seulement Un peu plus qu'un rève ?... -- Que l'heure est donc brève, Qu'on passe en aimant !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 15, appears in Rimes neuves et vieilles, in 2. Mignonne, no. 10, Paris, Éd. Dentu, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "How brief the hour", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nathalie Senf) , copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
28. Les primesaults  [sung text not yet checked]
J'ai bien foulé de douces choses Sur le chemin des cœurs blessés. -- Trop vite, j'ai cueilli les roses, Trop vite, hélas ! et pas assez ! J'ai bien vu de doux fronts de femme, De longs cheveux de fleurs tressés. -- Trop vite, j'enivrai mon âme, Trop vite, hélas ! et pas assez ! De regrets, l'amour est suivie, Qui lentement sont effacés. -- Trop vite, s'écoule la vie, Trop vite, hélas ! et pas assez !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Philosophie, no. 7, appears in Rimes neuves et vieilles, in 3. Les primesaults, first published 1866
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre, 1866-1872, Paris, Alphonse Lemerre, 1880, page 79.
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29a. Toute espérance enfant  [sung text not yet checked]
Toute espérance, enfant, est un roseau. Dieu dans ses mains tient nos jours, ma colombe ; Il les dévide à son fatal fuseau, Puis le fil casse et notre joie en tombe ; Car dans tout berceau Il germe une tombe. Jadis, vois-tu, l'avenir, pur rayon, Apparaissait à mon âme éblouie, Ciel avec l'astre, onde avec l'alcyon, Fleur lumineuse à l'ombre épanouie. Cette vision S'est évanouie ! Si, près de toi, quelqu'un pleure en rêvant, Laisse pleurer sans en chercher la cause. Pleurer est doux, pleurer est bon souvent Pour l'homme, hélas ! sur qui le sort se pose. Toute larme, enfant, Lave quelque chose.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), appears in Les Rayons et les Ombres, no. 39
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]29b. Toute espérance enfant  [sung text not yet checked]
Toute espérance, enfant, est un roseau. Dieu dans ses mains tient nos jours, ma colombe ; Il les dévide à son fatal fuseau, Puis le fil casse et notre joie en tombe ; Car dans tout berceau Il germe une tombe. Jadis, vois-tu, l'avenir, pur rayon, Apparaissait à mon âme éblouie, Ciel avec l'astre, onde avec l'alcyon, Fleur lumineuse à l'ombre épanouie. Cette vision S'est évanouie ! Si, près de toi, quelqu'un pleure en rêvant, Laisse pleurer sans en chercher la cause. Pleurer est doux, pleurer est bon souvent Pour l'homme, hélas ! sur qui le sort se pose. Toute larme, enfant, Lave quelque chose.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), appears in Les Rayons et les Ombres, no. 39
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]30a. Le Papillon  [sung text not yet checked]
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Le Papillon", written 1823, appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 5
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , "蝴蝶", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Motýl", Prague, first published 1877
- ENG English (Peter Low) , "The Butterfly", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Miguel Antonio Caro) , "La mariposa", appears in Traducciones poéticas, Bogotá, Librería Americana, calle XIV, n. 77, 79, first published 1889
30b. Le Papillon  [sung text not yet checked]
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Le Papillon", written 1823, appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 5
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , "蝴蝶", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Motýl", Prague, first published 1877
- ENG English (Peter Low) , "The Butterfly", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Miguel Antonio Caro) , "La mariposa", appears in Traducciones poéticas, Bogotá, Librería Americana, calle XIV, n. 77, 79, first published 1889
31. Pensée des morts  [sung text not yet checked]
[ ... ] C'est une mère ravie A ses enfants dispersés, Qui leur tend de l'autre vie Ces bras qui les ont bercés ; Des baisers sont sur sa bouche, Sur ce sein qui fut leur couche Son coeur les rappelle à soi ; Des pleurs voilent son sourire, Et son regard semble dire: Vous aime-t-on comme moi ? C'est une jeune fiancée Qui, le front ceint du bandeau, N'emporta qu'une pensée De sa jeunesse au tombeau ; Triste, hélas! dans le ciel même, Pour revoir celui qu'elle aime Elle revient sur ses pas, Et lui dit : Ma tombe est verte ! Sur cette terre déserte Qu'attends-tu? Je n'y suis pas! [ ... ]
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Pensée des morts", appears in Harmonies poétiques et religieuses
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View original text (without footnotes)1 omitted by Gounod.
2 Dukas: "la colline"
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32. Invocation  [sung text not yet checked]
Toi qui donnas sa voix à l'oiseau de l'aurore, Pour chanter dans le ciel l'hymne naissant du jour; Toi qui donnas son âme et son gosier sonore A l'oiseau que le soir entend gémir d'amour; Toi qui dis aux forêts : Répondez au zéphire ! Aux ruisseaux : Murmurez d'harmonieux accords; Aux torrents : Mugissez; à la brise : Soupire ! À l'océan : Gémis en mourant sur tes bords ! Et moi, Seigneur, aussi, pour chanter tes merveilles, Tu m'as donné dans l'âme une seconde voix Plus pure que la voix qui parle à nos oreilles, Plus forte que les vents, les ondes et les bois ! Les cieux l'appellent Grâce, et les hommes Génie; C'est un souffle affaibli des bardes d'Israël, Un écho dans mon sein, qui change en harmonie Le retentissement de ce monde mortel ! Mais c'est surtout ton nom, ô roi de la nature, Qui fait vibrer en moi cet instrument divin; Quand j'invoque ce nom, mon cœur plein de murmure Résonne comme un temple où l'on chante sans fin ! Comme un temple rempli de voix et de prières, Où d'échos en échos le son roule aux autels; Eh quoi ! Seigneur, ce bronze, et ce marbre, et ces pierres Retentiraient-ils mieux que le cœur des mortels ? Non, mon Dieu, non, mon Dieu, grâce à mon saint partage Je n'ai point entendu monter jamais vers toi D'accords plus pénétrants, de plus divin langage, Que ces concerts muets qui s'élèvent en moi ! Mais la parole manque à ce brûlant délire, Pour contenir ce feu tous les mots sont glacés; Eh ! qu'importe, Seigneur, la parole à ma lyre? Je l'entends, il suffit; tu réponds, c'est assez ! Don sacré du Dieu qui m'enflamme, Harpe qui fais trembler mes doigts, Sois toujours le cri de mon âme, À Dieu seul rapporte ma voix; Je frémis d'amour et de crainte Quand, pour toucher ta corde sainte, Son esprit daigna me choisir ! Moi, devant lui moins que poussière, Moi, dont jusqu'alors l'âme entière N'était que silence et désir ! Hélas ! et j'en rougis encore, Ingrat au plus beau de ses dons, Harpe que l'ange même adore, Je profanai tes premiers sons; Je fis ce que ferait l'impie, Si ses mains, sur l'autel de vie, Abusaient des vases divins, Et s'il couronnait le calice, Le calice du sacrifice, Avec les roses des festins ! Mais j'en jure par cette honte Dont rougit mon front confondu, Et par cet hymne qui remonte Au ciel dont il est descendu ! J'en jure par ce nom sublime Qui ferme et qui rouvre l'abîme, Par l'œil qui lit au fond des cœurs, Par ce feu sacré qui m'embrase, Et par ces transports de l'extase Qui trempent tes cordes de pleurs ! De tes accents mortels j'ai perdu la mémoire, Nous ne chanterons plus qu'une éternelle gloire Au seul digne, au seul saint, au seul grand, au seul bon; Mes jours ne seront plus qu'un éternel délire, Mon âme qu'un cantique, et mon cœur qu'une lyre, Et chaque souffle enfin que j'exhale ou j'aspire, Un accord à ton nom ! Élevez-vous, voix de mon âme Avec l'aurore, avec la nuit ! Élancez-vous comme la flamme, Répandez-vous comme le bruit ! Flottez sur l'aile des nuages, Mêlez-vous aux vents, aux orages, Au tonnerre, au fracas des flots; L'homme en vain ferme sa paupière; L'hymne éternel de la prière Trouvera partout des échos ! Ne craignez pas que le murmure De tous ces astres à la fois, Ces mille voix de la nature, Étouffent votre faible voix ! Tandis que les sphères mugissent, Et que les sept cieux retentissent Des bruits roulants, en son honneur, L'humble écho que l'âme réveille Porte en mourant à son oreille La moindre voix qui dit : Seigneur ! Élevez-vous dans le silence A l'heure où dans l'ombre du soir La lampe des nuits se balance, Quand le prêtre éteint l'encensoir; Élevez-vous au bord des ondes Dans ces solitudes profondes Où Dieu se révèle à la foi ! Chantez dans mes heures funèbres : Amour, il n'est point de ténèbres, Point de solitude avec toi ! Je ne suis plus qu'une pensée, L'univers est mort dans mon cœur, Et sous cette cendre glacée Je n'ai trouvé que le Seigneur. Qu'il éclaire ou trouble ma voie, Mon cœur, dans les pleurs ou la joie, Porte celui dont il est plein; Ainsi le flot roule une image, Et des nuits le dernier nuage Porte l'aurore dans son sein. Qu'il est doux de voir sa pensée, Avant de chercher ses accents, En mètres divins cadencée, Monter soudain comme l'encens; De voir ses timides louanges, Comme sur la harpe des anges, Éclore en sons dignes des cieux, Et jusqu'aux portes éternelles S'élever sur leurs propres ailes Avec un vol harmonieux ! Un jour cependant, ô ma lyre, Un jour assoupira ta voix ! Tu regretteras ce délire Dont tu t'enivrais sous mes doigts : Les ans terniront cette glace Où la nature te retrace Les merveilles du saint des saints ! Le temps, qui flétrit ce qu'il touche, Ravira les sons sur ma bouche Et les images sous mes mains. Tu ne répandras plus mon âme En flots d'harmonie et d'amour, Mais le sentiment qui m'enflamme Survivra jusqu'au dernier jour; Semblable à ces sommets arides Dont l'âge a dépouillé les rides De leur ombre et de leurs échos, Mais qui dans leurs flancs sans verdure Gardent une onde qui murmure Et dont le ciel nourrit les flots. Ah ! quand ma fragile mémoire, Comme une urne d'où l'onde a fui, Aura perdu ces chants de gloire Que ton Dieu t'inspire aujourd'hui, De ta défaillante harmonie Ne rougis pas, ô mon génie ! Quand ta corde n'aurait qu'un son, Harpe fidèle, chante encore Le Dieu que ma jeunesse adore, Car c'est un hymne que son nom !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Invocation", appears in Harmonies poétiques et religieuses, Book I
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , "Invocation", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
33. Barcarolle romantique
J'entends gronder l'orage, La mer va lourdement
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34. Chant d'amour  [sung text not yet checked]
Parle-moi, que ta voix me touche ! Chaque parole sur ta bouche Est un écho mélodieux. Quand ta voix meurt dans mon oreille, Mon âme résonne et s'éveille, Comme un temple à la voix des [dieux]1. Un souffle, un mot puis un silence, C'est assez : mon âme devance Le sens interrompu des mots, Et comprend ta voix fugitive, Comme le gazon sur la rive Comprend le murmure des flots. Un son qui sur ta bouche expire, Une plainte un demi-sourire, Mon cœur entend tout sans effort : Le souffle même du zéphire Devient un ravissant accord.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), no title, appears in Nouvelles méditations poétiques, in 3. Chant d'Amour, no. 4
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2012
1 Rothschild: "cieux"
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35a. Les préludes  [sung text not yet checked]
L’onde qui baise ce rivage, De quoi se plaint-elle à [ses]1 bords ? Pourquoi le roseau sur la plage, Pourquoi le ruisseau sous l’ombrage, Rendent-ils de tristes accords ? [ ... ] Plus jeune que la jeune Aurore, Plus limpide que [ce flot pur]5, Ton âme au bonheur vient d’éclore, Et jamais aucun souffle encore N’en a terni le vague azur. [ ... ] Embrassons-nous, mon bien suprême, Et, sans rien reprocher aux dieux, Un jour, de la terre où l’on aime, Évanouissons-nous de même En un soupir mélodieux !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), no title, appears in Nouvelles méditations poétiques
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View original text (without footnotes)1 Unger: "ces"
2 Unger: "dont la candeur se"
3 Unger: "Dont le tendre regard"
4 Unger: "fait"
5 Unger: "les flots purs"
6 Unger: "volupté !"
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36. S'éveiller le cœur pur
S'éveiller le cœur pur au rayon de l'aurore
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Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869)
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37a. La double chasse  [sung text not yet checked]
Allons, chasseur, vite en campagne ; Du cor n’entends-tu pas le son ? Tonton, tonton, tontaine, tonton. Pars, et qu’auprès de ta compagne L’amour chasse dans ta maison. Tonton, tontaine, tonton. Avec nombreuse compagnie, Chasseur, tu parcours le canton. Tonton, tonton, tontaine, tonton. Auprès de ta femme jolie Combien de braconniers voit-on ! Tonton, tontaine, tonton. Du cerf prêt à forcer l’enceinte, Chasseur, tu fais le fanfaron. Tonton, tonton, tontaine, tonton. Auprès de ta femme, sans crainte, Se glisse un chasseur franc luron. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, par ta meute surprise, La bête pleure ; on lui répond : Tonton, tonton, tontaine, tonton. Ta femme, aux abois déjà mise, Sourit aux efforts du fripon. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, un seul coup de ton arme Met bas le cerf sur le gazon. Tonton, tonton, tontaine, tonton. L’amant, pour ta moitié qu’il charme, Use de la poudre à foison. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, tu rapportes la bête, Et de ton cor enfles le son. Tonton, tonton, tontaine, tonton. L’amant quitte alors sa conquête, Et le cerf entre à la maison. Tonton, tontaine, tonton.
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "La Double Chasse"
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Confirmed with Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier, 1839, tome 1 (p. 163-164).
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37b. La double chasse  [sung text not yet checked]
Allons, chasseur, vite en campagne ; Du cor n’entends-tu pas le son ? Tonton, tonton, tontaine, tonton. Pars, et qu’auprès de ta compagne L’amour chasse dans ta maison. Tonton, tontaine, tonton. Avec nombreuse compagnie, Chasseur, tu parcours le canton. Tonton, tonton, tontaine, tonton. Auprès de ta femme jolie Combien de braconniers voit-on ! Tonton, tontaine, tonton. Du cerf prêt à forcer l’enceinte, Chasseur, tu fais le fanfaron. Tonton, tonton, tontaine, tonton. Auprès de ta femme, sans crainte, Se glisse un chasseur franc luron. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, par ta meute surprise, La bête pleure ; on lui répond : Tonton, tonton, tontaine, tonton. Ta femme, aux abois déjà mise, Sourit aux efforts du fripon. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, un seul coup de ton arme Met bas le cerf sur le gazon. Tonton, tonton, tontaine, tonton. L’amant, pour ta moitié qu’il charme, Use de la poudre à foison. Tonton, tontaine, tonton. Chasseur, tu rapportes la bête, Et de ton cor enfles le son. Tonton, tonton, tontaine, tonton. L’amant quitte alors sa conquête, Et le cerf entre à la maison. Tonton, tontaine, tonton.
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "La Double Chasse"
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Confirmed with Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier, 1839, tome 1 (p. 163-164).
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38a. Chanson pastorale  [sung text not yet checked]
Viens! - une flûte invisible Soupire dans les vergers. - La chanson la plus paisible Est la chanson des bergers. Le vent ride, sous l'yeuse, Le sombre miroir des eaux. - La chanson la plus joyeuse Est la chanson des oiseaux. Que nul soin ne te tourmente. Aimons-nous! aimons toujours! - La chanson la plus charmante Est la chanson des amours.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
38b. Chanson pastorale  [sung text not yet checked]
Viens! - une flûte invisible Soupire dans les vergers. - La chanson la plus paisible Est la chanson des bergers. Le vent ride, sous l'yeuse, Le sombre miroir des eaux. - La chanson la plus joyeuse Est la chanson des oiseaux. Que nul soin ne te tourmente. Aimons-nous! aimons toujours! - La chanson la plus charmante Est la chanson des amours.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
42. Le crucifix  [sung text not yet checked]
Toi que j'ai recueilli sur sa bouche expirante
Avec son dernier souffle et son dernier adieu,
Symbole deux fois saint, don d'une main mourante,
Image de mon Dieu !
Que de pleurs ont coulé sur tes pieds, que j'adore,
Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr,
Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore
De son dernier soupir !
[ ... ]
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), written 1818, appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 21
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Andrew Schneider [Guest Editor]43a. La branche d'amandier  [sung text not yet checked]
De l’amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l’été.
Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,
De nos fronts, des mains de l’Amour,
Elle s’échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!
Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.
[ ... ]
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "La branche d'amandier", appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 10
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]43b. La branche d'amandier  [sung text not yet checked]
De l’amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l’été.
[ ... ]
Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "La branche d'amandier", appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 10
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]44a. La fauvette
Aimez-vous dans le feuillage/ De vos beaux jardins Seigneur
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44b. La fauvette
Aimez-vous dans le feuillage/ De vos beaux jardins Seigneur
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45a. Hier le vent du soir  [sung text not yet checked]
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse, Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard. La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse. Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse; Les astres rayonnaient, moins que votre regard. Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux. Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle, J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle ! Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Hier au soir", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 5
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
45b. Hier le vent du soir  [sung text not yet checked]
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse, Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard. La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse. Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse; Les astres rayonnaient, moins que votre regard. Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux. Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle, J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle ! Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Hier au soir", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 5
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
46a. L'hirondelle
Dis-moi, dis-moi pauvre hirondelle
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Text Authorship:
- by (Paul) Jules Barbier (1825 - 1901)
Based on:
- a text in German (Deutsch) by (Christian) Friedrich Hebbel (1813 - 1863), no title
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47. Déclaration
Ah repousse leur hommage, Leurs serments fallacieux
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48a. Berceuse
Dors mon enfant tendrement caressé
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48b. Berceuse
Dors mon enfant tendrement caressé
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49. Ma nacelle  [sung text not yet checked]
Sur une onde tranquille Voguant soir et matin, Ma nacelle est docile Au souffle du destin. La voile s’enfle-t-elle, J’abandonne le bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle) Eh ! vogue ma nacelle, Nous trouverons un port. J’ai pris pour passagère La muse des chansons, Et ma course légère S’égaie à ses doux sons. La folâtre pucelle Chante sur chaque bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle) Eh ! vogue ma nacelle, Nous trouverons un port. Lorsqu’au sein de l’orage Cent foudres à la fois, Ébranlant ce rivage, Épouvantent les rois, Le plaisir, qui m’appelle, M’attend sur l’autre bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle) Eh ! vogue ma nacelle, Nous trouverons un port. Loin de là le ciel change : Un soleil éclatant Vient mûrir la vendange Que le buveur attend. D’une liqueur nouvelle Lestons-nous sur ce bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle) Eh ! vogue ma nacelle, Nous trouverons un port. Des rives bien connues M’appellent à leur tour. Les Grâces demi-nues Y célèbrent l’amour. Dieux ! j’entends la plus belle Soupirer sur le bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle) Eh ! vogue ma nacelle, Nous trouverons un port. Mais, loin du roc perfide Qui produit le laurier, Quel astre heureux me guide Vers un humble foyer ? L’amitié renouvelle Ma fête sur ce bord. Eh ! vogue ma nacelle, (Ô doux zéphyr ! sois-moi fidèle.) Eh ! vogue ma nacelle, Nous entrons dans le port.
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Ma nacelle", subtitle: "Chanson chantée à mes amis réunis pour ma fête"
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Confirmed with Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier, 1839, tome 1, pages 284-286.
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50b. Le roi d'Yvetot  [sung text not yet checked]
Il était un roi d'Yvetot Peu connu dans l'histoire ; Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire, Et couronné par Jeanneton D'un simple bonnet de coton, Dit-on. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Il faisait ses quatre repas Dans son palais de chaume, Et sur un âne, pas à pas, Parcourait son royaume. Joyeux, simple et croyant le bien, Pour toute garde il n'avait rien Qu'un chien. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Il n'avait de goût onéreux Qu'une soif un peu vive ; Mais en rendant son peuple heureux, Il faut bien qu'un roi vive. Lui-même, à table et sans suppôt, Sur chaque muid levait un pot D'impôt. Oh ! oh !oh !oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Aux filles de bonnes maisons Comme il avait su plaire, Ses sujets avaient cent raisons De le nommer leur père D'ailleurs il ne levait de ban Que pour tirer quatre fois l'an Au blanc. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Il n'agrandit point ses états, Fut un voisin commode, Et, modèle des potentats, Prit le plaisir pour code. Ce n'est que lorsqu'il expira Que le peuple qui l'enterra Pleura. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. On conserve encor le portrait De ce digne et bon prince ; C'est l'enseigne d'un cabaret Fameux dans la province. Les jours de fête, bien souvent, La foule s'écrie en buvant Devant : Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la.
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Le roi d'Yvetot", written 1813
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]57. Le nid
Laisse enfant sur la branche/ Ce petit nid d'oiseau
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Text Authorship:
- possibly by Louis Joseph de Godart, Marquis du Planty (1808 - 1876)
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60. Rose
Rose mi-close/ Rose ouvre-toi
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63. Amour  [sung text not yet checked]
[ ... ] La prospérité s'envole, Le pouvoir tombe et s'enfuit. Un peu d'amour qui console Vaut mieux et fait moins de bruit. Je ne veux pas d'autres choses Que ton sourire et ta voix, De l'air, de l'ombre et des roses, Et des rayons dans les bois ! [ ... ]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Rayons et les Ombres, no. 24, first published 1840
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]69. Barcarolle
A la fleur de l'âge je pars fugitif
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